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07/04/2013

ROBESPIERRE, L'INCORRUPTIBLE !

revorobespierre.jpgEn 1789, les membres de la Constituante remarquent dans leurs rangs un député vêtu avec élégance, aux yeux clignotants derrière des besicles, à la dialectique un peu sèche. Maximilien de Robespierre ( né à Arras le 6 mai 1758) est arrivé à Versailles imbu des doctrines de Rousseau.

Issu d'unefamille de robins d'Arras, orphelin, jeune et pauvre, ce jeune avocat a fait de sérieuses études chez les Oratoriens de sa ville natale, puis comme boursier à Louis-le-Grand.

Elu député du Tiers, il réclame la liberté d'opinion, de presse, de réunion, et combat avec force le "veto royal".

Sous la Législative, il tente en vain, au club des Jacobins, de s'opposer à la déclaration de guerre. Depuis l'affaire de Varennes, ses principes révolutionnaires se sont durcis. S'il ne participe pas à la prise des Tuileries, il entre au conseil général de la Commune et réclame la déchéance du roi.

En septembre 1792, les Parisiens l'élisent à la convention : il siège avec la Montagne et se voit dénoncé par les Girondins comme aspirant dictateur. En réponse, il les fera évincer du club des Jacobins.

 Pour régler le sort du roi, il propose une exécution par décret, sans jugement. Cependant, le procès aura lieu et il vote la mort. En même temps, il mène la lutte contre les Girondins, qui tombent le 2 juin. Les obstacles s'effacent devant Robespierre. Après avoir éliminé Danton du Comité de salut public, il y entre à son tour et en devient le véritable chef.

Estimant que le salut public exige un pouvoir dictatorial, il pousse à l'établissement d'un gouvernement révolutionnaire. Pour réaliser son idéal, toutes les rigueurs lui semblent légitimes et il mène la terreur, qui, accompagnée de la vertu, est seule capable de briser les complots. Ses collègues reconnaissent d'ailleurs son austérité de vie, son mépris de l'argent ( on le surnomme l'Incorruptible), sa clairvoyance politique, lui valent une immense réputation à Paris.

Robespierre demeure seul au pouvoir avec ses fidèles : Couthon, Saint-Just, son frère Augustin. Déiste, il crée le culte de l'Etre suprême, ce qui irrite les athées de la Convention. En juin, il fait voter la terrible loi du 22 prairial an II qui ouvre éal social. S'il accepte certaines mesures économiques, il n'admet pourtant pas les excès des "Enragés".

Il frappe successivement à gauche les hébertistes, à droite les "Indulgents", parmi lesquels Danton et Desmoulins ( mars-avril 1794). Cependant, les victoires républicaines ne paraissent pas justifier tant de rigueur. A la Convention, les intrigues se multiplient contre l'Incorruptible. Elles aboutiront à la journée du 9 Thermidor, qui verra la chute de Robespierre. Celui-ci sera guillotiné avec ses amis le 10 thermidor an II. ( 28 juillet 1794).

 

 

 

Henri Philippe Joseph Guillemin, né le 19 mars 1903 à Mâcon en Saône-et-Loire, Bourgogne) et mort le 4 mai 1992 à Neuchâtel en Suisse, est un historien, critique littéraire, conférencier et polémiste français reconnu pour ses talents de conteur historique et pour ses travaux sur les grands personnages de l'histoire de France.

Il est aujourd'hui encore critiqué ou admiré pour son honnêteté vis-à-vis de l'histoire et pour ses révélations sur certaines grandes personnalités (notamment Napoléon Bonaparte, Philippe Pétain, Jeanne d'Arc, Jean-Jacques Rousseau, etc.) et certaines grandes affaires de l'histoire française (l'Affaire Dreyfus par exemple).

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