09/07/2018
Massacre de Reggio Emilia
Le massacre de Reggio Emilia est un bain de sang qui a eu lieu le 7 Juillet 1960 lors d'une manifestation syndicale au cours de laquelle cinq travailleurs ont été tués par la police.
Le massacre a été le point culminant d'une période de forte tension dans toute l'Italie, où des affrontements ont eu lieu avec police. L'événement déclencheur a été la formation du gouvernement Tambroni, démocrate et soutien MSI, parti néo fasciste.
Les réactions indignées ont été nombreuses et la tension à travers le pays a provoqué une grande mobilisation populaire.
Fernando Tambroni, a donné pouvoir pour ouvrir le feu dans des « situations d'urgence » et a entrainé onze morts et des centaines de blessés.
Ces conséquences dramatiques ont contribué à la démission du gouvernement Tambroni.
les faits
Le soir du 6 Juillet la Cgil de Reggio avait proclamé la grève.
Le lendemain un groupe d'environ 300 travailleurs de Reggiane avait décidé de se rassembler devant un monument.
La police a alors chargé laissant des dizaines de blessés et plusieurs morts :
- Lauro Farioli ( né en 1938), marié et père d'un enfant.
- Ovidio Franchi (1941), le plus jeune des morts
- Marino Serri (1919), Pasteur de 41 ans
- Afro Tondelli (1924)
- Emilio Reverberi (1921), Travailleur âgé 39 ans.
Les faits ont été relatés dans une célèbre chanson Fausto Amodei, intitulé Pour les morts de Reggio Emilia et, plus récemment, dans le roman Paolo Nori 2006 Nous allons nous faire la vengeance, dans la chanson « Blizzard » du groupe Giardini di Miro (2010) et « peu d'histoire Ultras » de la bande reggiano Offlaga Disco Pax (2012).
13:41 Publié dans International, Résistance | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : italie, massacre, syndicalistes | |
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11/09/2017
Chili : 11 septembre 1973, un coup d'État millimétré
José Fort, Humanite.fr
Il est 6 heures à Valparaiso, ce 11 septembre 1973. Les forces navales chiliennes parties la veille rejoindre au large les navires des États-Unis dans le cadre des manoeuvres annuelles reviennent dans la nuit. Le soulèvement a démarré avec l’aide logistique des bâtiments américains assurant la couverture radar et la surveillance des communications.
6 h 40. Santiago. Le président Allende est informé des événements. Il quitte sa résidence et file à vive allure vers La Moneda entouré de sa garde rapprochée.
7 h 40. La hiérarchie militaire ne répond pas aux appels de la présidence de la République. Salvador Allende nprononce sa première allocution radiophonique.
8 h 30. Pinochet, nommé un mois auparavant chef nde l’armée de terre, a trahi. Dans la nuit, une dernière réunion de « coordination » a eu lieu à l’ambassade des États-Unis, à Santiago, en liaison radio avec le bureau du secrétaire d’État Henry Kissinger. C’est lui, après un échange avec Richard Nixon, qui donne le feu vert.
9 heures. Des avions de chasse passent au-dessus de La nMoneda. Distribution d’armes légères aux collaborateurs de Salvador Allende. Il prononce plusieurs brèves allocutions sur les ondes de deux radios non occupées par les militaires. La troupe massée à proximité de La Moneda tire sur la présidence.
11 heures. Communiqué militaire demandant la reddition de Salvador Allende et de ses collaborateurs. Autour de La Moneda, la fusillade continue.
11 h 58. Bombardements aériens de La Moneda qui prend feu. Aussitôt après, la fusillade reprend.
13 h 50. Allende demande à ses gardes du corps et à sesncollaborateurs de quitter La Moneda. Quelques instants avant sa mort, il adresse un dernier message transmis par Radio Magallanes : « Ils vont sûrement faire taire Radio Magallanes et vous ne pourrez plus entendre le son de ma voix. Peu importe, vous continuerez à m’écouter, je serai toujours près de vous, vous aurez au moins le souvenir d’un homme digne qui fut loyal avec la patrie. Le peuple doit se défendre et non pas se sacrifier, il ne doit pas se laisser exterminer et humilier. Allez de l’avant, sachant que bientôt s’ouvriront de grandes avenues où passera l’homme libre pour construire une société meilleure. Vive le Chili ! Vive le peuple ! Vive les travailleurs ! Ce sont mes dernières paroles, j’ai la certitude que le sacrifice ne sera pas vain et qu’au moins ce sera une punition morale pour la lâcheté et la trahison. »
09:55 Publié dans Etats Unis, Guerre, International, L'Humanité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chili, coup d'état, usa, pinochet, allende | |
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07/11/2016
Il y a 20 ans, le dernier Président communiste de l'Afghanistan été assassiné
Article et traduction Nicolas Maury
Il y a 20 ans, le 28 Septembre 1996, Mohammad Najibullah, dernier Président communiste de l'Afghanistan été assassiné par les Talibans.
Agé de 49 ans seulement, il avait refusé de baisser la tête devant les terroristes de l'État islamique d'Afghanistan (connu en Occident sous le nom d'« Alliance du Nord » d'un certain "commandant Massoud") et les Talibans
Le 28 août 1992 à l'aéroport de Kaboul s'écrit la dernière page de la République démocratique d'Afghanistan. Alors que les terroristes moudjahidin entrent dans Kaboul, les derniers fidèles du régime communiste tentent de fuir avec les dignitaires de l'ambassade de Russie (L'Union soviétique ayant cessé d'exister). Mais cette fuite sera vaine, car les avions sont détruits au sol.
Fuyant les terroristes et leurs massacres, le Président Najibullah trouve refuge dans l'immeuble de la mission de l'ONU. Il l'asile. Et c'est dans ce lieu, que le "Dr. Najib", comme le surnomme affectueusement la presse et les afghans, va vivre pendant les quatre prochaines années, jusqu'à l'arrivée des Talibans.
Mohammad Najibullah était un homme de paix, qui voulait faire de l'Afghanistan un pays plus juste. Depuis son élection en 1987, il tentera de faire cesser la guerre civile qui ravage son pays pour privilégier la voie d'un développement économique. En vain.
Finalement, les conflits internes au sein du Parti démocratique populaire d'Afghanistan auront raison de l'unité du pays et de la résistance au terrorisme. Après le retrait des soviétiques en 1989, la République Démocratique d'Afghanistan parvient encore à résister trois ans aux Moudjahidines. Elle tombe finalement en 1992, notamment avec la trahison de Abdul Rachid Dostom et faute de réserves.
Assassiné par les Talibans
Entre 1992 et 1996, Mohammad Najibullah assiste impuissant aux conflits internes entre les diverses factions islamistes de "l'Alliance du nord" et à la percée des Talibans. Kaboul tombe en septembre 1996.
Pour nombre d'afghans, Najibullah était le meilleur dirigeant de l'Afghanistan.
Pour approfondir l'histoire de l'Afghanistan communiste :
La faucille et le Minaret: Il était une fois les communistes du Yémen et d'Afghanistan entre 1967 et 1992 - partie 1 partie 2 partie 3 partie 4
11:48 Publié dans Etats Unis, International, Monde | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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