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10/01/2025

Les bons mots de l'Histoire : «  Science sans conscience n’est que ruine de l’âme »Rabelais 

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François Rabelais, né à la Devinière à Seuilly, près de Chinon, en 1483 ou en 1494 selon les sources, et mort à Paris le 9 avril 1553, est un écrivain français humaniste de la Renaissance

Témoignant d'un don prodigieux pour l'invention verbale dans ses romans parodiques Gargantua et Pantagruel, François Rabelais a donné à la langue française ses lettres de noblesse. « Guerre picrocholine  », « moutons de Panurge », « abbaye de Thélème », « Dive Bouteille » et « substantifique moelle » sont autant de traces que les aventures de ses géants ont laissées dans la langue.
Contemporain de François Ier, premier monarque de la Renaissance française, et des premières tensions avec la religion réformée naissante, Rabelais est un écrivain humaniste à la curiosité pétillante. Son rire paillard d'érudit bon vivant résonne encore.

Biographie principale dates repères

- 1519 : il entre au couvent franciscain du Puy-Saint-Martin à Fontenay-le-Comte. - 1521-1524 : il se passionne pour le grec, fréquente un groupe d’humanistes et entretient une correspondance en latin et en grec Il étudie le droit. On lui retire ses livres de grec sur ordre de la Sorbonne - 1528-1530 : au cours de ses nombreux déplacements, il fréquente les universités de Bordeaux, Toulouse, Orléans, Paris où il séjourne et prend l’habit de prêtre séculier. - 1530 : il s’inscrit à la faculté de médecine de Montpellier, où il est reçu bachelier la même année. La médecine englobe alors diverses disciplines : l’anatomie, la physiologie, la physique et l’histoire naturelle. Il est chargé d’un cours et commente dans le texte Hippocrate et Galien. - 1532 : il est nommé médecin de l’Hôtel-Dieu de Lyon. Il publie Pantagruel. - 1533 : Pantagruel est condamné par la Sorbonne. Sa réputation de médecin lui vaut la protection de l’évêque de Paris, Jean Du Bellay, futur cardinal. - 1534 : de janvier à mai, il accompagne Jean Du Bellay à Rome. À l’automne, il publie Gargantua. - 1535-1536 : 1536 : il passe à Montpellier la licence et le doctorat ; il va alors devenir l’un des premiers médecins du royaume, enseignant et exerçant la médecine à travers la France. - 1545 : il obtient un privilège de François Ier pour imprimer librement ses livres pendant dix ans. - 1547 : mort de François Ier. - 1551 : le cardinal Du Bellay lui fait attribuer la cure de St-Martin de Meudon, dont il peut toucher le bénéfice sans y séjourner complètement. - 1552 : Parution du Quart Livre, immédiatement condamné par le Parlement. - 1553 : mort de Rabelais à Paris.

OEUVRES PRINCIPALES

- Les horribles et espoventables faictz et prouesses du très renommé Pantagruel Roy des Dipsodes, filz du Grand Géant Gargantua, composez nouvellement par maistre Alcofribas Nasier (1532). - La vie très horrifique du grand Gargantua, père de Pantagruel (1534). - Le Tiers Livre (1546). - Le Quart Livre (1548-1552). - Le Cinquième Livre, paru en 1564

Sources Larousse et BNF

Diego DIAZNombre de pages : 13220 €
Format(s) : Papier EPUB PDF

rabelais

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19:44 Publié dans Biographie, Moyen âge | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rabelais | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook |

20/12/2024

Au Moyen Âge, femme forgeron

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C'est en forgeant qu'on devient... forgeronne ! Eh oui, au Moyen Âge, on rencontre des femmes forgeronnes dans les sources : pas dans la fiction, dans la vraie vie. Des femmes qui travaillent le fer et le feu, fabriquant armes et outils...

Ces forgeronnes sont peu nombreuses. C'est logique. Les sources médiévales s'intéressent le plus souvent aux hommes, aux chefs de famille, et par ailleurs les femmes sont exclues des guildes ou corporations, et donc des sources de ces institutions.

Mais on en croise de temps en temps ! Ainsi de cette "Alice la Haubergière", c'est-à-dire littéralement "la fabricante de hauberts", active dans les années 1300-1310 à Cheapside (Angleterre), ou de "Eustacha l'Armurière", active en 1348.

On a même un cas très rare, en 1346, ou une forgeronne, "Agnès la faiseuse de couteaux", embauche une apprentie 

Le plus souvent, ce sont des filles ou des veuves de forgeron, qui prennent la relève quand le père ou le mari décède. C'est le cas de Johanna Hill, fondeuse de cloches en 1441, qui succède à son mari. Logique : les outils coûtent très cher et il faut acquérir un savoir précis...

