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01/08/2015

Guerre du Vietnam. Il y a 40 ans, la chute de Saigon

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La chute de Saigon le 30 mai 1975 marque la fin de trente ans de guerre au Vietnam, d’abord entre la France et l’Indochine, puis entre le Nord-Vietnam pro communiste et ses alliés du Vietcong, et le Sud-Vietnam et ses puissants alliés américains qui se croyaient invincibles.

Le pouvoir vietnamien parle encore aujourd’hui d’une guerre de libération, payée au prix très fort : de 3 à 4 millions de morts, un pays dévasté.

Pour les Américains, la guerre du Vietnam reste surtout la première guerre qu’ils ont perdue, avec un bilan de 150 000 blessés et de 58 000 morts, auxquels il faut ajouter le même nombre de vétérans qui se sont suicidés dans les années qui ont suivi.

Utilisation massive de gaz défoliants, de la torture, pratiques de guérilla ultra-violentes qui devaient inspirer plus tard l’Apocalypse now de Coppola: la guerre du Vietnam reste synonyme de cauchemar aujourd’hui, qu’on retrouve dans les photos de l’époque.

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Sources Le Temps Galerie Photos

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12:13 Publié dans Actualité, International, Libération, Photos | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vietnam, libération | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook |

12/05/2015

Les Alliés occidentaux, eux aussi coupables de viols en Allemagne en 1945

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Entrés dans l'Histoire comme les libérateurs, ils ont violé des centaines de milliers d'Allemandes: une historienne écorne l'image des Alliés occidentaux héroïques, Américains en tête, en dévoilant les violences sexuelles massives lors de la chute du IIIe Reich.

"Au moins 860.000 femmes et jeunes filles, mais aussi des hommes et des jeunes garçons, ont été violés par des soldats alliés (...) à la fin de la guerre et dans la période d'après-guerre. Ça s'est produit partout", écrit dans son ouvrage "Lorsque les soldats arrivèrent" ("Als die Soldaten kamen", éd. DVA) l'historienne allemande Miriam Gebhardt.

Publié en mars, l'ouvrage a connu un fort écho en Allemagne, où ces viols à grande échelle étaient certes connus, mais quasi exclusivement attribués aux soldats soviétiques.

Les viols commis par les GI's américains sur des Françaises après le débarquement en Normandie, en juin 1944, étaient certes documentés, mais, globalement, les Alliés de l'Ouest -- américains, français et britanniques -- restaient auréolés du prestige immaculé des vainqueurs de la barbarie nazie.

A l'inverse, l'image des troupes de Staline déferlant en avril 1945 sur Berlin et se jetant sur des femmes réduites au statut de gibier sexuel a longtemps imprégné l'imaginaire et la recherche allemands, a expliqué lors d'une conférence à Berlin Mme Gebhardt, enseignante à l'université de Constance (sud).

"Ce qu'on ne savait pas, c'est que dans d'autres parties de l'Allemagne, les autres soldats alliés ont, de façon similaire, violé eux aussi des Allemandes", pointe l'universitaire, dont l'enquête s'est nourrie d'une masse d'archives inexploitée (documents militaires, récits de prêtres, demandes d'avortements...)

Du fait d'une administration alors réduite à néant et du silence de nombreuses victimes, les documents ont été difficiles à trouver, confie l'historienne, qui s'est notamment appuyée sur les quelque 500 rapports adressés par les prêtres bavarois à l'évêché de Munich (sud), dans lesquels sont consignés les exactions des soldats américains et, "occasionnellement", des Français : des viols, souvent en groupe, "dans quasiment tous les villages".

Ils évoquent une "chasse aux femmes et aux jeunes filles", violées et parfois même tuées, à l'image de cette Munichoise, "harcelée puis abattue" en pleine rue par des Américains.

Selon les calculs de Miriam Gebhardt, sur les 860.000 Allemandes violées, "environ un tiers" (270.000) l'a été par des soldats occidentaux: 190.000 par des GI's, 50.000 par des Français, 30.000 par des Britanniques.

De leur côté, les Soviétiques auraient selon elle commis au moins 590.000 viols. Jusqu'alors, on estimait que le nombre de victimes des Soviétiques oscillait entre 1 et 2 millions.

Le quotidien conservateur Die Welt, jugeant ces calculs trop vagues, a pointé des chiffres "qui ne convainquent pas".

Ils constituent une estimation, sans doute une fourchette basse, concède l'historienne, qui se dit "prête" à ce qu'on lui en propose d'autres.

Dans un pays peu enclin à se pencher sur ses souffrances, terrain souvent occupé par l'extrême-droite, et qui cultive scrupuleusement sa conscience des crimes nazis, le livre a reçu un accueil favorable, la presse se félicitant qu'un tabou, entretenu tant dans l'ex-RDA communiste, amie de l'Union soviétique, qu'en Allemagne de l'Ouest, se brise, 70 ans après.

"L'époque semble être mûre pour cette enquête", relève le quotidien de gauche Tageszeitung, tandis que pour l'hebdomadaire Focus, le livre "met fin aux préjugés" et constitue une "profonde analyse d'événements (...) dont les ombres s'étendent jusqu'à aujourd'hui".

Certaines femmes se sont suicidées ou ont tenté de la faire, "de nombreuses (...) se sont tues par honte", rappelle Miriam Gebhardt. Et si la hiérarchie militaire a réprimé plusieurs de ces viols, parfois sévèrement (peines de mort, camp de travail...), il n'y a eu aucune reconnaissance ou excuses officielles pour ces crimes, regrette-t-elle.

Reste que depuis la publication de l'ouvrage, "beaucoup de proches ou de descendants" de femmes violées "m'écrivent" car "ils pensent que quelque chose s'est passé avec leur mère ou leur grand-mère", confie Mme Gebhardt.

Aujourd'hui, "il y a encore des personnes (...) qui sont soignées ou vivent dans des établissements spécialisés, toujours traumatisées (...) Je pense que c'est important de mettre leur histoire sur la table et d'en parler".

Article publié dans Libre Belgique

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19/03/2015

19 MARS 1962 : ALGERIE, LE CESSEZ LE FEU !

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L'annonce du cessez-le-feu le 19 mars à 12 heures en Algérie fut d'abord, ici, en France, celle d'un immense soulagement. Enfin, cette guerre allait prendre fin. Depuis plusieurs années déjà, le retour de cercueils, l'arrivée de blessés avait mis fin au mythe gouvernemental de simples «opérations de maintien de l'ordre» dans «nos départements français d'Afrique du Nord».

Il n'en avait pas toujours été ainsi. Quand éclata la rébellion algérienne du 1er novembre 1954, combien dans notre pays en étaient encore aux trois départements français enseignés à l'école?

Le premier ministre de l'époque, Pierre Mendès France, son ministre de l'Intérieur, François Mitterrand, affirmaient que l'Algérie était la France et que ces mouvements ne relevaient que de simples opérations de police. Seuls, alors, en tant que parti, les communistes revendiquaient le droit du peuple algérien à disposer de lui-même.

La guerre devait durer près de huit ans. Guerre sans nom mais chaque jour des hommes mouraient: combattants de l'Armée de libération nationale (ALN), soldats français tombés dans une embuscade. La guerre d'Indochine était terminée depuis juillet 1954. L'armée française ne pouvant accepter sa défaite de Diên Biên Phu criait à la trahison sans comprendre que l'ère du colonialisme avait pris fin. Mais la situation en Afrique du Nord était différente. Nous n'étions plus cette fois à des milliers de kilomètres de la métropole mais à une heure d'avion, avec un million de pieds noirs, originaires de France, d'Espagne ou d'Italie. Combien de familles françaises comptaient des leurs de cet autre côté de la Méditerranée?

Il fallut des années pour remonter ce courant colonialiste. Des hommes de progrès, dans la France de 1956, n'avançaient-ils pas l'idée que la France de 1789 était meilleure que l'Islam?

Des batailles ont eu lieu comme en témoigne un film comme celui de Bertrand Tavernier «la Guerre sans nom», rappelés se rassemblant dans une église parisienne pour marquer leur refus, soldats tirant les sonnettes d'alarme des trains pour freiner leur départ, se barricadant dans une caserne de Rouen avec le soutien des communistes de la ville, alors dirigés par Roland Leroy.

Et combien de manifestations, toujours réprimées par la police, se soldant par des heures d'emprisonnement dans les commissariats de Paris et de sa banlieue, notamment.

Manoeuvres sans résultats

Une partie du peuple français crut alors que la venue du général de Gaulle au pouvoir allait achever cette guerre. «Je vous ai compris», avait-il dit aux mutins d'Alger. Mais bientôt, c'est aux combattants algériens qu'il s'adressait en en leur proposant la «paix des braves». Manoeuvres de part et d'autres sans résultats. Le temps des capitulations était passé et le peuple algérien, martyrisé, exigeait l'indépendance.

Il fallut pourtant encore quatre années de guerre, quatre années de luttes. En Algérie d'abord où le peuple, enfermé dans des camps, quadrillé dans les villes, continuait d'affirmer sa confiance dans le FLN. En France où les manifestations se multipliaient.

En 1961, la manifestation pacifique des Algériens de la région parisiennne, violemment réprimée par la police du préfet Papon, marqua le soutien total de ces immigrés envers le FLN de la même façon que les manifestants et manifestantes algérois brandissant le drapeau algérien avaient montré l'échec de la politique colonialiste. Le 17 octobre, des centaines de manifestants pacifiques ont été tués, blessés, jetés dans la Seine, enfermés dans les camps avant d'être envoyés en Algérie d'où beaucoup ont disparu.

Le 8 février 1962, après une nuit terroriste des partisans du colonialisme à Paris où une petite fille fut défigurée par une charge de plastic visant le ministre gaulliste André Malraux, des milliers de Parisiens vinrent manifester à la Bastille, contre les tueurs de l'OAS et pour la paix en Algérie par la reconnaissance du droit à l'indépendance.

La police du ministre Frey et du préfet Papon chargea au métro Charonne un cortège paisible. Sur les neuf morts, huit étaient communistes et tous membres de la CGT.

Les pourparlers de paix, engagés alors à Evian, entre représentants du gouvernement français et des combattants algériens s'accélèrent. Le 18 mars, un accord était signé, le cessez-le-feu proclamé pour le 19 mars à midi. Ce jour est désormais celui de la fin de cette guerre, celui de la fin d'un cauchemar de près de huit années.

Mise à jour 19 mars 2015
CLAUDE LECOMTE
Mercredi, 19 Mars, 1997
L'Humanité
 
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16:00 Publié dans Actualité, Guerre, Libération | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : algérie, cessez-le feu, france | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook |