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15/10/2014

La libération des camps

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S'avançant en Europe par une série d'offensives contre l'Allemagne nazie, les troupes alliées rencontrèrent des dizaines de milliers de prisonniers des camps de concentration. Beaucoup d'entre eux avaient survécu aux marches de la mort depuis les camps de Pologne occupée jusqu'à l'intérieur de l'Allemagne. Ces prisonniers souffraient de famine et de maladie.

Les forces soviétiques libérèrent le camp de Majdanek près de Lublin en Pologne, en juillet 1944, et furent ainsi les premières à pénétrer dans un important camp de mise à mort. Surpris par la rapidité de l'avance soviétique, les Allemands tentèrent de dissimuler les preuves du meurtre de masse, en démolissant le camp. Ils mirent le feu au four crématoire principal utilisé pour brûler les corps des prisonniers assassinés mais, dans la hâte de l'évacuation, les chambres à gaz restèrent intactes.

Durant l'été 1944, les Soviétiques parvinrent également sur les sites des camps de mise à mort de Belzec, Sobibor et Treblinka. Les Allemands avaient démantelé ces camps en 1943, après y avoir exterminé une grande partie des Juifs de Pologne.

liberationcampsdeconcentration1.jpgLes Soviétiques libérèrent Auschwitz, le plus grand camp de mise à mort et de concentration, en janvier 1945. Les nazis avaient emmené la majorité des détenus dans des marches de la mort (1) vers l'Ouest, et les soldats soviétiques ne trouvèrent dans le camp que quelques milliers de prisonniers émaciés. De nombreuses preuves du meurtre de masse existaient encore à Auschwitz.

Si les Allemands avaient détruit la plupart des entrepôts du camp avant de fuir, les Soviétiques découvrirent, dans ceux qui restaient, les effets personnels des victimes. Ils trouvèrent ainsi des centaines de milliers de costumes masculins, plus de 800 000 tenues féminines et plus de 7 000 kg de cheveux humains.

Dans les mois qui suivirent, les Soviétiques libérèrent d'autres camps dans les pays baltes et en Pologne. Peu avant la capitulation allemande, les troupes soviétiques libérèrent les camps de concentration de Stutthof, de Sachsenhausen et de Ravensbrück.

Le 11 avril 1945, Les troupes américaines libérèrent le camp de concentration de Buchenwald près de Weimar en Allemagne, quelques jours après l'évacuation du camp par les nazis. Le jour de la libération, une organisation de résistance clandestine de prisonniers prit le contrôle de Buchenwald pour empêcher que les gardes du camp ne commettent des atrocités au cours de leur retraite. Les troupes américaines libérèrent plus de 20 000 prisonniers à Buchenwald. Elles libérèrent également Dora-Mittelbau, de Flossenbürg, de Dachau et de Mauthausen.

Les troupes britanniques libérèrent des camps en Allemagne du Nord, parmi lesquels ceux de Neuengamme et de Bergen-Belsen. Elles pénétrèrent dans le camp de concentration de Bergen-Belsen, près de Celle, à la mi-avril 1945.

Quelque 60 000 détenus survivants, la plupart dans des conditions critiques à cause d'une épidémie de typhus qui y sévissait, y furent découverts. Les forces britanniques libérèrent des camps de concentration du nord de l'Allemagne, y compris Neuengamme et Bergen-Belsen. Elles pénètrent dans le camp de concentration de Bergen-Belsen, près de Celle, à la mi-avril 1945. Quelque 60 000 détenus, la plupart dans un état critique à cause d'une épidémie de typhus qui y sévissait, furent découverts vivants. Plus de 10 000 moururent des effets de la malnutrition et de maladies dans les semaines qui suivirent leur libération.

Les libérateurs furent confrontés aux conditions indicibles des camps nazis, ils y découvrirent notamment des tas de cadavres non inhumés. Ce n'est qu'après la libération des camps que toute l'étendue des horreurs nazies apparut pleinement. L'infime minorité de survivants avaient l'aspect de squelettes à cause des exigences du travail forcé, du manque de nourriture et des mois et des années de mauvais traitements.

Beaucoup étaient si faibles qu'ils pouvaient à peine bouger. La maladie restait un danger omniprésent et de nombreux camps durent être brûlés afin d'éviter la propagation d'épidémies. Pour les survivants des camps, le retour à la normalité s'annonçait long et difficile.

Source Encyclopédie

TEMOIGNAGE D'HENRI KRASUCKI DEPORTE

(1) Les Marches de la mort

libération des camps de déportation,auschwitzEn janvier 1945, le Troisième Reich voyait s'approcher la défaite militaire. Les forces soviétiques avançaient en Europe orientale, prêtes à repousser l'armée allemande vers l'intérieur du Reich. Après l'échec de l'offensive surprise allemande vers l'ouest à travers les Ardennes en décembre 1944, les forces alliées de l'ouest étaient prêtes à entrer en Allemagne.

L'armée soviétique avait rendu publiques les atrocités nazies à Majdanek, que ses troupes avaient libéré en juillet 1944. Le chef de la SS, Heinrich Himmler, donna alors l'ordre aux commandants des camps de concentration d'évacuer les prisonniers. Ce plan avait pour but d'éviter que les prisonniers ne tombent entre les mains des Alliés et ne fournissent des preuves supplémentaires des assassinats de masse des nazis. L'évacuation de tous les camps de concentration se fit souvent par des marches forcées.

Le terme marche de la mort fut probablement inventé par les prisonniers des camps de concentration. Il fait référence aux marches forcées de prisonniers sur de longues distances et sous stricte surveillance, dans des conditions hivernales extrêmement dures. Pendant ces marches de la mort, les gardes SS maltraitèrent brutalement les prisonniers. Obéissant aux ordres explicites qui étaient d'abattre les prisonniers qui ne pouvaient plus marcher, les gardes SS abattirent en route des centaines de prisonniers.

Des milliers de prisonniers moururent également de froid, de faim et d'épuisement. Les marches de la mort furent particulièrement nombreuses fin 1944 et en 1945, alors que les nazis tentaient de transférer les prisonniers vers l'intérieur de l'Allemagne. Les marches de la mort les plus importantes commencèrent à Auschwitz et à Stutthof, peu avant que les forces soviétiques ne libèrent ces camps.

Néanmoins, à mesure que les forces alliées avançaient au cœur de l'Allemagne, elles libéraient des centaines de milliers de prisonniers des camps de concentration. Le 25 avril 1945, l'armée soviétique fit sa liaison avec l'armée américaine à Torgau, sur l'Elbe, en Allemagne centrale. L'armée allemande se rendit sans condition sur le front de l'ouest le 7 mai, et sur celui de l'est le 9 mai 1945. Le 8 mai 1945 fut proclamé jour de la Victoire en Europe.

Pratiquement jusqu'au dernier jour de la guerre, les autorités allemandes firent marcher les prisonniers dans divers lieux du Reich.

09/10/2014

Déportation : la complicité du régime de Vichy

juifs.jpgEn France, le gouvernement mis en place à Vichy par le maréchal PÉTAIN, chef de l'État français qu'il a substitué à la République, n'a jamais eu pour objectif l'extermination des juifs, mais il n'en a pas moins été l'instrument efficace de la première étape du génocide.

En septembre 1940, à la suite de la 1ère ordonnance allemande prescrivant le recensement des Juifs en zone occupée, un fichier des Juifs a été établi dans chaque préfecture, fichier ensuite régulièrement et systématiquement mis à jour.

En octobre 1940, avec la promulgation du 1er statut des Juifs, la politique vichyste d'exclusion et de persécution, expression d'un antisémitisme et d'une xénophobie à la française, a défini, classé, marqué et isolé les Juifs résidant en France.

Le 3 octobre 1940, le 1er statut des Juifs a exclu les Juifs de tout poste dans la fonction publique, la presse et le cinéma, et défini comme juive « toute personne issue de 3 grands-parents de race juive ou de 2 grands-parents de même race si son conjoint lui-même est juif ».

À partir d'octobre 1940, les préfets pouvaient assigner à résidence les « étrangers de race juive » ou les interner dans des « camps spéciaux », et la police française faisait appliquer les ordonnances allemandes concernant l'obligation pour les Juifs de zone occupée d'avoir une carte d'identité portant la mention « Juif », et pour les entreprises commerciales juives d'afficher l'inscription « Entreprise juive ».

Le 29 mars 1941, a été créé le Commissariat général aux Questions juives, chargé de mettre en application la législation antisémite de Vichy.

 

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Avec les3 000 Juifsmorts dans les camps français d'internement et le millier de Juifs exécutés ou fusillés comme otages, le bilan total avoisine les 80 000 victimes.

La propagande antisémite dans la France de Vichy

Le 14 mai 1941, 3 700 Juifs étrangers ont été arrêtés à Paris par la police française.

Le 2 juin 1941, le 2ème statut des Juifs a renforcé l'exclusion des Juifs des professions libérales, commerciales, artisanales et industrielles, et a prescrit aux Juifs de la zone non occupée de se faire recenser sous peine d'internement « dans un camp spécial même si l'intéressé est français ».

Le 22 juillet 1941, a été promulguée une loi concernant la liquidation des biens juifs et leur passage sous contrôle d'administrateurs non juifs. Cette tâche est confiée au Commissariat général aux questions juives qui, en 3 ans, « aryanise » plus de 70 000 entreprises juives.

Le 20 août 1941, a été ouvert le camp de Drancy, dans la région parisienne, placé sous le contrôle de la Gestapo, mais gardé par des gendarmes français.

En 1941, près de 40 000 juifs étrangers sont internés dans des camps en zone non occupée, c'est-à-dire sur un territoire qui est encore entièrement sous l'autorité du gouvernement de Vichy.

À partir de 1942, l'appareil d'État français, sous la direction de Pierre LAVAL, a apporté son concours à la mise en œuvre en France par les nazis de la « solution finale ».

Le 27 mars 1942 : Départ de Drancy et de Compiègne du premier convoi vers Auschwitz.

Le 28 mai 1942, une Ordonnance allemande a obligé les Juifs de plus de 6 ans à porter l'étoile jaune en zone occupée.

Au début du mois de juillet 1942, les nazis ont annoncé leur objectif : déporter 100 000 Juifs de France âgés de 16 à 40 ans. À la suite de négociations avec les responsables de la Gestapo, le secrétaire général à la Police, René BOUSQUET, qui avait été préfet de la Marne de 1940 à avril 1942, assura que la police française arrêterait les Juifs dans les deux zones, occupée et non occupée, et a obtenu en contrepartie que les rafles ne concernent que les Juifs étrangers. Quant aux enfants de moins de 16 ans - le plus souvent nés en France et donc français - le chef du gouvernement, Pierre LAVAL, proposa qu'ils soient déportés avec leurs parents.

Les 16 et 17 juillet 1942, la police française a arrêté en région parisienne 13 152 Juifs dont 4 115 enfants ; la plupart furent parqués au Vélodrome d'Hiver de Paris avant d'être internés à Pithiviers ou à Beaune-la-Rolande puis à Drancy et déportés à Auschwitz.

Le 7 août 1942, 10 000 Juifs étrangers ont été arrêtés en zone non occupée par la police française et livrés aux Allemands.

Le 31 juillet 1944 : départ du dernier convoi de Drancy pour Auschwitz.

Plus de 80 % des Juifs déportés de France ont été arrêtés par la police française.

En acceptant de livrer les juifs étrangers aux nazis pour affirmer la souveraineté de son gouvernement et tenter d'obtenir des concessions en faveur des Juifs français, LAVAL et BOUSQUET se sont engagés dans une politique de marchandage dangereuse et illusoire, parce que condamnée à toujours céder un peu plus aux nazis.

déportation,auschwitz,juifs,franceAu total, 76 000 Juifs ont été déportés de France vers les camps nazis, soit environ un quart de la population juive qui résidait dans notre pays en 1940.
Au début de la Seconde Guerre mondiale, bien qu'il soit difficile de l'évaluer exactement, on considère que 330 000 Juifs, approximativement,résidaient en France et que la moitié d'entre eux était étrangère.

déportation,auschwitz,juifs,france2 500 déportés juifs seulement ont échappé à l'extermination.


67 des 72 convois de déportés raciaux qui ont quitté la France pendant l'Occupation allemande ont été acheminés à Auschwitz.

 

Le développement du système concentrationnaire
dans les territoires annexés ou occupés par les nazis

162 000 déportés en France dont 76 000 juifs et 15 000 tziganes (95 % ne reviendront jamais des camps)

Deux catégories de déportés ont été acheminés vers ces camps :

- il y avait d'une part, les « déportés résistants et politiques », termes désignant , s'agissant des déportés français, les gaullistes, communistes et autres résistants accusés par le gouvernement de Vichy de se livrer à des activités qualifiées d'«
antinationales » ;

- et puis d'autre part, il y avait les « déportés raciaux », c'est-à-dire les Juifs et les Tsiganes.

Pour distinguer ces différentes catégories de déportés, soumis tous au même régime, un triangle de tissu était cousu sur leur vêtement rayé :

déportation,auschwitz,juifs,france- Triangle rouge pour les « politiques », porté par les opposants au nazisme, puis par tous les résistants d'Europe ;

- Triangle bleu pour les « apatrides »

- Triangle vert pour les « droits communs »

- Triangle violet pour les témoins de Jéhovah

 

- Triangle brun pour les Tsiganes

- Triangle noir pour les « asociaux »

- Triangle rose pour les homosexuels

- Triangle jaune pour les Juifs

 

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22/09/2014

DEPORTATION : DRANCY-LE BOURGET / LA GARE OUBLIEE

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La Seconde Guerre mondiale fit 55 millions de morts, dont une majorité de civils. Aux victimes militaires, à celles de la répression (résistants, otages et personnes massacrées), à celles des bombardements, s’ajoutent les morts des persécutions nazies (les Juifs, les tziganes, les handicapés physiques et mentaux ou les homosexuels).

Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, la destruction d’un peuple fut programmée sur les bases d’une haine antisémite qui allait conduire à un génocide massif et industrialisé d’au moins 5,2 millions de Juifs d’Europe. 2 700 000 personnes furent assassinées dans les chambres à gaz des centres de mise à mort, 1 300 000 par les Einsatzgruppen, 800 000 de privations dans les ghettos.

En France, la « solution finale » entraîna la déportation de près de 74 000 déportés, par 74 convois, entre mars 1942 et août 1944. Moins de 5 000 revinrent.

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Avec le camp de Drancy et les gares du Bourget et de Bobigny, la banlieue Nord-Est de Paris fut au coeur de cette machinerie du meurtre.

D'août 1941 à août 1944, le camp d'internement de Drancy ou camp de Drancy a été la plaque tournante de la politique de déportation antisémite en France.

déportation,le bourget,drancySitué au nord-est de Paris, dans la ville de Drancy (alors département Seine, aujourd'hui Seine-Saint-Denis, ce camp a été pendant trois ans le principal lieu d'internement avant déportation depuis la gare du Bourget (1942-1943) puis la gare de Bobigny (1943-1944) vers les camps d'extermination nazis ; pour la majorité des convois ce fut pour Auschwitz. Neuf Juifs déportés de France sur dix passèrent par le camp de Drancy lors de la Shoah.

Si la gare de Bobigny est devenue un lieu de mémoire consacré au souvenir des déportés, cela n'est pas le cas pour la gare du Bourget-Drancy où seule une seule plaque rappelle ce souvenir. A Drancy, Cité de la Muette où était le camps de détention un wagon témoigne de cet épisode historique dramatique.

bourgetdrancy.jpgRappel historique : les départs massifs depuis la gare du Bourget, été 1942-été 1943

(photo : Arrivée à la gare du Bourget des enfants internés dans les camps du Loiret en août 1942)

La réunion du 11 juin 1942, qui se tient à Berlin autour d'Adolf Eichmann, initie la déportation systématique de l'ensemble des Juifs d'Europe de l'Ouest.

La déportation de 40 000 Juifs de France est programmée. Drancy devient le camp de rassemblement et de départ des déportés juifs de France.
Pour disposer d'un nombre suffisant de personnes à déporter, la grande rafle dite du Vel'd'Hiv' est organisée à Paris les 16 et 17 juillet 1942.

