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01/12/2015

17 avril 1961 : Quand Cuba ridiculise les Etats-Unis

Politique, 17 avril 1961, bombardements, crise des missiles, Cuba, Etas-Unis, Fidel Castro, Guerre Froide, La Baie des cochons, non aligné, URSS

Le 17 avril 1961 marque la rupture définitive entre Cuba et les Etats-Unis. L’épisode de la baie des cochons, qui est une humiliation pour les Américains, envoie un message clair de dissidence à la toute puissante nation de l’oncle Sam.

La révolution des partisans de Fidel Castro amène un vent de changement dans l’île de Cuba. Jusqu’ici, contrôlée par les Etats-Unis, Cuba ne peut espérer une indépendance économique totale, ni exercer aucune influence sur son destin.

Cuba est socialiste, comme la majorité des états du tiers-monde à la même époque. La Russie, alors forte de l’URSS est en pleine guerre idéologique (Guerre Froide) avec les Etats-Unis. Les deux blocs se disputent l’influence des autres pays du monde pour asseoir leur pouvoir. Aussi, chaque état qui se rapproche de l’Union Soviétique représente, d’une part, un risque pour le modèle américain, d’autre part, la preuve d’une remise en question de l’hégémonie américaine.

En 1959, les "castristes" arrivent au pouvoir et lancent une série de réformes visant à l’autogestion de l’île par les nationaux. Le premier de ces changements significatifs se fait dans le domaine de l’agriculture. Ainsi, Cuba nationalise ses terres et récupère toutes celles qui appartiennent à des étrangers, avant de les expulser. Les anciens propriétaires qui demeurent sur l’île voient leur monopole amoindri, tant sur leurs bénéfices que sur leurs employés. Désormais, tous les terrains agricoles appartiennent à l’état souverain et chaque ouvrier travaille pour le  profit du pays tout entier. Castro veut la liberté et le communisme, il va donc jusqu’au bout de son programme de réappropriation de l’économie cubaine. Les Etats-Unis, qui jusqu’ici avaient fait de Cuba un pied-à-terre, voient cette campagne d’un mauvais œil. En 1960, ils organisent le blocus de l’île : tous les échanges commerciaux entre les deux nations sont interrompus. En janvier 1961, les relations diplomatiques sont suspendues.

Washington décide d’attaquer militairement Cuba, avec l’aide de nationaux, membres de l’opposition, enrôlés et entraînés aux Etats-Unis. Les 1400 insurgés ont pour mission de s’emparer d’une colline située dans la région de La Baie des cochons, point stratégique pour le contrôle de l’île. L’assaut, organisé par la CIA, a lieu au matin du 15 avril 1961. Les avions militaires américains ont été maquillés aux couleurs de Cuba. Les bases aériennes militaires ainsi que les aéroports civils sont bombardés, en dépit de l’interdiction de survoler l’île pour les Etats-Unis. Les avions décollent du Nicaragua et attaquent principalement La Havane et Santiago. 268 personnes sont tués en 48 heures.

Le 17 avril, Cuba contre-attaque. Quelques avions militaires ont été épargnés, ce qui permet à l’état de bombarder ce qu’il reste d’aviation américaine. L’opération est appuyée par l’aide des civils pros-Castro, qui refusent de collaborer avec les opposants, alors alliés aux Etats-Unis. Les hommes de Fidel Castro, les miliciens et l’armée, réussissent ainsi à mettre à mal l’ennemi dans la Baie des cochons forçant  ainsi la reddition des assaillants.

Cet épisode est un échec dans l’histoire américaine et une victoire pour les états non alignés. Victoire qui  entérine la lutte des pays du tiers-monde pour l’indépendance et la souveraineté. Il donne par ailleurs l’avantage au  le bloc soviétique et décide Cuba à s’afficher ouvertement comme allié de l’URSS. La Baie des cochons va définitivement transformer Cuba en terrain d’affrontements entre le modèle américain et le modèle soviétique. Cela donnera lieu, l’année suivante, à la crise des missiles et à une interruption de 54 ans dans les échanges entre les deux états.