Autre exemple : en juin 1346, Katerine, forgeronne à la Tour de Londres, veuve du précédent forgeron, qui reçoit un salaire du roi pour fabriquer armes et flèches, nécessaires en pleine guerre contre la France...

Ces femmes apparaissent généralement en tant que veuves, mais elles étaient déjà actives avant : en 1346, le roi demande à Katerine de "poursuivre son travail". C'est juste que tant qu'il y avait un homme, c'est lui que les sources mentionnaient...

Et Katerine reçoit d'ailleurs un salaire inférieur : 8 pences par jour, alors que son mari en touchait 12 !
Très classique au Moyen Âge : une inégalité salariale qui renvoie à l'infériorité juridique et sociale des femmes...

Et dès qu'il y a un homme, les femmes retournent dans l'ombre : en 1348, Andrew, le fils de Katerine, revient de la guerre, et c'est lui qui devient le forgeron officiel de la Tour. Sa mère n'est plus mentionnée, redevenant invisible après une brève apparition dans les sources...

Il faut donc se méfier des sources qui invisibilisent le travail féminin en général, et en particulier dans certains secteurs clés !

Source Actuel Moyen âge

19:26 Publié dans Moyen âge | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : moyen âge, femme forgeron | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook |

15/12/2024

Au Moyen Âge, porter une couleur, c’était endosser un rôle

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Les couleurs des vêtements étaient bien plus que des choix esthétiques : elles reflétaient des hiérarchies sociales et des symboles religieux, définissant son statut dans la société.

Un point essentiel d'abord : les images des manuscrits ne sont pas des reflets fidèles de la réalité vestimentaire. Manuscrits et fresques utilisaient des codes symboliques : les couleurs et tenues servaient à exprimer des idées, non à documenter la mode de l’époque.

La durabilité des couleurs des vêtements médiévaux dépendait fortement de la qualité des matériaux. Les teintes vives se délavent avec le temps, particulièrement sur des tissus moins chers, tandis que les teintures coûteuses comme la pourpre tenaient mieux.

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Ancrée dans une tradition lointaine, les vêtements servaient à afficher visuellement le statut. Les fortunés pouvaient se permettre des couleurs vives et des tissus luxueux, tandis que les classes inférieures portaient des matériaux moins coûteux dont la couleur s'étiolait.

La laine, accessible mais souvent terne, contrastait avec la soie ou le velours, réservés aux élites et permettant des teintures éclatantes et durables. le lin et le chanvre, sobres et naturels, incarnaient modestie et piété, tandis que la soie affichait richesse et pouvoir.

Le clergé, lui, adoptait des couleurs spécifiques pour ses habits liturgiques. Le rouge symbolisait le sang du Christ, le blanc la pureté, et le vert la vie éternelle, chaque teinte correspondant à une fête religieuse ou un moment précis du calendrier liturgique.

Certaines couleurs étaient réservées à des usages spécifiques : le pourpre, par exemple, était une teinte royale, symbole de pouvoir et d’autorité. Seuls les rois et les empereurs pouvaient porter cette couleur en raison de sa rareté et de son coût élevé.

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Le bleu, aujourd’hui couleur royale par excellence, s’impose tardivement en Occident. D’abord lié à la Vierge Marie au XIIe siècle, il gagne son prestige avec les armoiries de Philippe VI. Avant lui, rouge et pourpre dominaient les symboles du pouvoir.

Les lois somptuaires, qui réglementaient l’usage des vêtements et des couleurs, limitaient l’accès à certaines teintes et tissus en fonction de la classe sociale.

La couleur noire, souvent perçue comme austère, était également une teinte de distinction. Les membres de l'élite portaient parfois des habits noirs pour afficher leur sérieux et leur respectabilité, loin des excès des couleurs vives.

La Réforme a aussi entraîné une réévaluation de l'extravagance dans l'habillement. Les protestants ont cherché à éviter les couleurs trop brillantes, qui étaient perçues comme des signes d’idolâtrie, au profit de vêtements plus modestes et plus fonctionnels.

Toutes les informations de ce fil/article proviennent de l'historien Michel Pastoureau, spécialiste de l'héraldique, de la sigillographie et du symbolisme des couleurs. Illustrations : Denis Gordeev Sa page FB : facebook.com/profile.php?id

 

16:30 Publié dans Culture, Moyen âge | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : moyen age, vetement | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook |