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12/05/2015

Les Alliés occidentaux, eux aussi coupables de viols en Allemagne en 1945

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Entrés dans l'Histoire comme les libérateurs, ils ont violé des centaines de milliers d'Allemandes: une historienne écorne l'image des Alliés occidentaux héroïques, Américains en tête, en dévoilant les violences sexuelles massives lors de la chute du IIIe Reich.

"Au moins 860.000 femmes et jeunes filles, mais aussi des hommes et des jeunes garçons, ont été violés par des soldats alliés (...) à la fin de la guerre et dans la période d'après-guerre. Ça s'est produit partout", écrit dans son ouvrage "Lorsque les soldats arrivèrent" ("Als die Soldaten kamen", éd. DVA) l'historienne allemande Miriam Gebhardt.

Publié en mars, l'ouvrage a connu un fort écho en Allemagne, où ces viols à grande échelle étaient certes connus, mais quasi exclusivement attribués aux soldats soviétiques.

Les viols commis par les GI's américains sur des Françaises après le débarquement en Normandie, en juin 1944, étaient certes documentés, mais, globalement, les Alliés de l'Ouest -- américains, français et britanniques -- restaient auréolés du prestige immaculé des vainqueurs de la barbarie nazie.

A l'inverse, l'image des troupes de Staline déferlant en avril 1945 sur Berlin et se jetant sur des femmes réduites au statut de gibier sexuel a longtemps imprégné l'imaginaire et la recherche allemands, a expliqué lors d'une conférence à Berlin Mme Gebhardt, enseignante à l'université de Constance (sud).

"Ce qu'on ne savait pas, c'est que dans d'autres parties de l'Allemagne, les autres soldats alliés ont, de façon similaire, violé eux aussi des Allemandes", pointe l'universitaire, dont l'enquête s'est nourrie d'une masse d'archives inexploitée (documents militaires, récits de prêtres, demandes d'avortements...)

Du fait d'une administration alors réduite à néant et du silence de nombreuses victimes, les documents ont été difficiles à trouver, confie l'historienne, qui s'est notamment appuyée sur les quelque 500 rapports adressés par les prêtres bavarois à l'évêché de Munich (sud), dans lesquels sont consignés les exactions des soldats américains et, "occasionnellement", des Français : des viols, souvent en groupe, "dans quasiment tous les villages".

Ils évoquent une "chasse aux femmes et aux jeunes filles", violées et parfois même tuées, à l'image de cette Munichoise, "harcelée puis abattue" en pleine rue par des Américains.

Selon les calculs de Miriam Gebhardt, sur les 860.000 Allemandes violées, "environ un tiers" (270.000) l'a été par des soldats occidentaux: 190.000 par des GI's, 50.000 par des Français, 30.000 par des Britanniques.

De leur côté, les Soviétiques auraient selon elle commis au moins 590.000 viols. Jusqu'alors, on estimait que le nombre de victimes des Soviétiques oscillait entre 1 et 2 millions.

Le quotidien conservateur Die Welt, jugeant ces calculs trop vagues, a pointé des chiffres "qui ne convainquent pas".

Ils constituent une estimation, sans doute une fourchette basse, concède l'historienne, qui se dit "prête" à ce qu'on lui en propose d'autres.

Dans un pays peu enclin à se pencher sur ses souffrances, terrain souvent occupé par l'extrême-droite, et qui cultive scrupuleusement sa conscience des crimes nazis, le livre a reçu un accueil favorable, la presse se félicitant qu'un tabou, entretenu tant dans l'ex-RDA communiste, amie de l'Union soviétique, qu'en Allemagne de l'Ouest, se brise, 70 ans après.

"L'époque semble être mûre pour cette enquête", relève le quotidien de gauche Tageszeitung, tandis que pour l'hebdomadaire Focus, le livre "met fin aux préjugés" et constitue une "profonde analyse d'événements (...) dont les ombres s'étendent jusqu'à aujourd'hui".

