Dès l’été 1789, quelques privilégiés émigrent pour se réfugier à l’étranger et préparer la contre-révolution. Le pape, les différents rois ou princes européens s’inquiètent de la montée des Lumières au sein des peuples.
Ère nouvelle
Au début de l’année 1792, les menaces de guerre sont de plus en plus fortes. Le 2 janvier, dans un discours au Club des Jacobins, Robespierre ose s’opposer à l’engouement pour la guerre, estimant que la révolution n’est pas assez consolidée, que la liberté n’est pas assez conquise pour vouloir la donner aux autres peuples : « Personne n’aime les missionnaires armés. » Il rappelle que toute guerre limite les droits et les pouvoirs des citoyens.
Qu’importe ! Le 26 avril, Louis XVI déclare la guerre à l’Empire d’Autriche ; il souhaite voir l’armée française battue et, ainsi, retrouver son pouvoir absolu. La bourgeoisie réclame aussi la guerre, espérant s’enrichir en conquérant de nouveaux marchés ou entraîner d’autres peuples dans la Révolution.
L’an I de la République
Au début de l’été 1792, les troupes des puissances coalisées contre la France et sa Révolution s’emparent de la Lorraine. Le 2 septembre, Verdun est prise ; la route de Paris est ouverte aux troupes ennemies et aux partisans de la contre-révolution. Les soldats de Kellermann, renforcés par des volontaires et par l’armée de Dumouriez qui a quitté Valenciennes pour rejoindre la Champagne, se retrouvent non loin de Chalons au pied du plateau de Valmy ; ils livrent bataille contre les armées coalisées qui veulent s’emparer de Paris. De leur succès ou de leur échec dépendent le sort de la capitale et celui de la Révolution. Les troupes françaises sont victorieuses. « De ce jour et de ce lieu date une ère nouvelle dans l’histoire du monde », écrira, dans son autobiographie, Goethe qui a assisté à la bataille aux côtés du duc de Saxe-Weimar.
La Convention ouvre ses travaux le 21 septembre. Bientôt, les Girondins, partisans de la politique économique de l’offre, les Montagnards, qui s’y opposent en appuyant les revendications populaires, décident de faire de ce jour le premier de l’an I de la République.
Ainsi, le 21 septembre 1792 marque la naissance de la Première République qui durera jusqu’en 1804, date à laquelle Bonaparte se fera couronner empereur.
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