29/05/2013
SEGREGATION : USA-FRANCE : LA MEME INTOLERANCE
Cet après-midi à Montpellier sera célébré le premier mariage gay. 200 policiers seront présents pour éviter tout débordement.
Le 24 septembre 1957, 1000 soldats de la 101e division aéroportée américaine sont envoyés par Eisenhower pour escorter et protéger 9 lycéens noirs que des partisans de la ségrégation voulaient empêcher d'étudier à la Little Rock Central High School (Arkansas). Le 24 septembre, sous bonne escorte, 7 des 9 étudiants noirs entrent dans leur salle. Quelques élèves blancs en sortent, refusant de s'asseoir à côté d'eux.
Constamment harcelés, les neuf élèves se voient affecter chacun un militaire de la 101e comme garde du corps.
Des lynchages entre noirs et blancs ont lieu devant le lycée, malgré la présence des forces de l'ordre.
Le 12 septembre 1958, la Cour suprême ordonne l'intégration immédiate des étudiants noirs dans les écoles de Little Rock. Les autorités locales préfèrent fermer les établissements scolaires plutôt que d'obtempérer. Les tribunaux fédéraux ordonnent alors leur réouverture, décision confirmée par la Cour suprême des États-Unis.
Sema
USA : UNE SEGRAGATION ANCREE DANS LES MOEURS
Alors que le mouvement des droits civiques tente de se soulever, les Etats-Unis baignent dans une ségrégation en vigueur depuis plusieurs décénies.
C'est ce que nous allons voir à présent. C’est avec les lois Jim Crow de 1876 qu’un nouvel ordre social apparaît aux Etats-Unis : la ségrégation raciale.
Ce texte de loi est créé pour organiser la société du sud des Etats-Unis après la guerre de Sécession et l’abolition de l’esclavage. La majorité des lois dites Jim Crow resterons en vigueur jusqu’au vote du Civil Rights de 1964.
Les Etats du sud des Etats-Unis connaissent une période de chamboulement et doivent donc se restructurer. Le pays décrète l’égalité des droits pour tous les citoyens, mais la population blanche veut être protégées contre les noirs devenus libre et qui sont considéré alors comme inférieure. En 1876, les provinces sudistes adoptent une nouvelle législation.
Elle donne la suprématie aux blancs en limitant les droits des anciens esclaves, les lois Jim Crow légalisent la ségrégation raciale. Les textes indiquent que les citoyens doivent être mais, en réalité, il en est toute autre choseLes mesures phares des lois Jim Crow concernent la séparation des noirs dans les lieux publics, elles peuvent différer selon les Etats : Les écoles, les églises, et les hôpitaux pour noirs doivent être séparés. Les livres scolaires utilisés ne peuvent être redistribués à la rentrée suivante que dans une école où les élèves ont la même couleur de peau que les premiers utilisateurs des manuels.
Dans les transports en commun, seules quelques places à l’arrière sont accessibles aux noirs.
La promotion de l’égalité des droits, qu’elle se fasse par voie orale ou écrite, est un délit sanctionné par de la prison fermeLes métiers de la fonction publique sont réservés aux blancs. Les facettes moins connues de la législation ségrégationniste concernent la vie privée de la population, elles sont appliquées de manière différente dans chaque région et amènent une nouvelle catégorie, les colored people, d’ascendance noire trop lointaine pour être considérés comme nègres.
Tout mariage entre une personne blanche et un personne nègre ou d’ascendance nègre jusqu'à la quatrième génération est interdit. Une personne noire ne peut ni adopter, ni avoir sous sa tutelle un enfant blanc, même si les parents de celui-ci l’ont choisie.
Des familles noires et blanches ne peuvent pas vivre dans le même immeuble. Le propriétaire qui loue un appartement à des noirs dans un immeuble ou résident des blancs est passible d’emprisonnement. Pendant 88 ans, ces mesures sont appliqués quotidiennement et son logiquement mal accepter par la population noirs des Etats-Unis.
C’est en 1955, que Rosa Parks se révoltera dans un bus, marquant le début de la révolte. La ségrégation est aujourd’hui illégale, mais le système ségrégationniste est entré dans les mœurs. Même si aujourd’hui ce système n’est plus appliqué, ils n’en reste que dans les faits, les élèves sont toujours séparés en fonction de leur couleur de peau, la Californie continue de pratiqué la ségrégation à l’intérieur de ses prisons et la constitution de l’Alabama stipule que les enfants noirs et blancs doivent aller dans des écoles séparées.
13:29 Publié dans Actualité, Etats Unis, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : etats-unis, ségrégation, race, mariage pour tous | | del.icio.us | Imprimer | | Digg | Facebook |
19/05/2013
LE FESTIVAL DE CANNES EN CINQ ETAPES !
1-La création du festival est un geste politique d’opposition aux fascismes.
A la fin des années 30, la France refuse de laisser les gouvernement fascistes Allemand et Italien faire de l’entregent pour placer leurs productions à la Mostra de Venise. Alors que Goebbels inaugure le festival transalpin, Jean Zay, alors Ministre de la Culture, décide de créer un Festival International du film en France. En 1939, et alors que le film de propagande Nazi Les Dieux du Stade, de Lena Riefenstahl a remporté un prix à Venise l’année précédente, Louis Lumière accepte de devenir le premier Président du festival, qui se déroulera à Cannes en septembre. La première édition de ce qui deviendra le plus grand festival de Cinéma du monde est prête, adoubée par l’un des inventeur du 7e Art.
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2-Les Nazis ont empêché la première édition du festival.
Cette première édition est largement soutenue par les gouvernements Français, Britannique et Américain, qui voient là le moyen d’empêcher les fascistes d’imposer leurs vues sur le cinéma Européen. Christian-Jaque, Julien Duvivier et Jacques Feyder, entre autre, représenteront la France. Hollywood, alors en pleine âge d’or, n’y va pas de main morte, avec rien moins que Victor Fleming (Le Magicien d’Oz), Cecil B. DeMille et Sam Wood envoyés par les studios pour montrer que l’American Dream n’est pas qu’un mythe. Mieux, la Metro-Glodwyn Meyer affrète un paquebot rempli de stars (Tyrone Power ou Gary Cooper par exemple), et les Américains prévoient de lancer des fêtes dantesques. Notamment en projetant de construire une réplique de Notre-Dame de Paris sur la plage de Cannes (!!!).
Seulement, le 1er septembre 1939, date d’ouverture de la compétition, les troupes d’Hitler envahissent la Pologne.La Seconde guerre Mondiale est sur le point de commencer, le premier Festival de Cannes est annulé. Une raison de plus de détester les Nazis.
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3- La CGT est l’un des membres fondateur du Festival de Cannes.
En 1946, le Ministère de la Culture, à peine remis sur pieds, souhaite relancer le festival, mais manque de fonds. C’est finalement en la CGT, alors toute puissante, qu’elle trouve un allié de poids! La ville de Cannes et le gouvernement complètent le financement de cette première édition.
Pourtant, alors que l’évènement est un grand succès, le Ministère refuse d’apporter de l’argent pour un second round, l’entreprise étant jugée trop chère pour devenir annuelle. Dans la précipitation, la CGT décide d’aligner les billets pour la construction d’un Palais des Festivals, qui accueillera l’édition de 1947.
Aujourd’hui encore, la CGT siège au conseil d’administration de l’évènement. D’ailleurs, pour la 60e édition, Bernard Thibault, dirigeant du syndicat, est invité aux festivités, et déclare saluer la volonté de « marquer sa fidélité à l’histoire d’un Festival où la CGT est presque chez elle, même s’il a beaucoup changé ». On rappelle que le tapis du Festival est rouge.-
4-1959 : Nouvelle Vague et Marché du Film
En 1959, François Truffaut remporte le Prix de la Mise en Scène pour Les 400 coups, tandis qu’Alain Resnais présente en section parallèle Hiroshima mon amour. La Nouvelle Vague est adoubée par le Festival et ne tardera pas à laisser des traces durables dans le Cinema Mondial, notamment aux Etats-Unis où elle inspirera les réalisateurs du Nouvel Hollywood (Spielberg, Scorsese, Lucas, Coppola et les autres).
C’est cette même année qu’est lancé le premier Marché du Film, où producteurs et distributeurs négocient l’achat de leurs films. Il deviendra le premier marché du cinéma du monde, avec celui de Los Angeles. 1959, symbole de l’opposition du Cinema d’Artiste et du Cinéma Commercial. Et cette année, Jean-Luc Godard, dieu de la Nouvelle Vague, présentera son film en 3D.
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5- Mai 68 : les pavés et la plage.
Moins de 10 ans après, on retrouve Truffaut, Resnais et Godard, mais aussi Polanski, Lelouch, Claude Berri, Louis Malle et Jean-Pierre Léaud en croisade sur la Croisette. La colère gronde en France, et les cinéastes de la Nouvelle vague, ainsi que leurs collègues internationaux (Milos Forman, Carlos Saura) veulent montrer leur solidarité avec les mouvements étudiants étudiants.
Résultat : André Malraux, Ministre de la Culture, démet Henri Langlois de son poste de directeur de la Cinémathèque. Les hostilités sont lancées, et les artistes décident de pirater le festival. Resnais et d’autres cinéastes retirent leurs films de la compétition, et le Festival subit les assauts des plus engagés. Après 8 jours chaotiques, le Festival ferme ses portes. Le film d’ouverture était "Autant en Emporte le Vent".
Extrait de l'article publié par Cinemoustache
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11:58 Publié dans Actualité, Cinéma, Culture, International, Occupation | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : festival de cannes, cinéma, cgt, occupation | | del.icio.us | Imprimer | | Digg | Facebook |
16/05/2013
Marcel Trillat: "Tant que l’Huma est là, il y a de l’espoir"
Urgence pour l'Humanité Féru d’histoire, Marcel Trillat, journaliste et documentariste, demeure attaché à l’Humanité pour la parole qu’elle donne à la classe ouvrière et aux intellectuels.
L'Humanité et l'Humanité Dimanche sont en grand danger. Des difficultés de trésorerie les menacent gravement. Pour faire face à cette situation, l'Humanité et ses équipes font appel à leurs lectrices et lecteurs, aux organisations progressistes et démocratiques, à toutes les personnes attachées au pluralisme des idées et de la presse
L’Humanité est dans une situation de trésorerie très délicate. Comment réagissez-vous à l’idée qu’elle soit menacée de disparaître?
Marcel Trillat. Mes raisons d’être attaché à l’Huma sont multiples et évidentes. D’abord, c’est le journal fondé par Jaurès, pour qui j’ai toujours eu une grande admiration. Ce titre est né avec l’apport de la classe ouvrière, à laquelle il était d’abord destiné, mais aussi avec celui des grands intellectuels de l’époque. C’était quelque chose, dans le contexte ! Mais je songe également à l’Huma durant la Seconde Guerre mondiale, clandestine, avec ses exemplaires ronéotés avec les moyens du bord, par des gens qui risquaient leur vie. Tout cela a une valeur sentimentale. Et puis, je suis né à la politique pendant la guerre d’Algérie, j’avais quatorze ans en 1954. Avec d’autres jeunes, on se battait comme des chiens contre les horreurs de cette guerre. Et je me souviens de l’Huma paraissant avec des grands espaces blancs sur la première page, à l’emplacement d’articles censurés parce que jugés trop fraternels. Nous avions eu des parents résistants, nous faisions le rapprochement. Cette période d’horreurs, de tortures en Algérie m’a définitivement marquée. Et l’Huma, malgré des moments moins glorieux, dus aux aveuglements du Parti communiste à une époque, participe de cet imaginaire-là.
Pour la réalisation de vos films historiques, il vous a été précieux de consulter ses archives?
Marcel Trillat. Oui, je m’y suis replongé souvent! Mais mon attachement a aussi des raisons plus actuelles. Je lis tous les journaux. Je cherche mon miel un peu partout, il faut admettre que j’en trouve de moins en moins. Qu’est-ce qui resterait comme journal de gauche s’il n’y avait plus l’Huma?
Justement, que serait, selon vous, le monde médiatique sans l’Humanité?
Marcel Trillat. Ce serait un véritable désastre. Certes, le manque de moyens se ressent parfois à la lecture. Je me mets parfois à votre place, me disant que ne plus avoir les moyens de multiplier les reportages doit être un crève-cœur. Mais, malgré cela, vous avez réussi à continuer à faire un grand journal. En faisant participer de grands intellectuels, notamment. Cela apporte énormément de choses. Je me jette dessus! Et puis, j’adore le supplément Cactus du jeudi et le suivi des grandes luttes sociales. L’Huma est souvent désespérément seul pour défendre ceux dont la vie est en train d’être bousillée par la finance. L’Huma leur donne la parole et explique pourquoi tout cela est insupportable et comment les choses pourraient se passer autrement. Ça, c’est irremplaçable! Oui, pour tous les gens qui se battent aujourd’hui, l’Huma est irremplaçable. Laisser disparaître ce journal aujourd’hui, ce serait comme leur mettre un bâillon sur la bouche. Tant que l’Huma est là, il y a de l’espoir!
18:40 Publié dans Actualité, L'Humanité, Résistance | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : l'humanité, souscription pour l'humanité, marcel trillat | | del.icio.us | Imprimer | | Digg | Facebook |