Certaines femmes se sont suicidées ou ont tenté de la faire, "de nombreuses (...) se sont tues par honte", rappelle Miriam Gebhardt. Et si la hiérarchie militaire a réprimé plusieurs de ces viols, parfois sévèrement (peines de mort, camp de travail...), il n'y a eu aucune reconnaissance ou excuses officielles pour ces crimes, regrette-t-elle.

Reste que depuis la publication de l'ouvrage, "beaucoup de proches ou de descendants" de femmes violées "m'écrivent" car "ils pensent que quelque chose s'est passé avec leur mère ou leur grand-mère", confie Mme Gebhardt.

Aujourd'hui, "il y a encore des personnes (...) qui sont soignées ou vivent dans des établissements spécialisés, toujours traumatisées (...) Je pense que c'est important de mettre leur histoire sur la table et d'en parler".

Article publié dans Libre Belgique

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09/05/2015

Quand une mère de soldats nazis sauvait des officiers soviétiques !

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"Cachons les prisonniers russes. Peut-être que Dieu épargnera alors nos fils", disait Maria Langthaler.

Un reportage spécial d'Argumenti i Fakti pour Sputnik sur cet exploit inconnu d'une paysanne allemande.

"Les gamins de quinze ans de la Hitlerjugend se vantaient de qui avait tué plus d'innocents. L'un a même sorti de sa poche une liasse d'oreilles coupées pour les montrer à son copain — tous les deux ont ri. Un fermier a trouvé un Russe qui se cachait dans une étable avec des moutons, et l'a poignardé avec un couteau — l'homme s'est débattu dans des convulsions, et la femme du tueur a égratigné le visage du mourant. 40 cadavres éventrés ont été entassés dans la rue du village Ried in der Riedmark, leurs organes sexuels exposés à la vue de tous: les jeunes filles passaient devant les cadavres et riaient".

En lisant les archives du camp de concentration de Mauthausen, moi, qui avait été en Afghanistan, en Irak et en Syrie, je devais faire des pauses pour me calmer — le sang se glaçait dans mes veines en apprenant ce que les paysans autrichiens respectables avaient fait avec des prisonniers de guerre soviétiques évadés — juste trois mois (!) avant la Victoire.

Une seule femme en Autriche, Maria Langthaler, mère de nombreux enfants, a caché, en risquant sa propre vie, des prisonniers de Mauthausen pendant que ses quatre fils combattaient sur le front de l'Est…

Dans la nuit du 2 au 3 février 1945, une évasion collective a eu lieu à Mauthausen, unique dans l'histoire du camp. Un groupe de prisonniers du bloc №20 a attaqué les tours de garde et les mitrailleurs avec des pierres et des manches de pelle, tandis que le second groupe court-circuitait les barbelés électriques avec des couvertures et des vestes mouillées. 419 officiers soviétiques prisonniers ont réussi à sortir du camp.

Le commandant du camp, le SS-Standartenführer Franz Ziereis, a appelé les habitants des villages avoisinants à participer à la recherche des fugitifs: "Vous êtes des chasseurs passionnés et là, c'est beaucoup plus amusant que chasser des lapins!" Les vieillards et les adolescents se sont joints à la SS et à la police pour attraper dans les bois et exécuter sauvagement ceux qui tenaient à peine debout, épuisés par la faim et le froid. En une semaine, presque tous les fugitifs sont morts. Seuls 11 d'entre eux ont survécu à la chasse dont deux — les officiers Mikhaïl Rybtchinski et Nikolaï Tsemkalo — ont été cachés par la paysanne Maria Langthaler.

"Les Russes ont frappé à notre porte en plein jour, raconte la fille de Maria, Anna Hackl, qui avait 14 ans à l'époque (elle en a 84 aujourd'hui). Ils nous ont demandé de leur donner quelque chose à manger. Après, j'ai demandé: pourquoi les prisonniers ont-ils osé entrer dans notre maison, tandis que tous les gens sont devenus complètement fous? Ils ont répondu: "Nous avons regardé par la fenêtre, vous n'avez pas de portrait d'Hitler sur les murs". Ma mère a dit à mon père: "Aidons ces gens". Mon père a eu peur: "De quoi tu parles, Maria! Les voisins et les amis vont nous dénoncer!" Et ma mère a répondu: "Peut-être Dieu épargnera alors nos fils".