Plus de 37 000 Juifs sont déportés depuis la gare du Bourget de la mi-juillet à début novembre 1942.

Après cet important programme, les convois ne reprennent qu'en février 1943, à un rythme moins soutenu, dû à des difficultés de transport. Il s'agit aussi de ne pas braquer les autorités de Vichy, toujours opposées aux arrestations systématiques des Juifs français. L'Italie s'oppose également à l'arrestation des Juifs dans sa zone du sud-est de la France.

Deux gares, très proches l’une de l’autre, sont situées au Bourget. Elles font parties d’un même ensemble ferroviaire, à proximité également d’une importante gare de triage et d’un noeud permettant la connexion entre le réseau de la grande ceinture et un des réseaux du Nord-Est de la France, qui relie la Gare du nord à Soissons et au-delà jusqu’à la frontière Belge. La station du Bourget-Drancy (aujourd’hui RER B) est aujourd’hui desservie par la ligne reliant la gare du Nord à Soissons.

Cette ligne construite entre 1860 et 1864, par la compagnie des chemins de fer du Nord est alors appelée ligne de la Plaine (Saint-Denis) à Hirson. La gare est construire dans cette période et complètement détruite par les Prussiens lors de la guerre franco-prussienne de 1870, elle est reconstruite en 1871.

Elle est rénovée en 2008, dans le cadre du programme RER B Nord, le bâtiment principal est remis à neuf, des ascenseurs installés et les quais modernisés.

deportph1.jpgDu 27 mars 1942 au 23 juin 1943, quarante-deux convois de déportation du camp de Drancy sont partis de la gare du Bourget-Drancy (réseau Nord), essentiellement pour Auschwitz.

Les 21 convois de déportation de Drancy partis du 18 juillet 1943 au 17 août 1944 sont partis de la gare de Bobigny Grande Ceinture.

Selon le décompte de Serge Klarsfeld et des FFDJF (Fils et filles des déportés juifs de France), 40 450 déportés sont partis de la gare du Bourget-Drancy et 22 450 de la gare de Bobigny.

Sources : l’Association pour l’Histoire du Chemin de fer Français. Bruno Carrière et Bernard Collarday « L’aventure de la grande Ceinture ». Thomas Fontaine-Guillaume Tozer, Les gares de déportation de la région parisienne, brochure du CG9, Wikipédia

TEMOIGNAGES

déportation,le bourget,drancyMon oncle Hersz Wolf a été interné à Drancy (Seine) du 21/08/1941 au 26/03/1942. Il figure sur la liste des internés juifs avec le n° 373 (raturé n° 366) chambre 12 escalier 8, profession manutentionnaire.

Il a été déporté à Auschwitz du 27/03/1942 au 24/05/1942 par le convoi n° 1, gare de départ du Bourget-Drancy, via le camp de Royallieu-Compiègne.

Ce train sera escorté jusqu'à la frontière allemande par des gendarmes français. Il a été déclaré Mort pour la France. Il avait 22 ans. Sa fiancée Paule se suicidera en apprenant sa mort.


[Klarsfeld II pages 345-348]

déportation,le bourget,drancyJosef et Necha GOLDMANN alors agés respectivement de  38 et 37 ans sont arrétés à leur domicile dans la région de Poitiers par la police française du régime de Vichy sous les yeux de leur enfants cachés Léon et Sophie. Sophie GOLDMANN STEINLING, la grand-mère de mon époux vie toujours à Metz.

Ses parents sont donc incarcérés dans un premier temps dans un camps à Poitier puis transféré à Drancy. Le 06/11/1942 ils sont 1.000 enfants, femmes et hommes regroupés dans un train en gare du Bourget, il s’agit du convoi n°42.

Après 3 jours de voyages ils arrivent à Auschwitz où ils sont presque tous gazés et brûlés dès leur arrivés. La grand-mère d’Arnaud, nous a raconté qu’à la fin de la guerre elle allait tous les jours à la gare d’où revenaient les « survivants » des camps dans l’espoir de retrouver ses parents… qui ne sont jamais rentrés !

ML - Soissons