Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

01/08/2015

Guerre du Vietnam. Il y a 40 ans, la chute de Saigon

Vietnamdélivré.jpg

La chute de Saigon le 30 mai 1975 marque la fin de trente ans de guerre au Vietnam, d’abord entre la France et l’Indochine, puis entre le Nord-Vietnam pro communiste et ses alliés du Vietcong, et le Sud-Vietnam et ses puissants alliés américains qui se croyaient invincibles.

Le pouvoir vietnamien parle encore aujourd’hui d’une guerre de libération, payée au prix très fort : de 3 à 4 millions de morts, un pays dévasté.

Pour les Américains, la guerre du Vietnam reste surtout la première guerre qu’ils ont perdue, avec un bilan de 150 000 blessés et de 58 000 morts, auxquels il faut ajouter le même nombre de vétérans qui se sont suicidés dans les années qui ont suivi.

Utilisation massive de gaz défoliants, de la torture, pratiques de guérilla ultra-violentes qui devaient inspirer plus tard l’Apocalypse now de Coppola: la guerre du Vietnam reste synonyme de cauchemar aujourd’hui, qu’on retrouve dans les photos de l’époque.

vietnamguerre.jpg

Sources Le Temps Galerie Photos

Google-Translate-English to French Traduire français en German  Traduire français en Italian Google-Translate-English to Japanese BETA  Traduire français en Portuguese  Traduire français en Russian  Traduire français en Spanish Traduire français en Arabic  Traduire français en danish Traduire français en Greek
 
 

12:13 Publié dans Actualité, International, Libération, Photos | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vietnam, libération | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook |

29/03/2014

Exposition. Jean Jaurès, une vie d’humanité

jean-luc mélenchon, exposition, jean jaurès, archives nationales, aurélie filippetti, gilles candar, romain ducoulombier, magali lacousse,Inaugurée 
le 4 mars dernier (1), l’importante exposition «Jaurès», proposée jusqu’au 2 juin aux Archives nationales, hôtel 
de Soubise à Paris (2), donne le coup d’envoi des commémorations du centenaire 
de l’assassinat 
de l’homme politique français, fondateur 
et directeur 
de l’Humanité.

«JAURÈS ASSASSINÉ ». Le titre en lettres capitales barre les cinq colonnes à la Une de l’Humanité du 1er août 1914. C’est «le choc» après l’assassinat du grand dirigeant socialiste, combattant de la paix jusqu’à y mettre ses dernières forces.

L’exposition débute par une évocation visuelle et sonore sous la forme panoramique, à 360 degrés, d’une projection d’images des derniers jours de sa vie et de la dernière semaine avant le déclenchement du premier conflit mondial. L’animation s’arrête lorsque les premiers défilés de poilus apparaissent telle une ombre sur le grand écran de l’actualité, celle annonçant la mort brutale de l’homme politique et journaliste français, attablé au café du Croissant, à deux pas du siège du journal qu’il a fondé et dirige depuis dix ans, et celle laissant présager l’hécatombe de millions d’hommes et de femmes.

Comme le confirme Romain Ducoulombier, l’un des trois commissaires de l’exposition, « le choc de l’assassinat de Jaurès reste dans la mémoire collective » si fortement que les concepteurs de l’exposition ont souhaité que les visiteurs se trouvent immédiatement plongés au cœur de cette tragédie. On découvre alors la table sur laquelle Jaurès chuta, assassiné ce 31 juillet 1914, à 21 h 40, d’un tir en pleine tête par ce « trouble » Raoul Villain. Des obsèques de Jaurès à l’ordre de mobilisation générale, la France plonge en quelques jours dans le tourbillon guerrier de « l’union sacrée ». Face à cette destruction meurtrière, la vie et l’humain doivent reprendre leurs droits. Pour Jaurès, « quel que soit l’être de chair et de sang qui vient à la vie, s’il a figure d’homme, il porte en lui le droit humain ».

C’est d’ailleurs cette humanité que l’exposition proposée par la Fondation Jean-Jaurès et les Archives nationales retrace au travers de l’existence du député du Tarn. Jaurès : une vie pour l’humanité est le titre du catalogue de cette importante exposition. Son humanité entoure directement le visiteur : ses derniers habits sont ainsi présentés.