Les prisonniers ont été cachés dans le foin mais le matin, un détachement SS est venu inspecter la grange et a remué l'herbe sèche avec des baïonnettes. Rybtchinski et Tsemkalo ont eu de la chance — par miracle, les lames ne les ont pas touchés. Le lendemain, les SS sont revenus avec des chiens de berger mais Maria avait déjà emmené les prisonniers de Mauthausen dans une petite chambrette au grenier.

Elle a demandé du tabac à son mari et l'a dispersé sur le sol… Les chiens n'ont pas réussi à retrouver leur trace. Ensuite, pendant trois longs mois, les officiers se sont cachés dans sa maison à la ferme de Winden, et chaque jour devenait encore plus effrayant: les officiers de la Gestapo exécutaient constamment des traîtres parmi la population locale.

Les troupes soviétiques avaient déjà pris Berlin et Maria Langthaler, en allant se coucher, ne savait pas à quoi s'attendre le lendemain. Le 2 mai 1945, on a pendu un "traître" devant sa maison: le pauvre vieillard avait dit qu'Hitler étant mort, il fallait se rendre.

"Je ne sais pas d'où ma mère avait tant de sang-froid, raconte Anna Hackl. Une fois, ma tante est venue nous voir et s'est étonnée: "Pourquoi gardez-vous le pain? Vous n'avez rien à manger vous-mêmes!" Ma mère lui a dit qu'elle séchait du pain pour manger en route: "On bombarde — au cas où il faudrait déménager…" Une autre fois, le voisin a regardé le plafond et a dit: "Il y a quelque chose qui grince là-haut, comme si quelqu'un marchait…"

Ma mère a ri et a répondu: "Mais qu'est-ce que tu racontes! Ce sont des pigeons!" Tôt le matin du 5 mai 1945, les troupes américaines sont venues à notre ferme et les détachements du Volkssturm ont fui. Ma mère a mis une robe blanche, est montée au grenier et a dit aux Russes: "Mes enfants, vous rentrez à la maison". Et elle s'est mise à pleurer.

Quand j'ai parlé aux habitants des villages des environs de Mauthausen, ils ont avoué avoir honte des atrocités que leurs grands-pères et grands-mères avaient commises. À l'époque, les paysans avaient donné à ce massacre le nom moqueur de Mühlviertler Hasenjagd ("la chasse aux lapins du Mühlviertel").

Des centaines de nos prisonniers ont été abattus par les "civils", fous de sang… Seulement dans les années 1980-1990, en Autriche, on a commencé à parler de cette terrible tragédie — on a tourné un film et publié les livres Les ombres de février et La mère t'attend. En 2001, à l'initiative de l'organisation de la Jeunesse socialiste de l'Autriche, un monument aux prisonniers soviétiques morts a été érigé à Ried in der Riedmark.

Une stèle de granit représente 419 barres — correspondant au nombre de fugitifs. Presque toutes sont barrées — sauf 11. Outre Frau Langthaler des travailleurs de l'Est, des Polonais et des Biélorusses, ont pris le risque de cacher les Russes dans leurs granges.

Malheureusement, Maria Langthaler est morte peu de temps après la guerre, mais les personnes qu'elle avait sauvées ont vécu une longue vie. Nikolaï Tsemkalo est mort en 2003 et Mikhaïl Rybtchinski lui a survécu de 5 ans, ayant élevé des petits-enfants.

La fille de Maria, Anna Hackl, âgée de 84 ans, continue à donner des conférences sur les événements du "sanglant février". Hélas, Maria Langthaler n'a reçu aucune récompense pour son exploit de la part du gouvernement soviétique, bien qu'en Israël, les Allemands qui avaient caché les Juifs pendant la guerre soient décorés et se voient attribuer le titre de "Juste".

Chez nous aussi, ce terrible massacre est peu connu: on ne dépose guère de fleurs au monument à Ried in der Riedmark: toutes les cérémonies commémoratives ont lieu à Mauthausen. Mais vous savez ce qui est le plus important? Les quatre fils de Maria Langthaler sont par la suite rentrés vivants du front de l'Est — comme en signe de reconnaissance pour les bonnes œuvres de cette femme. Voilà le vrai miracle, même parmi les plus ordinaires.

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26/11/2014

La véritable histoire de la Faucille et du Marteau

faucille et marteau,histoire

fm2.pngLa faucille et le marteau, deux outils qui entremêlés symbolisent le communisme. Que cela plaise ou pas et bien que l'Union soviétique ait disparu, cet emblème garde sa puissante signification.

Il évoque toujours l'espoir de jours meilleurs pour des millions de femmes et d'hommes à travers le monde. Mais d'où vient cet emblème ?

Qui l'a suggéré, qui l’a créé, qui l’a dessiné ? De quand date t- il ?

Que la faucille et le marteau soient un héritage de la révolution russe, rien n'est plus évident.

C'est pendant l'hiver de 1918 que le Conseil des commissaires du peuple se préoccupa de faire établir un emblème pour le sceau du gouvernement et le pays alors que diverses représentations spontanées avaient déjà vu le jour.

La tâche fut confiée à un artiste, Alexandre Léo. Celui-ci élabora un premier projet représentant une faucille, un marteau, un glaive entrecroisé devant un bouclier d'acier, le tout entouré d'une couronne d'épis.

Le Conseil des commissaires du peuple en discuta à partir du 20 avril. Lénine se prononça pour la suppression du glaive : qu'avait à faire celui-ci sur le sceau d'un état qui se voulait pacifique ?

Restèrent donc la faucille et le marteau qui furent d'ailleurs reprises en mai et juin 1918 dans bien d'autres projets. Retenons déjà la signification pacifiste de ce choix.

La faucille et le marteau furent conservés dans les armes de la RFSFR prévues par la première constitution de celle-ci en juillet 1918, puis dans les armes de l'URSS en 1922.

Dès 1918-19 d'ailleurs, en Russie, la faucille et le marteau, emblèmes très vite populaires, se croisent ou voisinent, comme ce fut le cas pour les emblèmes républicains à l'époque de la Révolution française, sur toutes sortes d'objets, plats, médailles, timbres etc., tandis que des artistes les reprennent dans leurs compositions, comme le peintre Jean Pougny, qui né en Finlande, travaillait alors en Russie.

Que représentent dans l'imaginaire alors le marteau et la faucille?

Le marteau, c'est le travail industriel assurément, mais c'est aussi l'ouvrier, plus généralement l'homme caractérisé par sa vigueur corporelle, car ce marteau peut être aussi une " masse ", lourde à porter.

Outil polyvalent utilisé dans de très nombreux métiers et même dans les travaux domestiques - qui n'a pas aujourd'hui un marteau chez soi ?, il apparaît assez bien adapté à la représentation du travail industriel ou artisanal, surtout si l'on tient compte du fait que les représentations symboliques des réalités matérielles sont souvent marquées par un certain archaïsme.

Quant à la faucille, c'est loin d'être seulement un symbole du travail agricole. Bien que le mot faucille en russe (" serp ") soit masculin, la faucille c'est l'outil de la femme à la campagne alors que les hommes utilisent plutôt la faux.

faucille et marteau,histoireLa faucille, c'est donc aussi la femme, ce que suggèrent peut-être implicitement ses formes arrondies. Une affiche du 1er Mai 1920 en Russie illustre cette interprétation. On y voit, s'avançant fièrement vers l'avenir, côte à côte, un ouvrier portant une lourde masse, un paysan pourvu d'une faux, une paysanne portant une faucille.

La meilleure illustration de cette dualité faucille - marteau se trouve dans le monument du pavillon soviétique à l'Exposition universelle de Paris en 1937, qui fut justement célèbre: un ouvrier et une kolkhozienne tendent vers le ciel, entrecroisés, le premier un marteau, la seconde une faucille.

La signification apparaît claire : la société soviétique réconcilie le travail agricole et le travail industriel sur fond de paix comme elle unit plus étroitement l'homme et la femme. Il était normal qu'en France, où la pratique des symboles politiques était familière (avec le bonnet phrygien, par exemple), l'attirance pour le symbole nouveau fut vive.

Dans la tradition républicaine et socialiste française, bien des éléments préparaient son adoption. La franc-maçonnerie avait déjà popularisé la représentation emblématique des outils du travail (le niveau, le fil à plomb).

fm1.JPGLe marteau était, à travers le personnage du " forgeron ", familier aux écoliers français qui avaient appris à l'école l'Outil de Clovis Hugues : " Le père; un forgeron musclé comme un athlète/a deux outils de fer l'enclume et le marteau " ;ou mieux encore : la Légende du forgeron de Jean Aicard : " Un forgeron forgeait une poutre de fer (. ..)/ Il chantait le travail qui rend dure la main / Mais qui donne un seul cœur à tout le genre humain ". Que de fois l'image de la " forge " avait été utilisée pour illustrer l'avenir en préparation, le rougeoiement du foyer s'identifiant au soleil levant !

Quant à la faucille, bien que cet outil ait été présenté, et parfois en plusieurs exemplaires, dans toutes les exploitations paysannes et même bien au-delà, qu'il ait été largement utilisé par les femmes dans une France encore majoritairement rurale, c'est peut-être un symbole usité, sans doute parce qu'en terme de représentation féminine, l'image de Marianne avait ici occupé le terrain.

faucille et marteau,histoireUn dessin de Steinlen, Souvenir de la Commune de Paris, met au premier plan, dans une foule ouvrière symbole du peuple, un ouvrier muni d'une masse, un paysan avec une faux, mais la femme du peuple qui conduit le cortège est ici - nous dirons : naturellement — une Marianne à bonnet phrygien.

Rien ne s'opposait en tout cas, dans le domaine des représentations symboliques, à l'adoption en France de la faucille et du marteau. Le prestige de la révolution d'Octobre aidant, la symbolique empruntée à la révolution soviétique s'acclimate sans peine dans le terreau culturel français.

faucille et marteau,histoireIl n'est donc pas étonnant que les timbres du nouveau Parti communiste fassent place en France dès 1922 à la faucille et au marteau (remplaçant la République rouge encore présente en 1921). Ce n'est qu'un peu plus tard avec la bolchévisation que le symbole est associé en 1924 au titre de l'Humanité.

Sans doute, avant cette date, la faucille et le marteau trouvent occasionnellement leur place dans le journal : le 11 octobre 1923, par exemple, un dessin de Grandjouan montre une Marianne assise et pensive à côté d'un porte - feuille d'actions, d'un sabre, d'une faucille et d'un marteau, avec cette légende : " La révolution ou la guerre, la faucille et le marteau du travail ou le sabre, il faut choisir ma petite ! " Le 4 octobre 1924, le pas décisif est accompli. L'emblème- très proche alors que celui de la RSFSR — prend place à la droite du titre de l'Humanité.

On tâtonne ensuite pour lui trouver une place définitive d'abord entre le L et le H (24 octobre 1924), puis derrière le M (16 mars 1926), et en même temps on le simplifie et or l'épure pour ne mettre en valeur finalement que les deux instruments de travail.

Beaucoup plus récemment enfin, c'est sous le titre du journal qu'ont pris place ceux-ci.

Parti populaire, ouvrier et paysan, le PCF a trouvé dans la faucille et le marteau un emblème dont la signification la plus évidente (l'union des travailleurs industriels et agricoles) semblait bien correspondre à son identité réelle, alors que cet emblème était porteur au départ — comme on a tenté de le montrer plus haut -, de contenus plus riches et plus variés qui n'ont peut-être pas été pleinement assimilés."

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faucille et marteau,histoire

19:08 Publié dans Histoire insolite, Monde, Russie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : faucille et marteau, histoire | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook |