Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

26/01/2015

Auschwitz: 70 ans après, un libérateur de l’Armée rouge se souvient de l’horreur

auswrouge.gif

libérateurarmeerouge.jpgCe qui frappa Ivan Martynouchkine, c’est le silence, une odeur ..

Ivan Martynouchkine, 91 ans, partage ses souvenirs de guerre chez lui à Moscou, le 23 janvier 2015, près de 70 ans après la libération d’Auschwitz –

Ce qui frappa Ivan Martynouchkine, c’est le silence, une odeur de cendres et cet immense camp de plusieurs kilomètres de long, comme il n’en avait jamais vu. Mais jusqu’aux derniers instants, ce soldat soviétique ne se doutait pas de l’horreur qu’il découvrirait derrière les barbelés d’Auschwitz.

«J’ai d’abord pensé que nous étions devant un camp allemand», se souvient ce vétéran de l’Armée rouge, encore alerte malgré ses 91 ans, qui commandait une unité de la 60e armée soviétique et reçut l’ordre de pénétrer dans ce qui devint plus tard le symbole de la Shoah, du génocide perpétré par les Nazis.

«Personne ne savait, à l’époque. Ni les soldats, ni les officiers. Seuls les plus haut gradés de l’état-major en avaient peut-être entendu parlé», rappelle-t-il. Entre 1940 et 1945, 1,1 million de déportés, dont une immense majorité de juifs, périrent dans le camp de la mort.

Ivan Martynouchkine avait alors 21 ans, et se battait depuis deux ans déjà sur le front de l’est, participant à la reconquête de l’Ukraine avec le «Premier front ukrainien» au sein d’une division d’infanterie.

Le 27 janvier 1945 devait être une journée comme les autres. La veille, les canons tonnaient quelques kilomètres au loin et Ivan, comme ses camarades, imaginait qu’une nouvelle bataille s’annonçait.

A Auschwitz, ordre fut donné de d’abord fouiller les lieux et ses environs, maison par maison, par peur d’une résistance nazie. «Puis nous avons commencé à apercevoir des gens derrière les barbelés. C’était dur de les regarder. Je me souviens de leurs visages, de leurs yeux surtout, qui trahissaient ce qu’ils avaient vécu. Mais en même temps, ils réalisaient qu’on était là pour les libérer.»

Quand les soldats pénètrent dans le camp, il ne reste que 7.000 déportés, les plus faibles. Les autres ont été évacués vers Loslau (aujourd’hui Wodzislaw Slaski, en Pologne), une «marche de la mort» qui restera dans les mémoires des détenus y ayant survécu comme pire encore que ce qu’ils avaient enduré dans les camps.

– Libérateurs «ukrainiens» ou «soviétiques» ? –

Mais en 1945, l’armée soviétique devait poursuivre sa marche en avant. Ivan Martynouchkin apprendra la fin de la guerre depuis un hôpital tchèque, après avoir été blessé à deux reprises. Et ce n’est qu’après des mois de travail des autorités soviétiques et polonaises, fouillant les archives d’Auschwitz, qu’il ne prendra réellement conscience de la réalité du camp qu’il avait libéré.

Il y retournera ensuite à plusieurs reprises, notamment à l’occasion des commémorations de libération d’Auscwhitz. En 2010, il fait même le voyage à bord de l’avion présidentiel de Vladimir Poutine, un souvenir dont il garde précieusement la photo dans son salon.

Mais Ivan Martynouchkine garde aussi le souvenir du discours du président du Parlement européen de l’époque, le Polonais Jerzy Buzek. «Il nous avait presque comparés à une armée d’occupation, alors que nous étions venus libérer la Pologne», répète-t-il, preuve supplémentaire que deux décennies ans après la chute du mur de Berlin, le fossé entre la Russie et les anciens pays du bloc socialiste reste toujours aussi profond.

Mercredi, le ministère polonais des Affaires étrangères Grzegorz Schetyna a lancé une nouvelle polémique, en affirmant qu’Auschwitz a été libéré par des Ukrainiens. Une affirmation qui, dans son agréable salon des faubourgs de Moscou, fait bondir le vétéran.

«Un de mes camarades le plus proche était Géorgien. Il y avait des Kazakhs, des Arméniens et bien sûr des Ukrainiens, mais nous étions avant tout une armée internationale. Nous étions tous unis, nous appartenions au peuple soviétique», réagit l’ancien soldat qui, après la guerre, travailla comme ingénieur à la conception de la bombe atomique soviétique.

«Je ne veux pas lui répondre. A vrai dire, j’ai honte pour lui», répète encore Ivan qui, malgré tout, participera cette année encore aux commémorations de la libération d’Auschwitz, le 27 janvier.

http://www.20minutes.fr/monde/russie/1525158-auschwitz-70...

Google-Translate-English to French Traduire français en German  Traduire français en Italian Google-Translate-English to Japanese BETA  Traduire français en Portuguese  Traduire français en Russian  Traduire français en Spanish Traduire français en Arabic  Traduire français en danish Traduire français en Greek

31/10/2014

Le glas du « temps béni » des colonies

algerie1.jpg

Personne n’avait vu venir le FLN. Ni la police coloniale, ni les partis nationalistes déchirés par une crise, 
ni les communistes algériens. Le pays semblait calme.

Une ambiance conviviale et festive régnait en Algérie.«Je peux vous dire, Monsieur le ministre, que l’Algérie est calme et le restera », déclarait Raymond Laquière, président de l’Assemblée algérienne, au ministre de l’Intérieur François Mitterrand en visite ce 19 octobre 1954 en Algérie.

algerie3.jpgLaquière, dit Raymond la Haine, patron d’un brûlot antisémite, la Presse libre, sous Vichy, qui se voyait président d’une Algérie française indépendante, ne pensait pas si bien dire.

Après l’écrasement des manifestations du 8 mai 1945 dans l’Est algérien, qui aurait donné, selon le général Raymond Duval, dix ans de paix, puis le démantèlement en mars 1950 de l’OS (Organisation secrète) dirigée par Mohamed Belouizdad, structure militaire mise en place par le MTLD (Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques) pour préparer le déclenchement de la lutte armée, Alger et le reste de l’Algérie semblaient couler des jours tranquilles.

Et ce n’est pas le procès à huis clos des membres de l’OS en février et juin 1951 à Oran et Annaba, donnant lieu à des manifestations de solidarité, encore moins les luttes sociales qui émaillèrent l’Algérie entre 1951 et novembre 1954 ou la tournée mouvementée de Messali Hadj, le leader nationaliste, entre le 1er et le 14 mai 1952 dans le centre du pays, ou encore ces rumeurs sur l’existence de « bandits d’honneur » dans les Aurès et en Kabylie, qui allaient troubler la tranquille assurance de l’appareil colonial.

En cet été 1954, une ambiance conviviale, insouciante et festive régnait dans le Alger colonial et ailleurs dans le pays.

Le 15 juin, Arlette Feira, dix-huit ans, était élue Miss Alger. Des bals étaient organisés un peu partout. Le soir venu, sur le littoral algérois, dans les banlieues à dominante européenne où des stars de la chanson française se produisaient, la fête battait son plein.

En septembre, c’était la fête des vendanges. Dans la partie européenne d’Alger, en cette fin d’été, une clientèle essentiellement européenne achetait vêtements et effets scolaires pour ses enfants dans les grands magasins du centre-ville. Les terrasses des cafés bars des rues d’Isly et Michelet, interdites de facto aux non-Européens, étaient bondées.

Les cinémas du centre-ville (le Colisée, le Paris, le Versailles, le Casino, le Club ou le tout nouveau cinéma le Français) projetaient les mêmes films qu’à Paris. Nul pressentiment, en cette fin d’été et de début d’automne 1954, de ce qu’il allait arriver. C’est à peine si le 9 septembre, le tremblement de terre d’Orléansville (Chlef aujourd’hui), qui fit plus de 1 500 morts, allait perturber la quiétude coloniale.

Bouillonnement contestataire

Pourtant, les signes annonciateurs ne manquaient pas. L’arrivée le 26 juillet 1953 à Alger des corps des sept victimes de la répression du 14 juillet place de la Nation, à Paris, avait donné lieu à une manifestation rassemblant plus d’un millier de personnes et à des cortèges de milliers de gens dans les localités où ils ont été inhumés comme à M’Chedallah en Kabylie ou Nedroma (ouest de l’Algérie).

Ou encore les tirs de la police sur des manifestants protestant contre l’arrestation de militants du MTLD à Nedroma le 29 janvier 1954 faisant un mort et plusieurs blessés, ou contre les grévistes de l’entreprise Lafarge à Constantine en février. Les rassemblements de chômeurs se multipliaient dans l’Algérie profonde, tandis que dans le nord de l’Algérie, au moment des vendanges, des milliers de personnes venues du bled, chassées par une « famine chronique », selon Alger républicain, campaient aux abords des domaines viticoles, dans l’espoir d’une embauche saisonnière.

De plus, la représentation politique ségrégationniste à l’Assemblée algérienne (60 élus pour neuf millions de « musulmans » et 60 élus pour le million d’Européens) sur fond de trucages électoraux a fini par convaincre les Algériens de l’impossibilité d’une amélioration de leur situation dans le cadre colonial.

D’autant que la défaite de Diên Biên Phu le 8 mai 1954 (plusieurs milliers de tirailleurs algériens y étaient engagés) avait marqué les esprits : le colonialisme n’est pas invincible, entendait-on dans les rangs nationalistes. Par ailleurs, les Algériens étaient à l’écoute des situations en Tunisie et au Maroc, deux pays vivant sous le régime du protectorat, ce qui n’était pas le cas de l’Algérie, organisée en trois départements français, française depuis 1830 avant même que la Savoie ne le devienne.

L’essor de la lutte armée

algerie4.jpg

C’est à l’ombre de ce semblant de normalité coloniale, sur fond d’implosion du MTLD en deux tendances rivales (l’une fidèle au fondateur du parti, Messali Hadj, qui organise son propre congrès en juillet 54 à Hornu (Belgique), l’autre, dite centraliste, répliquant par un contre-congrès en août votant la déchéance de Messali), que de jeunes activistes du parti, conduit par Mustapha Ben Boulaid et Mohamed Boudiaf, préparent le déclenchement de la lutte armée.

Et ce, après avoir échoué, via la création du Comité révolutionnaire d’unité et d’action (Crua) en mars 1954, à ressouder les rangs du parti. En juin, le Crua est dissous pour laisser place à un comité formé de 22 membres, plus connu sous le nom de Groupe des 22, lequel décide au cours d’une réunion tenue au Clos Salembier à Alger du « déclenchement de l’insurrection armée, seul moyen pour dépasser les luttes intestines et libérer l’Algérie ».

À la tête des « 22 », qui avaient en commun d’avoir appartenu à l’OS, cinq hommes (Boudiaf et Ben Boulaid, cités plus haut, Mourad Didouche, Larbi Ben M’Hidi et Rabah Bitat) avant qu’un sixième, Krim Belkacem, déjà à la tête d’un maquis en Kabylie depuis 1947, ne vienne compléter ce groupe des fondateurs du FLN dont le plus vieux avait trente-sept ans et le plus jeune vingt-sept ans. Le 10 octobre 1954, ces hommes créent une organisation politique, le Front de libération nationale (FLN), et une structure militaire, l’Armée de libération nationale (ALN).

algerie2.jpg

L’Algérie est divisée en six régions politico-militaires dont chacun des « 6 » prendra la direction, qui fixent la date du déclenchement de la lutte armée au 1er Novembre 1954. Juste avant, à Ighil Immoula en Kabylie, un groupe de militants tirent sur une vieille ronéo l’appel du 1er Novembre annonçant aux Algériens le début de la lutte armée.

Ce jour-là, par un temps gris et pluvieux, alors qu’on inaugurait, sur les hauteurs d’Alger et en présence d’une foule enthousiaste, le cynodrome, une trentaine d’actions armées avaient lieu à travers le territoire algérien. Elles sont revendiquées par le FLN, une organisation inconnue des services de police.

La surprise est totale. L’administration coloniale est prise de court. Et les partis algériens sont mis devant le fait accompli et contraints de se déterminer quand ils verront que le « feu a pris ». Le MTLD et Messali Hadj sont désignés par les médias ainsi que l’Égypte de Nasser.

Ce qui était alors qualifié de flambée de violence était en fait le prélude d’une véritable guerre de libération mobilisant dès 1956 plus de 600 000 soldats. Entre 1954 et 1962, ils seront plus de deux millions de conscrits à traverser la Méditerranée. Ce 1er Novembre 1954, « l’Algérie de papa » aura vécu.

algerietorture.jpg

Dans la région de Constantine, deux soldats français, appelés du contingent, posent avec leure jeune prisonnière algérienne, soupçonnée de son soutien pour le FLN. Mise à nu, elle sera violée puis tuée ; une pratique récurrente pendant la Guerre d'Algérie. Photo prise par un appelé du contingent.

17:31 Publié dans Colonies, Guerre, Libération | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : algérie, 1954, libération, colonie, mitterand | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook |

15/10/2014

La libération des camps

liberationcampsdeconcentration.jpg

S'avançant en Europe par une série d'offensives contre l'Allemagne nazie, les troupes alliées rencontrèrent des dizaines de milliers de prisonniers des camps de concentration. Beaucoup d'entre eux avaient survécu aux marches de la mort depuis les camps de Pologne occupée jusqu'à l'intérieur de l'Allemagne. Ces prisonniers souffraient de famine et de maladie.

Les forces soviétiques libérèrent le camp de Majdanek près de Lublin en Pologne, en juillet 1944, et furent ainsi les premières à pénétrer dans un important camp de mise à mort. Surpris par la rapidité de l'avance soviétique, les Allemands tentèrent de dissimuler les preuves du meurtre de masse, en démolissant le camp. Ils mirent le feu au four crématoire principal utilisé pour brûler les corps des prisonniers assassinés mais, dans la hâte de l'évacuation, les chambres à gaz restèrent intactes.

Durant l'été 1944, les Soviétiques parvinrent également sur les sites des camps de mise à mort de Belzec, Sobibor et Treblinka. Les Allemands avaient démantelé ces camps en 1943, après y avoir exterminé une grande partie des Juifs de Pologne.

liberationcampsdeconcentration1.jpgLes Soviétiques libérèrent Auschwitz, le plus grand camp de mise à mort et de concentration, en janvier 1945. Les nazis avaient emmené la majorité des détenus dans des marches de la mort (1) vers l'Ouest, et les soldats soviétiques ne trouvèrent dans le camp que quelques milliers de prisonniers émaciés. De nombreuses preuves du meurtre de masse existaient encore à Auschwitz.

Si les Allemands avaient détruit la plupart des entrepôts du camp avant de fuir, les Soviétiques découvrirent, dans ceux qui restaient, les effets personnels des victimes. Ils trouvèrent ainsi des centaines de milliers de costumes masculins, plus de 800 000 tenues féminines et plus de 7 000 kg de cheveux humains.

Dans les mois qui suivirent, les Soviétiques libérèrent d'autres camps dans les pays baltes et en Pologne. Peu avant la capitulation allemande, les troupes soviétiques libérèrent les camps de concentration de Stutthof, de Sachsenhausen et de Ravensbrück.

Le 11 avril 1945, Les troupes américaines libérèrent le camp de concentration de Buchenwald près de Weimar en Allemagne, quelques jours après l'évacuation du camp par les nazis. Le jour de la libération, une organisation de résistance clandestine de prisonniers prit le contrôle de Buchenwald pour empêcher que les gardes du camp ne commettent des atrocités au cours de leur retraite. Les troupes américaines libérèrent plus de 20 000 prisonniers à Buchenwald. Elles libérèrent également Dora-Mittelbau, de Flossenbürg, de Dachau et de Mauthausen.

Les troupes britanniques libérèrent des camps en Allemagne du Nord, parmi lesquels ceux de Neuengamme et de Bergen-Belsen. Elles pénétrèrent dans le camp de concentration de Bergen-Belsen, près de Celle, à la mi-avril 1945.

Quelque 60 000 détenus survivants, la plupart dans des conditions critiques à cause d'une épidémie de typhus qui y sévissait, y furent découverts. Les forces britanniques libérèrent des camps de concentration du nord de l'Allemagne, y compris Neuengamme et Bergen-Belsen. Elles pénètrent dans le camp de concentration de Bergen-Belsen, près de Celle, à la mi-avril 1945. Quelque 60 000 détenus, la plupart dans un état critique à cause d'une épidémie de typhus qui y sévissait, furent découverts vivants. Plus de 10 000 moururent des effets de la malnutrition et de maladies dans les semaines qui suivirent leur libération.

Les libérateurs furent confrontés aux conditions indicibles des camps nazis, ils y découvrirent notamment des tas de cadavres non inhumés. Ce n'est qu'après la libération des camps que toute l'étendue des horreurs nazies apparut pleinement. L'infime minorité de survivants avaient l'aspect de squelettes à cause des exigences du travail forcé, du manque de nourriture et des mois et des années de mauvais traitements.

Beaucoup étaient si faibles qu'ils pouvaient à peine bouger. La maladie restait un danger omniprésent et de nombreux camps durent être brûlés afin d'éviter la propagation d'épidémies. Pour les survivants des camps, le retour à la normalité s'annonçait long et difficile.

Source Encyclopédie

TEMOIGNAGE D'HENRI KRASUCKI DEPORTE

(1) Les Marches de la mort

libération des camps de déportation,auschwitzEn janvier 1945, le Troisième Reich voyait s'approcher la défaite militaire. Les forces soviétiques avançaient en Europe orientale, prêtes à repousser l'armée allemande vers l'intérieur du Reich. Après l'échec de l'offensive surprise allemande vers l'ouest à travers les Ardennes en décembre 1944, les forces alliées de l'ouest étaient prêtes à entrer en Allemagne.

L'armée soviétique avait rendu publiques les atrocités nazies à Majdanek, que ses troupes avaient libéré en juillet 1944. Le chef de la SS, Heinrich Himmler, donna alors l'ordre aux commandants des camps de concentration d'évacuer les prisonniers. Ce plan avait pour but d'éviter que les prisonniers ne tombent entre les mains des Alliés et ne fournissent des preuves supplémentaires des assassinats de masse des nazis. L'évacuation de tous les camps de concentration se fit souvent par des marches forcées.

Le terme marche de la mort fut probablement inventé par les prisonniers des camps de concentration. Il fait référence aux marches forcées de prisonniers sur de longues distances et sous stricte surveillance, dans des conditions hivernales extrêmement dures. Pendant ces marches de la mort, les gardes SS maltraitèrent brutalement les prisonniers. Obéissant aux ordres explicites qui étaient d'abattre les prisonniers qui ne pouvaient plus marcher, les gardes SS abattirent en route des centaines de prisonniers.

Des milliers de prisonniers moururent également de froid, de faim et d'épuisement. Les marches de la mort furent particulièrement nombreuses fin 1944 et en 1945, alors que les nazis tentaient de transférer les prisonniers vers l'intérieur de l'Allemagne. Les marches de la mort les plus importantes commencèrent à Auschwitz et à Stutthof, peu avant que les forces soviétiques ne libèrent ces camps.

Néanmoins, à mesure que les forces alliées avançaient au cœur de l'Allemagne, elles libéraient des centaines de milliers de prisonniers des camps de concentration. Le 25 avril 1945, l'armée soviétique fit sa liaison avec l'armée américaine à Torgau, sur l'Elbe, en Allemagne centrale. L'armée allemande se rendit sans condition sur le front de l'ouest le 7 mai, et sur celui de l'est le 9 mai 1945. Le 8 mai 1945 fut proclamé jour de la Victoire en Europe.

Pratiquement jusqu'au dernier jour de la guerre, les autorités allemandes firent marcher les prisonniers dans divers lieux du Reich.