Des portraits, des photos, des manuscrits. Ou encore son testament, un document des plus intimes, jamais présenté au public, écrit à l’orée de ses cinquante ans. « En exposant non seulement des archives, mais aussi certains de ses objets, nous avons voulu insister sur l’homme », confirme Magali Lacousse, conservatrice en chef du patrimoine aux Archives nationales, commissaire de l’exposition. Il n’y a plus qu’à suivre alors le couloir qui arpente la vie « des humanités à l’Humanité » de Jaurès. L’humanité qu’il déploie dans son premier éditorial, « Notre but », du journal éponyme ; l’humanité encore dont il fait preuve « sur le terrain », en tant qu’élu, aux côtés des mineurs de Carmaux, de « sa » France, de la classe ouvrière et de la paysannerie, des esprits des Lumières, des arts et de la littérature. L’humanité qui le conduit à avancer une conception rassembleuse d’un socialisme basé sur la justice, la fraternité, la démocratie et la paix.

Né le 3 septembre 1859, à Castres (Tarn), Jaurès est issu d’une famille bourgeoise appauvrie. Brillant, studieux et travailleur, le jeune homme, « paysan cultivé », incarne tout ce que signifie alors la « méritocratie républicaine ». Reçu premier au concours de l’École normale supérieure, il devient agrégé de philosophie.
D’abord professeur de philosophie au lycée d’Albi, le jeune républicain fait son entrée au Palais Bourbon en 1885, devenant le plus jeune député de France. Battu en 1889, il retrouve un siège en 1893, en devenant député socialiste de Carmaux, ville minière du Tarn. Convaincu de l’importance de la presse, il écrit très tôt des articles dans plusieurs journaux, notamment la Petite République ou encore la Dépêche, de Toulouse, où il publiera un billet éditorial durant de longues années. En 1904, il décide de fonder son propre journal.

Il pense à l’appeler la Lumière puis XXe siècle, avant de choisir l’Humanité. Grâce au concours du musée d’Histoire vivante de Montreuil, on peut découvrir son bureau au journal, alors situé rue Montmartre, et son encrier en forme d’oiseau. Et puis, deuxième centre de gravité de cette exposition, sans doute la plus étoffée jamais présentée, « la France de Jaurès » prend la forme d’un hémicycle. Toutes les facettes de l’action de l’homme politique y apparaissent. À l’Assemblée, Jaurès, regard clair et barbe fournie, est un tribun remarquable. Un film en témoigne. Aucun son de sa voix n’a malheureusement été conservé. Les images animées de sa gestuelle et des réactions de ses collègues semblent attester de son éloquence. On le voit encore filmé à Berlin en novembre 1912, lors d’un voyage et meeting contre la guerre. Car c’est un « homme de terrain », qui n’hésite pas à se rendre aux côtés des gens, pas seulement pour les rencontrer mais aussi pour être acteur, apporter des éléments de compréhension et intervenir.

En France, il accompagne les luttes sociales très dures face à un patronat brutal. Il prend position en faveur du capitaine Albert Dreyfus. Ouvert sur le monde, il se rend en Amérique latine, etc. Dirigeant politique, il obtient l’unification du socialisme français autour du concept d’« évolution révolutionnaire », qu’il reprend de Marx : le 17 octobre 1908, après huit heures de discours, il parvient à faire adopter la motion proposée par sa fédération du Tarn au congrès de Toulouse de la SFIO. Un moment historique, matérialisé par la présentation du document inédit, jamais présenté dans une exposition publique, racheté il y a peu par les archives départementales du Tarn. Il s’agit du manuscrit « largement raturé, ce qui est rare chez Jaurès, preuve que le texte a été collectivement amendé », précise Gilles Candar, troisième commissaire de l’exposition et président de la Société d’études jaurésiennes. Après être passé devant le buste sculpté par Gabriel Pech, on accède à la dernière salle « épilogue », toute petite, chapelle toujours ardente. Jaurès au Panthéon. Résonne alors la voix de Brel :  Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?


(1) Étaient notamment présents Jean-Marc Ayrault, premier ministre, Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication, Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti 
de gauche, etc. L’Humanité était représentée par son secrétaire général, Silvère Magnon, Patrick Le Hyaric était excusé.

(2) Au 60, rue des Francs-Bourgeois à Paris 3e (Métro Rambuteau). Jusqu’au 2 juin, du lundi au vendredi de 10 heures à 17 h 30, samedi et dimanche de 14 h 30 à 17 h 30, fermée
 le mardi et les jours fériés. Entrée : 6 euros.

Illustrations : documents de l'exposition Jaurès aux Archives nationales

Documents à télécharger : Le livret de l'exposition -

Lire aussi :

Pierre Chaillan

11/11/2013

GUERRE 1914 - 1918 : LES PREMIERS CHARS !

charchamond2.jpgLa première guerre mondiale de par sa dimension mondiale a apporté tout un lot de " progrès" en matière d'armement.

L'avion fut sans nul doute le premier outil qui montra son utilité et cela dès le début de la guerre. C'est grâce aux observations des aviateurs que la bataille de la Marne eut lieu en septembre 1914. avec l'enlisement de la guerre, les scientifiques et les combattants rivalisèrent d'ingéniosité pour inventer.

En passant par le casque d'acier, la modification de l'uniforme, les gaz, les plaques de blindage, l'artillerie de tranchée et le canon à longue portée…. Parmi toutes les inventions nées de la guerre des tranchées, la création d'engins blindés, armés et capables de franchir des obstacles chez l'envahisseur, fut une des plus importantes.

Certes l'idée de se mouvoir chez l'ennemi n'était pas nouvelle, mais la création et la mise en pratique d'unités de blindés destinées à combattre au côté de l'infanterie au point de lui devenir indispensable, était une vraie nouveauté.

En France, le général Estienne fut le premier dès le début de la guerre à le comprendre et à solliciter les autorités militaires pour la création de la nouvelle arme. Les britanniques le comprirent rapidement eux aussi. Dès 1915, ils créent un prototype de char surnommé " little willie " qui ne sera pas utilisé. Ils seront également les premiers en 1916 à engager des chars de type " mark " sur le champ de bataille.

La guerre éclatant, et en quelques semaines, l'armée française perd plusieurs centaines de milliers d'hommes. Estienne est effaré devant un tel massacre. Dès le mois de septembre 1914 en pleine retraite vers Paris, longeant un chemin boueux en tenant son cheval par la bride, il déclare à ses camarades : " celui qui le premier, pourra faire rouler là-dessus des cuirassés, armés et équipés, aura gagné la guerre ".


Au début de l'hiver 1915 dans la somme, il aperçoit un engin de terrassement anglais monté sur chenilles. Aussitôt, son idée d'engin blindé refait surface.
Convoqué par le général JOFFRE (commandant en chef des forces françaises) à Chantilly en décembre 1914, il y expose ses thèses, celles-ci sont acceptées.

Peu-après il rentre en contact avec des industriels dont ceux de Schneider du Creusot. Ils se laissent convaincre et accepte de construire le char " SCHNEIDER ".

Parallèlement et en concurrence avec ceux-ci, les Forges et aciéries de la Marine à St Chamond travaille sur un autre type de char, celui-ci se nommera " ST CHAMOND ". A partir d'octobre 1916 sortiront les premiers engins.

Les essais eurent lieu au camp de Champlieu dans l'Oise célèbre auparavant par des ruines gallo-romaines. L'endroit est propice à ces mouvements car la forêt de Compiègne, naissante en cet endroit, est un camouflage idéal.

 Les premiers combats se déroulèrent dans l'Aisne en avril 1917, sur le trop fameux Chemin des dames, une grosse partie des engins ne revinrent jamais de cette aventure, suivant le sort des pauvres fantassins dans ces lieux tragiques. D'autres actions suivirent, souvent les chars tombaient en panne ou étaient détruits par l'artillerie allemande. Il fallut l'intervention des petits chars Renault plus fiables et rapides pour décider du sort de la guerre favorable aux alliés. Mais ceci est une autre histoire.


Pour toute information complémentaire le livre " les chars de la victoire " est disponible chez l'auteur au prix de 20 € : Bruno JURKIEWICZ, 2 rue des pastoureaux, 60600 Clermont de l'Oise.