L’épisode de La Baie des cochons est célébré chaque 17 avril à Cuba. Des boulets de canon sont tirés depuis la Baie de La Havane. Jusqu’aujourd’hui, des militaires défilaient dans les rues de l’île et la célébration se faisaient en grandes pompes. Toutefois, les deux états s’étant engagés dans une démarche d’apaisement des relations diplomatiques, la célébration sera désormais plus sobre.

Sources Nofi

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02/07/2013

Julius et Ethel Rosenberg, condamnés à la chaise électrique

etats-unis,peine de mort,urss,espionnage,époux rosenberg,bombe atomiqueJulius et Ethel Rosenberg ont été exécutés le 19 juin 1953 dans la prison de Sing Sing, aux états-Unis. Ils étaient accusés d’espionnage pour l’URSS. Bien que l’annonce de leur condamnation ait soulevé un raz de marée de protestations dans le monde, rien ne put empêcher cet assassinat d’état.

Vendredi 19 juin 1953 : dans la prison de Sing Sing (au nord de New York), se prépare un hallucinant cérémonial de sacrifice humain (1). Julius et Ethel 
Rosenberg, parents de deux enfants, Robert et Michael, vont être exécutés dans la soirée.

La condamnation à mort des époux, la seule jamais prononcée aux États-Unis pour espionnage en temps de paix, a soulevé un raz de marée de protestations et de solidarité à travers la planète. Des millions de citoyens, des personnalités aussi diverses que le pape Pie XII ou la toute jeune reine d’Angleterre, des intellectuels comme Aragon et Jean-Paul Sartre, Picasso, des acteurs parmi lesquels 
Gérard Philipe et Brigitte Bardot, avaient signé des pétitions pour exiger la vie sauve pour les condamnés.

La presse française, toutes opinions confondues – et notamment l’Humanité – mena inlassablement campagne contre cet assassinat d’État. Le 15 juin 1953, Rémy Roure écrivait dans le Figaro : « C’est parce que subsiste ici, en Occident, malgré le prix médiocre de la vie humaine en notre temps, le respect de cette même vie, parce que nous gardons la mesure exacte d’une vie humaine. C’est pour que subsiste ce respect, (…) que s’élève cette immense prière, cette immense protestation. (…) car nous ne voulons pas croire qu’elles puissent être vaines. Sans quoi notre civilisation serait menacée. »

Le 29 mars 1951, les Rosenberg avaient été reconnus coupables d’avoir « comploté en vue de transmettre des informations secrètes à une puissance étrangère », l’URSS en l’occurrence, durant la guerre contre l’Allemagne nazie. Le jury avait été sélectionné à cet effet : on en avait exclu les communistes, les juifs et les opposants à la peine de mort. Tous les « faits » reprochés dataient de la guerre de 1939-1945, époque où l’Amérique officielle ne tarissait pas de louanges sur les alliés soviétiques.

etats-unis,peine de mort,urss,espionnage,époux rosenberg,bombe atomiqueLe 5 avril, Julius et Ethel étaient condamnés à mort pour trahison alors qu’aucune preuve objective n’a jamais – aujourd’hui encore malgré de nombreuses « révélations », d’ex-agents russes notamment – pu être apportée quant à la livraison par les époux Rosenberg de « secrets de la bombe atomique » (qu’ils auraient été bien incapables l’un et l’autre de se procurer) à l’URSS.

Julius est né le 12 mai 1918 dans une famille juive émigrée de Pologne. Admis au cours d’ingénieur du New York City College, il adhère à la Fédération des architectes, ingénieurs, chimistes et techniciens (FAECT, dont le président Roosevelt était membre d’honneur), proche du Parti communiste. Diplômé en 1939, Julius se marie avec Ethel Greenglass. Il est recruté à la fin 1940 comme employé civil au service de transmissions des armées. Il est licencié en février 1945, accusé par le FBI d’appartenance au PC états-unien.

Le 15 juin 1950, le beau-frère de Julius, David Greenglass, est arrêté. Soumis au chantage du FBI, il accuse le mari de sa sœur d’être le cerveau d’un réseau d’espionnage au profit de l’URSS. Julius est arrêté le 17 juillet, Ethel, le 11 août 1950. Pour le patron du FBI, Edgar Hoover, il faut l’amener à accuser son mari en échange de la vie sauve. Jusqu’à leur dernier souffle les deux époux refuseront ce « marché ».

En prononçant la sentence de mort, le 5 avril 1951, le juge Kaufman affirme : « La nature du terrorisme russe est désormais évidente. (…) Je crois que votre conduite, en remettant entre les mains des Russes la bombe A (…) a déjà causé l’agression communiste en Corée et les 50 000 morts américains dans cette guerre, et, qui sait combien de millions de personnes innocentes payeront le prix de votre trahison. »

Les Rosenberg avaient choisi le camp de la paix et de la promesse d’un avenir solidaire. Pour les dirigeants des États-Unis, c’était devenu le choix de la guerre. En larguant la bombe atomique sur Hiroshima et Nagasaki, les 6 et 9 août 1945, les États-Unis pensaient pouvoir asseoir définitivement leur domination sur le monde. Le partage du monde décidé entre les deux superpuissances à Yalta devait définir le champ clos de la rivalité impériale. Pour cela il fallait fabriquer de nouvelles peurs, de part et d’autre. Des peurs qui conduiraient à un aveuglement collectif détruisant toute rationalité.

Le 19 juin 2012, soixante ans après, l’hebdomadaire français le Point, publie un odieux « article » intitulé « 19 juin 1953. Un couple de cocos grille sur la chaise après un procès truqué : les époux Rosenberg ». Aujourd’hui encore la mémoire d’Ethel et de Julius est noircie par la haine de certains et définitivement salie par l’affirmation infamante de « trahison » par la pensée dominante.

« J’envoie tout mon cœur à tous ceux qui m’aiment. Je ne suis pas seule et je meurs avec honneur et dignité en sachant que mon mari et moi nous serons réhabilités par l’histoire », avait écrit Ethel au dernier jour.

L’histoire a depuis longtemps dit «oui».

etats-unis,peine de mort,urss,espionnage,époux rosenberg,bombe atomiqueDe la famille Rosenberg À mumia Abu-Jamal  1937. Profondément choqué à la vue d’une photo du lynchage par pendaison des Noirs Thomas Shipp et Abram Smith, un modeste instituteur juif communiste du Bronx new-yorkais, Abel Meeropol, écrivit un poème, Strange Fruit. Le « fruit étrange » est le corps d’un Noir pendu à un arbre. Billie Holiday interpréta ce chant pour la première fois en 1939. Il devint, malgré les racistes, l’une des chansons phares des années 1940-1950. Michael Rosenberg avait dix ans et son frère Robert, six, à la mort de leurs parents. Ils ont été adoptés par Anne et Abel Meeropol dont ils portent le nom. « Travaillez et construisez, mes fils ! » leur avait écrit leur mère, Ethel. Septembre 1996 : « Mumia Abu-Jamal est le premier prisonnier politique américain se trouvant dans le couloir de la mort depuis Julius et Ethel Rosenberg, mes parents, exécutés en 1953. » Ces mots ont été lancés par Michael Meeropol, à la Fête de l’Humanité. Sa Fondation Rosenberg pour les enfants a aidé les enfants de Mumia à vivre.

(1) Lire l’attachant et parfaitement documenté ouvrage 
de Gérard A. Jaeger, les Rosenberg. La Chaise électrique pour délit d’opinion, éditions du Félin, 2003.

Michel Muller, publié dans l'Humanité

08/05/2013

LA BATAILLE DE STALINGRAD

Stalingrad, URSS, résistanceLa bataille de Stalingrad a principalement consisté en le siège de cette ville du sud de la Russie (de nos jours appelée Volgograd) par les Allemands et leurs alliés au cours de la Seconde Guerre mondiale.
La capitulation des troupes allemandes le 2 février 1943 devant les forces soviétiques est considérée comme le début de la fin pour les forces de l'Axe, qui y perdirent un quart de leurs armées et l'initiative sur le front Est ; l'espoir changea de camp, le combat d'âme.

La bataille de Stalingrad se déroula de septembre 1942 à février 1943. Stalingrad était en 1942 la première ville industrielle de l'URSS.
Elle comptait 600000 habitants et se trouvait de 100 à 280 mètres d'altitude. Elle s'étendait sur plus de 60 kilomètres carrés sur la rive droite de la Volga.


Elle se trouvait au centre d'un dense réseau de vois ferrées, et possédait d'immenses usines comme Barricade, Octobre Rouge, et la plus grande usine de tracteurs de l'URSS(qui produisait depuis 1941 les chars T-34 de l'Armée Rouge, supérieurs aux Panzers). C'était un noeud de communication important entre les réserves de pétrole du Caucase(c'est en partie pour s'accaparer ce pétrole que Hitler déclencha l'offensive contre l'URSS en juin 1941) et le reste de l'URSS.


UNE BATAILLE GIGANTESQUE
Hitler voulait que ses armées prennent Stalingrad pour protéger le flanc gauche de l'offensive de l'été 1942 de la Wehrmacht en direction du Caucase.
Les Russes disposaient à l'origine de la LXIIème armée du général Tchouïkov, soit 160 000 hommes. Les Allemands avaient mobilisé la VIème armée du général Von Paulus, appuyée par des formations des pays satellites, soit 270 000 hommes.
Hitler se sépara de Von Brauchitsch, et prit lui-même, de son QG de Vinnitsa(au sud-ouest de Kiev), la direction effective de l'OKH et de l'armée de terre. Le 28 juin 1942, la nouvelle offensive fut déclenchée. Les forces du maréchal Von Bock comptaient alors 76 DI, 10 Panzers, 8 DI, soit 900 000 hommes, 1 200 chars et canons d'assaut, 17 000 canons et 1 640 avions. Timochenko, Malinovski et Golikov possédaient 1 715 000 hommes, 2 300 chars, 16 500 canons, et 758 avions. Au début de l'été, les Allemands traversèrent la steppe Russe.

Les Soviétiques, pour stopper l'avance des Allemands, pratiquèrent la politique de la "terre brûlée"(destruction de barrages pour inonder certaines zones, incendies de forêts,. . . ).

Le 11 juillet 1942, la levée en masse fut décrétée. Le 12, les éléments mécanisés du groupe d'armées B atteignirent les abords de la ville.
Le 13 juillet 1942, les Soviétiques décidèrent de créer des passages et des ponts sur les lignes d'eau, d'évacuer une partie de la population et de créer des détachements de partisans.
Le 15, une quatrième ligne de défense(la ville était protégée depuis 1941 par trois lignes de défense), d'une longueur de 50 kilomètres, fut construite, avec l'aide de 180 000 civils.
Le 17 juillet 1942, 270 000 hommes de la VIème armée de Von Paulus, appuyés par 3 000 canons, 500 chars et 1 200 avions, attaquèrent les LVIIème et LVIIIème armées Soviétiques, qui comptaient 160 000 hommes, appuyés par 2 200 canons, 400 chars, et 700 appareils.

stalingrad,urss,résistanceLa bataille, qui eut lieu au nord, dans l'isthme entre le Don et la Volga, dura 6 jours. Stalingrad semblait perdue. Mais la ville tint pendant deux mois.
Staline envoya alors des divisions du nord vers Stalingrad, et nomma deux de ses meilleurs généraux, Andrei Ieremenko et Alexandre Vassilevski, auxquels il associa un commissaire politique, Nikita S. Khrouchtchev.
Le 23 juillet 1942, Hitler ordonna à ses troupes de faire route vers Stralingrad. Peu de temps avant l'offensive Allemande la Wehrmacht bombarda massivement la ville. Les usines furent détruites, ainsi que les voies de chemin de fer par lesquelles arrivaient le ravitaillement.

En août 1942, la VIème armée Allemande, commandée par le général Friedrich Paulus, et la IVème armée blindée, dirigée par le feld-maréchal Fedor Von Bock, lancèrent une offensive contre Stalingrad, qui était défendue par le général soviétique Tchouikov.
Le 5 septembre, les divisions de Paulus entrèrent dans les faubourgs de la ville.

LA VILLE RESISTE
Les combats furent acharnés, on se battait dans un tas de ruines.
A chaque fois que quelqu'un gagnait du terrain il fallait qu'il vide toutes les caves, les caches de chaque maison, ou l'ennemi pouvait se cacher. Cependant les forces russes connaissaient le terrain et étaient aidées par les ouvriers. Elles disposèrent des pièges dans toute la ville(les Russes cachaient par exemple des tourelles de tanks sous les décombres et tiraient lorsque les Allemands s'approchaient assez près).
Les Russes possédaient aussi de nombreux tireurs d'élite, bien entraînés(certains tireurs d'élite russes réussirent à tuer au cours de la bataille, à eux seuls, plus de 150 Allemands).
De plus les Allemands étaient mal équipés pour l'hiver(certains Allemands prenaient même les vêtements des morts Russes).

Le 5 octobre 1942, Staline réussit, grâce à l'aviation et à la flotille de la Volga, à envoyer 200 000 hommes aux assiégés, dont une division d'élite de la Garde. Le 15 octobre 1942, les troupes Allemandes réussirent à s'emparer de l'usine de tracteurs et d'une bande de 2,5 kilomètres sur la Volga.
Le 11 novembre 1942, les Allemands prirent la partie sud d'Octobre Rouge et un nouveau secteur du fleuve, ce qui scinda la LXIIème armée en trois éléments.
Le 14 novembre, la Volga commença à être prise par les glaces. A ce moment-là, la Wehrmacht alignait sur l'ensemble du front de l'Est 6 300 000 hommes, 70 000 canons, 3 400 chars et canons d'assaut, et 1 700 avions de combat. L'Armée Rouge alignait 6 100 000 hommes, 77 000 canons, 7 000 chars et 3 200 appareils. Fin octobre, les Allemands contrôlaient la majeure partie de la ville.

Les Russes étaient coincés entre les Allemands d'un côté, et la Volga de l'autre.
Les pertes furent énormes des deux côtés, mais les Russes résistèrent héroïquement pour laisser le temps aux renforts(de nouvelles divisions, des chars T-34, de la DCA, de l'artillerie) venant de l'arrière de se préparer et de se mettre en place pour effectuer une vaste contre-offensive.

A la mi-novembre, les Allemands parviennent à atteindre le fleuve. Mais la VIème armée était une force avancée dans le dispositif de l'offensive allemande et le 12 novembre 1942, les forces Roumaines, qui étaient chargées de la protection de la route du ravitaillement, furent attaquées par deux divisions blindées de l'Armée Rouge qui les obligea à battre en retraite. Paulus et ses 200000 hommes se retrouvèrent coincés dans Stalingrad.

Les Russes, commandés par Joukov, décidèrent alors de lancer une contre-offensive en tenaille pour encercler les troupes allemandes et reprendre la ville.

Le 19 novembre 1942, après avoir rassemblé des renforts en hommes et en matériel à l'est du Don et de la Volga, l'opération Uranus fut déclenchée par les Soviétiques(cette opération avait été conçue depuis le 13 septembre par Joukov et Vassilevski, et consistait à encercler les troupes Allemandes, en prenant en tenaille les points les plus faibles du couloir qui menait à Stalingrad ; les Soviétiques voulaient utiliser pour cette opération le front Sud-Ouest(GA du général Vatoutine), le front du Don(GA du général Rokossovski), et le front de Stalingrad(GA du général Ieremenko), soit 15 armées, dont une blindée et une aérienne.

Au nord-ouest de la ville, Rokossovski réussit à percer les lignes Allemandes à Kremenskaïa. Le lendemain, Ieremenko franchit la Volga, à 10 kilomètres au sud de Stalingrad. Vatoutine anéanti la IIIème armée Roumaine, la VIIIème armée Italienne, et la IIème armée Hongroise, en attaquant sur le Don, à la hauteur de Serafimovitch. Il approcha de Kalatch, et repoussa la contre-attaque du corps blindé H de la IVème armée blindée Allemande.

Ieremenko anéanti la IVème armée Roumaine, faisant 65 000 prisonniers.
Le 23 novembre 1942, les fronts Soviétiques opérèrent leur jonction à Kalatch, enfermant dans la poche de Stalingrad, large de 45 kilomètres, et profonde de 40, la VIème armée de Paulus et un CA de la IVème armée de Panzers, soit 22 divisions et 160 unités autonomes, c'est-à-dire 300 000 hommes.

Du 12 au 23 décembre 1942, les Allemands déclenchèrent l'opération Wintergewitter(Orage d'Hiver)qui avait pour but de rompre l'encerclement par le Sud-Ouest. Mais les Allemands furent arrêtés à 55 kilomètres de l'enclave.
Du 16 au 30 décembre 1942, les Russes déclenchèrent l'opération "Petite Saturne", et du 24 au 30 décembre 1942, eut lieu une contre-attaque Soviétique sur le groupe d'Armées Hoth. Fin janvier, les Soviétiques reprirent la ville quartier par quartier, appuyés par l'artillerie.

Les Soviétiques lançèrent alors une offensive en direction de Rostov, ce qui obligea Manstein, qui avait déjà perdu 16 000 hommes et 300 chars, à battre en retraite pour protéger ses flancs, et à abandonner sa tentative de dégagement de la VIème armée. Les Russes renforcèrent leur barrage aérien qui réussit à abattre 550 appareils Allemands.
La Lutwaffe n'arrivait à parachuter chaque jour que 20 à 50 tonnes de ravitaillement. Les chevaux furent mangés et la ration quotidienne de pain fut fixée à 100 grammes. Le 8 janvier 1943, Von Paulus refusa un ultimatum qui offrait une capitulation honorable.

LA DEFAITE ALLEMANDE
Le 24 janvier, Von Paulus demanda à Hitler l'autorisation de capituler, qui lui fut refusée. Le 25 janvier 1943, les Allemands ne détenaient plus qu'une zone de 100 kilomètres carrés.
Le 26 janvier, à la suite d'une attaque de Rokossovski, la VIème armée dut se scinder en deux parties, un groupement Sud, dans le centre de la ville, sous les ordres directs de Paulus, et un groupement Nord, dans le secteur de l'usine Barricade et de l'usine de tracteurs, sous les ordres du général Strecker.

Les Russes déclenchèrent alors l'opération "Cercle". Le 27 janvier 1943, les Russes commençèrent à nettoyer les poches de résistance Allemandes. Les troupes allemandes étaient alors affamées et décimées.
Le 31 janvier 1943, le groupement Sud capitula.
Le 2 février 1943, Paulus(groupement Nord) se rendit au Haut Commandement Soviétique.

La Bataille de Stalingrad était finie. Les Soviétiques s'emparèrent de 60 000 véhicules, de 1 500 chars, et de 6 000 canons.
Les Russes firent 94 000 prisonniers(à peine 5% reviendront vivants après la guerre), dont 2 500 officiers, 24 généraux et Von Paulus lui-même, qui avait été récemment promu maréchal par Hitler. La bataille avait fait 140 000 tués, blessés et gelés. Les Russes avaient perdu 200 000 hommes.

LES CONSEQUENCES
La défaite de la bataille de Stalingrad marque pour les Allemands le début de la fin. Même si le général Paulus tenait les neuf dixièmes de la ville les forces de l'Axe n'ont rien pu faire contre l'extraordinaire force morale russe. À partir du 2 février 1943, les forces allemandes commencèrent à reculer et jamais ne reprirent l'avantage.


La bataille de Stalingrad par Ninotchka

09:51 Publié dans Actualité, Occupation, Résistance | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : stalingrad, urss, résistance | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook |