Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

16/05/2013

Marcel Trillat: "Tant que l’Huma est là, il y a de l’espoir"

l'humanité, Souscription pour L'Humanité , marcel trillatUrgence pour l'Humanité Féru d’histoire, Marcel Trillat, journaliste et documentariste, demeure attaché à l’Humanité pour la parole qu’elle donne à la classe ouvrière et aux intellectuels.

L'Humanité et l'Humanité Dimanche sont en grand danger. Des difficultés de trésorerie les menacent gravement. Pour faire face à cette situation, l'Humanité et ses équipes font appel à leurs lectrices et lecteurs, aux organisations progressistes et démocratiques, à toutes les personnes attachées au pluralisme des idées et de la presse

L’Humanité est dans une situation de trésorerie très délicate. Comment réagissez-vous à l’idée qu’elle soit menacée 
de disparaître?

Marcel Trillat. Mes raisons d’être attaché à l’Huma sont multiples et évidentes. D’abord, c’est le journal fondé par Jaurès, pour qui j’ai toujours eu une grande admiration. Ce titre est né avec l’apport de la classe ouvrière, à laquelle il était d’abord destiné, mais aussi avec celui des grands intellectuels de l’époque. C’était quelque chose, dans le contexte ! Mais je songe également à l’Huma durant la Seconde Guerre mondiale, clandestine, avec ses exemplaires ronéotés avec les moyens du bord, par des gens qui risquaient leur vie. Tout cela a une valeur sentimentale. Et puis, je suis né à la politique pendant la guerre d’Algérie, j’avais quatorze ans en 1954. Avec d’autres jeunes, on se battait comme des chiens contre les horreurs de cette guerre. Et je me souviens de l’Huma paraissant avec des grands espaces blancs sur la première page, à l’emplacement d’articles censurés parce que jugés trop fraternels. Nous avions eu des parents résistants, nous faisions le rapprochement. Cette période d’horreurs, de tortures en Algérie m’a définitivement marquée. Et l’Huma, malgré des moments moins glorieux, dus aux aveuglements du Parti communiste à une époque, participe de cet imaginaire-là.

Pour la réalisation de vos films historiques, il vous a été précieux de consulter ses archives?

Marcel Trillat. Oui, je m’y suis replongé souvent! Mais mon attachement a aussi des raisons plus actuelles. Je lis tous les journaux. Je cherche mon miel un peu partout, il faut admettre que j’en trouve de moins en moins. Qu’est-ce qui resterait comme journal de gauche s’il n’y avait plus l’Huma?

Justement, que serait, selon vous, le monde médiatique sans l’Humanité?

Marcel Trillat. Ce serait un véritable désastre. Certes, le manque de moyens se ressent parfois à la lecture. Je me mets parfois à votre place, me disant que ne plus avoir les moyens de multiplier les reportages doit être un crève-cœur. Mais, malgré cela, vous avez réussi à continuer à faire un grand journal. En faisant participer de grands intellectuels, notamment. Cela apporte énormément de choses. Je me jette dessus! Et puis, j’adore le supplément Cactus du jeudi et le suivi des grandes luttes sociales. L’Huma est souvent désespérément seul pour défendre ceux dont la vie est en train d’être bousillée par la finance. L’Huma leur donne la parole et explique pourquoi tout cela est insupportable et comment les choses pourraient se passer autrement. Ça, c’est irremplaçable! Oui, pour tous les gens qui se battent aujourd’hui, l’Huma est irremplaçable. Laisser disparaître ce journal aujourd’hui, ce serait comme leur mettre un bâillon sur la bouche. Tant que l’Huma est là, il y a de l’espoir!

11/05/2013

LE LIVRE D'HEURES

livre-d-heures-1.jpgLe Livre d'Heures, au Moyen Age, est un livre de prières pour laïcs. Chaque exemplaire est unique, entièrement écrit et orné à la main.

Au fil du temps il va disparaître ; l'imprimerie va changer radicalement l'histoire du livre et les pratiques religieuses évoluent. Reste le besoin décrire et de commenter pour mémoire, ce qui est d'importance sur un support précieux. C'est la naissance du Livre d'Or.

Ces premiers ouvrages sont des registres où l'on consigne des noms illustres, des faits mémorables. A chacun d'en faire un objet digne de traverser le temps en s'inspirant pourquoi pas des chefs-d'œuvre d'autrefois..

Feuilleter un Livre d'Heures, livre liturgique destiné aux fidèles catholiques laïcs, c'est s'évader dans le Moyen Âge, son esprit et ses images. L'enluminure (du latin illuminare : mettre en lumière) éclaire en effet, par sa richesse iconographique

La réalisation implique trois corps de métiers : le scribe qui copie le texte, le miniaturiste, qui exécute l'image, et l'enlumineur, qui conçoit le décor de la bordure.

L'illustration des livres d'heures.

livred'heure.jpgAu point de vue des nécessités liturgiques, le texte seul suffisait; cependant il était naturel qu'un livre aussi intime et qui, durant presque tout le Moyen âge, n'était qu'à la portée des riches, fût entouré d'un certain luxe matériel.

La décoration n'en consista d'abord qu'en initiales ornées, qui se transformèrent ensuite en initiales historiées, enserrant de petites compositions à sujets pieux, lesquelles à leur tour s'en détachèrent pour devenir des images indépendantes de la calligraphie.

Ce n'est que l'amour des livres qui fut capable d'engendrer des chefs-d'oeuvre proprement dits, et cette passion ne prit naissance qu'au XIVe siècle. Dès lors commencent l'abondance, la variété et la beauté des livres de prières.

Dans la masse énorme de manuscrits de cette catégorie, ou les productions de fabrique dominent, les chefs-d'oeuvre de la miniature ne sont pas rares, et leur rôle dans l'art est considérable. Pour la France, il est même capital, attendu que jusqu'à l'époque de la Renaissance c'est principalement dans les livres manuscrits de dévotion, comme plus tard dans les livres d'heures ornés de gravures, que se résume, en France, l'art de la peinture et de la gravure.

Aussi les uns et les autres sont-ils de plus en plus recherchés des bibliophiles et atteignent-ils souvent des prix élevés.

Sandra Hindman, fondatrice de la galerie "Les Enluminures" à Paris, nous explique ce que représentait les livres d'heures, équivalents des best-sellers au Moyen-Âge, et l'importance qu'ils ont encore aujourd'hui pour la connaissance de l'histoire.

16:53 Publié dans Livre, Moyen âge | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le livre d'heures, moyen âge, illustration | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook |

08/05/2013

LA BATAILLE DE STALINGRAD

Stalingrad, URSS, résistanceLa bataille de Stalingrad a principalement consisté en le siège de cette ville du sud de la Russie (de nos jours appelée Volgograd) par les Allemands et leurs alliés au cours de la Seconde Guerre mondiale.
La capitulation des troupes allemandes le 2 février 1943 devant les forces soviétiques est considérée comme le début de la fin pour les forces de l'Axe, qui y perdirent un quart de leurs armées et l'initiative sur le front Est ; l'espoir changea de camp, le combat d'âme.

La bataille de Stalingrad se déroula de septembre 1942 à février 1943. Stalingrad était en 1942 la première ville industrielle de l'URSS.
Elle comptait 600000 habitants et se trouvait de 100 à 280 mètres d'altitude. Elle s'étendait sur plus de 60 kilomètres carrés sur la rive droite de la Volga.


Elle se trouvait au centre d'un dense réseau de vois ferrées, et possédait d'immenses usines comme Barricade, Octobre Rouge, et la plus grande usine de tracteurs de l'URSS(qui produisait depuis 1941 les chars T-34 de l'Armée Rouge, supérieurs aux Panzers). C'était un noeud de communication important entre les réserves de pétrole du Caucase(c'est en partie pour s'accaparer ce pétrole que Hitler déclencha l'offensive contre l'URSS en juin 1941) et le reste de l'URSS.


UNE BATAILLE GIGANTESQUE
Hitler voulait que ses armées prennent Stalingrad pour protéger le flanc gauche de l'offensive de l'été 1942 de la Wehrmacht en direction du Caucase.
Les Russes disposaient à l'origine de la LXIIème armée du général Tchouïkov, soit 160 000 hommes. Les Allemands avaient mobilisé la VIème armée du général Von Paulus, appuyée par des formations des pays satellites, soit 270 000 hommes.
Hitler se sépara de Von Brauchitsch, et prit lui-même, de son QG de Vinnitsa(au sud-ouest de Kiev), la direction effective de l'OKH et de l'armée de terre. Le 28 juin 1942, la nouvelle offensive fut déclenchée. Les forces du maréchal Von Bock comptaient alors 76 DI, 10 Panzers, 8 DI, soit 900 000 hommes, 1 200 chars et canons d'assaut, 17 000 canons et 1 640 avions. Timochenko, Malinovski et Golikov possédaient 1 715 000 hommes, 2 300 chars, 16 500 canons, et 758 avions. Au début de l'été, les Allemands traversèrent la steppe Russe.

Les Soviétiques, pour stopper l'avance des Allemands, pratiquèrent la politique de la "terre brûlée"(destruction de barrages pour inonder certaines zones, incendies de forêts,. . . ).

Le 11 juillet 1942, la levée en masse fut décrétée. Le 12, les éléments mécanisés du groupe d'armées B atteignirent les abords de la ville.
Le 13 juillet 1942, les Soviétiques décidèrent de créer des passages et des ponts sur les lignes d'eau, d'évacuer une partie de la population et de créer des détachements de partisans.
Le 15, une quatrième ligne de défense(la ville était protégée depuis 1941 par trois lignes de défense), d'une longueur de 50 kilomètres, fut construite, avec l'aide de 180 000 civils.
Le 17 juillet 1942, 270 000 hommes de la VIème armée de Von Paulus, appuyés par 3 000 canons, 500 chars et 1 200 avions, attaquèrent les LVIIème et LVIIIème armées Soviétiques, qui comptaient 160 000 hommes, appuyés par 2 200 canons, 400 chars, et 700 appareils.

stalingrad,urss,résistanceLa bataille, qui eut lieu au nord, dans l'isthme entre le Don et la Volga, dura 6 jours. Stalingrad semblait perdue. Mais la ville tint pendant deux mois.
Staline envoya alors des divisions du nord vers Stalingrad, et nomma deux de ses meilleurs généraux, Andrei Ieremenko et Alexandre Vassilevski, auxquels il associa un commissaire politique, Nikita S. Khrouchtchev.
Le 23 juillet 1942, Hitler ordonna à ses troupes de faire route vers Stralingrad. Peu de temps avant l'offensive Allemande la Wehrmacht bombarda massivement la ville. Les usines furent détruites, ainsi que les voies de chemin de fer par lesquelles arrivaient le ravitaillement.

En août 1942, la VIème armée Allemande, commandée par le général Friedrich Paulus, et la IVème armée blindée, dirigée par le feld-maréchal Fedor Von Bock, lancèrent une offensive contre Stalingrad, qui était défendue par le général soviétique Tchouikov.
Le 5 septembre, les divisions de Paulus entrèrent dans les faubourgs de la ville.

LA VILLE RESISTE
Les combats furent acharnés, on se battait dans un tas de ruines.
A chaque fois que quelqu'un gagnait du terrain il fallait qu'il vide toutes les caves, les caches de chaque maison, ou l'ennemi pouvait se cacher. Cependant les forces russes connaissaient le terrain et étaient aidées par les ouvriers. Elles disposèrent des pièges dans toute la ville(les Russes cachaient par exemple des tourelles de tanks sous les décombres et tiraient lorsque les Allemands s'approchaient assez près).
Les Russes possédaient aussi de nombreux tireurs d'élite, bien entraînés(certains tireurs d'élite russes réussirent à tuer au cours de la bataille, à eux seuls, plus de 150 Allemands).
De plus les Allemands étaient mal équipés pour l'hiver(certains Allemands prenaient même les vêtements des morts Russes).

Le 5 octobre 1942, Staline réussit, grâce à l'aviation et à la flotille de la Volga, à envoyer 200 000 hommes aux assiégés, dont une division d'élite de la Garde. Le 15 octobre 1942, les troupes Allemandes réussirent à s'emparer de l'usine de tracteurs et d'une bande de 2,5 kilomètres sur la Volga.
Le 11 novembre 1942, les Allemands prirent la partie sud d'Octobre Rouge et un nouveau secteur du fleuve, ce qui scinda la LXIIème armée en trois éléments.
Le 14 novembre, la Volga commença à être prise par les glaces. A ce moment-là, la Wehrmacht alignait sur l'ensemble du front de l'Est 6 300 000 hommes, 70 000 canons, 3 400 chars et canons d'assaut, et 1 700 avions de combat. L'Armée Rouge alignait 6 100 000 hommes, 77 000 canons, 7 000 chars et 3 200 appareils. Fin octobre, les Allemands contrôlaient la majeure partie de la ville.

Les Russes étaient coincés entre les Allemands d'un côté, et la Volga de l'autre.
Les pertes furent énormes des deux côtés, mais les Russes résistèrent héroïquement pour laisser le temps aux renforts(de nouvelles divisions, des chars T-34, de la DCA, de l'artillerie) venant de l'arrière de se préparer et de se mettre en place pour effectuer une vaste contre-offensive.

A la mi-novembre, les Allemands parviennent à atteindre le fleuve. Mais la VIème armée était une force avancée dans le dispositif de l'offensive allemande et le 12 novembre 1942, les forces Roumaines, qui étaient chargées de la protection de la route du ravitaillement, furent attaquées par deux divisions blindées de l'Armée Rouge qui les obligea à battre en retraite. Paulus et ses 200000 hommes se retrouvèrent coincés dans Stalingrad.

Les Russes, commandés par Joukov, décidèrent alors de lancer une contre-offensive en tenaille pour encercler les troupes allemandes et reprendre la ville.

Le 19 novembre 1942, après avoir rassemblé des renforts en hommes et en matériel à l'est du Don et de la Volga, l'opération Uranus fut déclenchée par les Soviétiques(cette opération avait été conçue depuis le 13 septembre par Joukov et Vassilevski, et consistait à encercler les troupes Allemandes, en prenant en tenaille les points les plus faibles du couloir qui menait à Stalingrad ; les Soviétiques voulaient utiliser pour cette opération le front Sud-Ouest(GA du général Vatoutine), le front du Don(GA du général Rokossovski), et le front de Stalingrad(GA du général Ieremenko), soit 15 armées, dont une blindée et une aérienne.

Au nord-ouest de la ville, Rokossovski réussit à percer les lignes Allemandes à Kremenskaïa. Le lendemain, Ieremenko franchit la Volga, à 10 kilomètres au sud de Stalingrad. Vatoutine anéanti la IIIème armée Roumaine, la VIIIème armée Italienne, et la IIème armée Hongroise, en attaquant sur le Don, à la hauteur de Serafimovitch. Il approcha de Kalatch, et repoussa la contre-attaque du corps blindé H de la IVème armée blindée Allemande.

Ieremenko anéanti la IVème armée Roumaine, faisant 65 000 prisonniers.
Le 23 novembre 1942, les fronts Soviétiques opérèrent leur jonction à Kalatch, enfermant dans la poche de Stalingrad, large de 45 kilomètres, et profonde de 40, la VIème armée de Paulus et un CA de la IVème armée de Panzers, soit 22 divisions et 160 unités autonomes, c'est-à-dire 300 000 hommes.

Du 12 au 23 décembre 1942, les Allemands déclenchèrent l'opération Wintergewitter(Orage d'Hiver)qui avait pour but de rompre l'encerclement par le Sud-Ouest. Mais les Allemands furent arrêtés à 55 kilomètres de l'enclave.
Du 16 au 30 décembre 1942, les Russes déclenchèrent l'opération "Petite Saturne", et du 24 au 30 décembre 1942, eut lieu une contre-attaque Soviétique sur le groupe d'Armées Hoth. Fin janvier, les Soviétiques reprirent la ville quartier par quartier, appuyés par l'artillerie.

Les Soviétiques lançèrent alors une offensive en direction de Rostov, ce qui obligea Manstein, qui avait déjà perdu 16 000 hommes et 300 chars, à battre en retraite pour protéger ses flancs, et à abandonner sa tentative de dégagement de la VIème armée. Les Russes renforcèrent leur barrage aérien qui réussit à abattre 550 appareils Allemands.
La Lutwaffe n'arrivait à parachuter chaque jour que 20 à 50 tonnes de ravitaillement. Les chevaux furent mangés et la ration quotidienne de pain fut fixée à 100 grammes. Le 8 janvier 1943, Von Paulus refusa un ultimatum qui offrait une capitulation honorable.

LA DEFAITE ALLEMANDE
Le 24 janvier, Von Paulus demanda à Hitler l'autorisation de capituler, qui lui fut refusée. Le 25 janvier 1943, les Allemands ne détenaient plus qu'une zone de 100 kilomètres carrés.
Le 26 janvier, à la suite d'une attaque de Rokossovski, la VIème armée dut se scinder en deux parties, un groupement Sud, dans le centre de la ville, sous les ordres directs de Paulus, et un groupement Nord, dans le secteur de l'usine Barricade et de l'usine de tracteurs, sous les ordres du général Strecker.

Les Russes déclenchèrent alors l'opération "Cercle". Le 27 janvier 1943, les Russes commençèrent à nettoyer les poches de résistance Allemandes. Les troupes allemandes étaient alors affamées et décimées.
Le 31 janvier 1943, le groupement Sud capitula.
Le 2 février 1943, Paulus(groupement Nord) se rendit au Haut Commandement Soviétique.

La Bataille de Stalingrad était finie. Les Soviétiques s'emparèrent de 60 000 véhicules, de 1 500 chars, et de 6 000 canons.
Les Russes firent 94 000 prisonniers(à peine 5% reviendront vivants après la guerre), dont 2 500 officiers, 24 généraux et Von Paulus lui-même, qui avait été récemment promu maréchal par Hitler. La bataille avait fait 140 000 tués, blessés et gelés. Les Russes avaient perdu 200 000 hommes.

LES CONSEQUENCES
La défaite de la bataille de Stalingrad marque pour les Allemands le début de la fin. Même si le général Paulus tenait les neuf dixièmes de la ville les forces de l'Axe n'ont rien pu faire contre l'extraordinaire force morale russe. À partir du 2 février 1943, les forces allemandes commencèrent à reculer et jamais ne reprirent l'avantage.


La bataille de Stalingrad par Ninotchka

09:51 Publié dans Actualité, Occupation, Résistance | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : stalingrad, urss, résistance | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook |