07/01/2025
Annie Easley, informaticienne de la NASA
Annie Easley (1933-2011) fut l’une des premières informaticiennes à travailler pour la NASA. Egalement mathématicienne et scientifique de fusée, elle mena l’équipe de développeurs à l’origine de l’étage de fusée Centaur pour la NASA, qui est toujours utilisé de nos jours pour certains types de lanceurs.
Jeunesse et origines, travaux d’Annie Easley
Annie Easley naît le 23 avril 1933 à Birmingham dans l’état de l’Alabama. A l’époque, comme dans d’autres états du sud des Etats-Unis est soumis aux lois de ségrégation raciale.
La mère d’Annie Easley, qui l’a élevée seule, lui a toutefois dit qu’elle pourrait devenir ce qu’elle voulait être dans la vie. Un travail, qui a l’époque, comme aujourd'hui, en tant que femme et que Noire, devait être beaucoup plus considérable que la majorité des autres Américains.
Grâce à son travail et à son talent, Easley devint major de sa promotion au lycée. Elle se rend en Louisiane où elle étudie à l’Université Xavier à la Nouvelle Orléans pendant deux ans à partir de 1950.
En 1954, elle rentra brièvement dans son Alabama natal. Les lois de ségrégation contraignaient les Noirs à payer une taxe et à passer un examen pour pouvoir voter. Grâce à son éducation acquise à l’université, elle aidera d’autres Noirs à préparer cet examen nécessaire
La NACA, agence fédérale pour la recherche en aéronautique était à la recherche de ‘calculateurs humains’, des personnes douées en mathématiques pour effectuer des calculs complexes utiles aux ingénieurs locaux.Elle est candidate puis acceptée. Elle est alors une des quatre employés noirs sur des milliers.
En 1958 fut créée la NASA. Cette agence est responsable du programme spatial des Etats-Unis d’Amérique et incorpore la NACA et ses recherches en aéronautique. La NASA lança un projet de l’étage de fusée appelé Centaur. Annie Easley y participera de manière significative, notamment en développant des codes informatiques analysant des technologies énergétiques. Elle travaillera aussi sur d’autres projets mobilisant de l’énergie éolienne et solaire, qui plus tard seront utilisés comme sources d’énergie renouvelables pour les voitures.
Par acte raciste, parce qu'elle etait noire, la NASA enlevait toujours son image des photos promotionnelles de la NASA, ce qui n’arrivait pas à ses collègues blancs.
Elle prendra sa retraite de la NASA en 1989.
Elle mourra le 25 juin 2011, ayant battu le sentier largement inexploré des femmes noires américaines dans les sciences dures et en particulier dans la recherche spatiale.
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05/01/2025
LES BONS MOTS DE L'HISTOIRE : Et je résolus ardemment d’être quelqu’un : quand même ! » SARAH BERNHARDT l'indomptable
Née le 22 octobre 1844 à Paris elle est considérée comme une des plus importantes actrices françaises du XIXe et du début du XXe siècle.
« La plus grande artiste de notre époque, celle à laquelle nous avions l’habitude de n’en comparer aucune autre, vient d’achever son existence rayonnante de gloire ». C’est ainsi que Robert de Flers annonce dans le Figaro du 27 mars 1923 la mort de Sarah Bernhardt, qui a succombé la veille à une défaillance rénale, à l’âge de 78 ans.
Sur son lit d'hôpital, Sarah Bernhardt plaisante grandement avec son fils Maurice et ses amis, on va lui amputer une jamabe ? Et Alors ? Et alors ? Il lui en reste une autre ! C'est en chantant la Marseillaise que la comédienne alrs de 70 ans part en salle d'opération,
Son handicap n'empêchera pas la première star de l'Histoire de revenir au théâtre et de se produire (nous sommes en 1915) devant les poilus pur remonter le moral des troupes .
Lorsqu’éclate la guerre franco-prussienne à l’été 1870, Sarah Bernhardt souhaite apporter son soutien aux soldats français qui défendent le territoire contre l’invasion allemande. Elle est particulièrement sensible à la souffrance de la population durant cet épisode.
Elle transforme l’Odéon en ambulance militaire. Devenue infirmière, Sarah Bernhardt consacre tout son temps à soigner les soldats blessés.
Patriote, mais aussi révoltée par l'injustice lors de l'affaire Dreyfus, elle convainc Zola de défendre le capitaine, Elle a également soutenu Louise Michel et pris position contre la peine de mort,
Arrivée au théâtre presque par hasard, poussée par les conseils et recommandations du duc de Morny, ami de sa mère et de sa tante, Sarah Bernhardt étudie l’art dramatique pendant deux ans au Conservatoire, puis entre à la Comédie-Française où elle fait ses débuts en septembre 1862. Dans son autobiographie intitulée Ma double vie, publiée en 1907, Sarah Bernhardt conclut le récit de ce premier engagement à la Comédie Française avec ces mots : « Et je résolus ardemment d’être quelqu’un : quand même ! », reprenant sa célèbre devise.
En effet, malgré une santé fragile, malgré un deuxième prix au Conservatoire, malgré des débuts difficiles et des critiques mitigées lors de ses premières apparitions sur les planches, Sarah Bernhardt réussit – quand-même – à mener un parcours exceptionnel de comédienne et de directrice de théâtre. Elle joue les plus grands auteurs de son temps : George Sand, Victor Hugo, Victorien Sardou, Edmond Rostand, Alfred de Musset, Alexandre Dumas père et fils… et mène une carrière internationale sans précédent avec des tournées dans le monde entier.
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Biographie, Mme Sans-Gêne, Marie-Thérèse Figueur
Soldate française, Marie-Thérèse Figueur (1774 – 1861), surnommée « Sans-Gêne » pour son audace et son franc-parler, participe à de nombreuses campagnes et batailles.
Marie-Thérèse Figueur naît le 17 janvier 1774 à Talmay, en Bourgogne. Sa mère meurt en couches. Thérèse perd son père à neuf ans, alors qu’elle n’est encore qu’une enfant. Son oncle maternel, Joseph Viart, sous-lieutenant dans le régiment de Dienne-Infanterie, devient son tuteur.
Thérèse Figueur a quinze ans lorsque éclate la Révolution française.
En 1793, suite à la chute des girondins, les provinces se révoltent contre Paris, arment des troupes, L’oncle de Thérèse, militaire retraité, reprend du service pour commander une compagnie de canonniers. Pour sa pupille, c’est la naissance d’une véritable vocation. Elle accompagne son oncle partout, au point qu’il finit par lui permettre de s’habiller en homme afin qu’elle puisse le suivre même en campagne.
C’est au moment de son enrôlement que son franc-parler lui vaut ce surnom de Sans-Gêne,
Thérèse repart en campagne, combattant désormais au sein de l’armée républicaine et s’efforçant d’obtenir grâce pour les prisonniers fédéralistes : « ce sont de bons Français ; ils ont été égarés comme moi ». À l’automne, elle participe au siège de Toulon, où elle est blessée à la poitrine
Thérèse Figueur poursuit ensuite le combat contre les Espagnols avec l’armée des Pyrénées-Orientales. Son courage et son franc-parler lui valent une grande popularité.
Près de Gérone, Thérèse sauve le général Noguez abandonné comme blessé et le conduit en lieu sûr. Elle participe ensuite à la deuxième campagne d’Italie.
Elle part pour l’Espagne en 1809. Elle y combat peu mais, à Burgos où elle stationne, gagne l’affection du curé qui la loge « malgré la haine que les Espagnols nourrissaient contre nous ». Elle entreprend de venir en aide à ses hôtes et aux plus démunis de la ville en distribuant des vivres, du pain, de la viande,
Thérèse Figueur prend sa retraite à 41 ans. Dépourvue de ressources, elle s’installe à Paris où elle tint un restaurant. Elle y retrouve son ami d’enfance, Clément Sutter, soldat lui aussi et se marient,
Un bonheur qui ne durera qu’un temps. Veuve onze ans après son mariage, Thérèse se retrouve à nouveau démunie. Elle conclut ainsi tristement ses mémoires,
« J’ai passé le reste de mes années à lutter contre la pauvreté. Aujourd’hui j’ai soixante-neuf ans, et je ne possède rien. Je n’ai autour de moi ni enfants ni famille ; j’attends avec résignation la mort dans un hospice.«
Thérèse Figueur « Sans-Gêne » meurt en 1861, à l’âge de 86 ans.
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