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16/04/2025

Jacques Duclos, une vie au service de la révolution

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Grand dirigeant communiste, résistant, parlementaire, plusieurs fois incarcéré pour ses activités politiques… la vie de Jacques Duclos est un roman. Il s’éteint en 1975, quelques années après avoir été un remarquable candidat à la présidentielle. Son parcours se confond avec les cinquante premières années du PCF.

 

Lorsque paru, le 1er janvier 1975, chez Grasset « Ce que je crois », de Jacques Duclos, on pouvait s’étonner qu’il lui faille, pour ainsi dire, ajouter une sorte de post-scriptum à ses Mémoires, dont le sixième et dernier tome avait été publié chez Fayard en 1973.

Nous ne savions pas que c’était là son dernier livre. Lui le savait. Et une phrase à la fin de l’ouvrage prit pour nous tout son sens quatre mois plus tard, quand Jacques – c’est ainsi que nous l’appelions – s’éteignit chez lui, le 25 avril 1975, il y a 50 ans, dans son petit pavillon de l’avenue du Président-Wilson, à Montreuil, séparé de celui de Benoît Frachon par la petite boutique d’un coiffeur, que nous connaissions bien pour y avoir, certaines nuits, « monté la garde », le chat Pom-Pom sur les genoux.

Cette phrase aurait dû nous prévenir : « Ce que mes yeux ne pourront peut-être pas voir, d’autres yeux le verront. Et la lumière l’emportera sur les ténèbres, la vie sera plus forte que la mort. »

Jacques, chef de guerre

Le 26 avril, un samedi, à la une de « l’Huma », un seul titre : « Jacques Duclos est mort » ; avec une superbe photo du dirigeant communiste et l’hommage du comité central du PCF : « Venu au Parti communiste français à la lumière de la grande révolution d’Octobre, par haine de la guerre qu’il venait de vivre, Jacques Duclos fut, avec Maurice Thorez, Marcel Cachin et Benoît Frachon, de ceux qui construisirent ce grand parti populaire et national et en firent l’avant-garde du combat de classe pour la démocratie et le socialisme… ». 

Le 29 avril, 200 000 personnes se pressaient dans le cortège qui accompagnait cette grande figure du mouvement communiste international. Elles rendaient ainsi hommage à cet orateur sans pareil du Palais Bourbon depuis 1926 et du Palais du Luxembourg depuis 1959, ce dirigeant du PCF, qui, dans la clandestinité, pendant quatre ans, avait eu la lourde et périlleuse tâche de diriger le Parti et les forces de la Résistance qui lui étaient affiliées.

Les circonstances – la défaite de 1940, l’Occupation, l’absence de Maurice Thorez, réfugié à Moscou – avaient fait de Jacques un chef de guerre, lui, le petit pâtissier né le 2 octobre 1896 à Louey, un village des Hautes-Pyrénées de 477 âmes à l’époque, qu’il avait dû quitter à 18 ans, en 1915, pour l’uniforme, les tranchées de Verdun, la boue, le sang et la mort. Démobilisé avec son frère Jean, une « gueule cassée », il n’attend pas pour rejoindre l’Association républicaine des anciens combattants, l’Arac, que vient de fonder Henri Barbusse.

Jacques avait lu « le Feu ». Il lisait beaucoup d’ailleurs. Blessé en 1916, à l’hôpital, il dévorait Balzac. Il lira toute sa vie. Dans le dernier tome de ses Mémoires, il nous parle de Lautréamont. Dans « Ce que je crois », il revisite la guerre d’Espagne, au cours de laquelle il fut plusieurs fois missionné par l’Internationale communiste (IC) ou le PCF –, à travers Hemingway et Bernanos. Il était incollable sur Hugo. Il s’en inspira beaucoup comme orateur, comme évidemment de Jaurès. Ils furent ses pairs, mais il conquit lui-même ses galons de tribun.

Qu’il prononce un discours au Parlement, qu’il harangue la foule dans un meeting, ou encore qu’il intervienne dans une simple réunion, comme celles du comité de section de Montreuil-Sud, auxquelles il se faisait un devoir d’assister quand son agenda le lui permettait, il faisait partager passions, colères et rires à son auditoire.

La journaliste Dominique Desanti s’en souvient : « Entendre Duclos pour la première fois, quelle fête pour l’oreille amie de l’éloquence ! Période balancée, formule répétée en refrain, symbiose de la tradition oratoire du Midi et des rites du langage communiste qui gagnent de la saveur à rouler sur le gravier d’un accent. Rond le petit corps, ronde la grosse tête, rondes les lunettes ; tout rassure, tout fait penser au matou ronronnant quand soudain cette voix vous emporte et quand soudain le regard, perçant et froid, vous atteint. »1

Le « complot des pigeons »

Il émaillait son propos d’anecdotes, de digressions, souvent drôles. Il avait sa ponctuation : « eh bien ! », « n’est-ce pas ». Il recourait souvent à des citations, quelques fois assez crues, comme dans ce meeting à la mairie de Montreuil pendant la campagne des élections législatives de 1958 où, accrochant son adversaire, un certain, Jean-Pierre Profichet, un médecin inconnu mais qui allait le battre, il avait repris la saillie de Napoléon à Talleyrand au château des Tuileries, le 28 janvier 1809 : « Tenez, Monsieur, vous n’êtes que de la merde dans un bas de soie. »

Ce soir-là, il ne le savait pas encore, mais s’achevait sa carrière de député. Commencée avec éclat en 1926 à Paris, avec une victoire sur Paul Reynaud, le futur président du Conseil de la débâcle de 1940, suivi en 1928 d’une autre sur Léon Blum, dans le 20e arrondissement de Paris, elle est brièvement interrompue en 1932 quand Jacques Duclos est défait, dans ce même arrondissement, par Marcel Déat, en 1932. Quatre ans plus tard, en 1936, il retrouvera le Palais Bourbon comme député de Montreuil. La même année, il est vice-président de la Chambre, fonction qu’il retrouvera à la Libération à l’Assemblée nationale, jusqu’en 1951.

La carrière parlementaire de Jacques Duclos ne fut pas un doux chemin. Plusieurs fois arrêté, condamné, incarcéré, au total, ses condamnations équivalaient à quarante-sept ans d’emprisonnement. Et rebelote après-guerre, avec le lamentable « complot des pigeons ». Le 28 mai 1952, le PCF et les Jeunes communistes organisèrent à Paris une manifestation contre la venue du général américain Ridgway à Paris. Elle tourna à l’émeute.

Le soir même, alors qu’il quittait le siège de « l’Humanité » pour rentrer chez lui en voiture, Jacques, sa femme, Gilberte, son chauffeur et son garde du corps furent arrêtés. En dépit de son immunité, il fut incarcéré à la Santé et libéré seulement le 1er juillet. On avait trouvé dans la voiture deux pigeons, morts ! Un cadeau. Cela suffit à voir là la main de Moscou. La presse se déchaîna.

Depuis la fin des années 1920 et surtout les années 1930, l’activité internationale de Jacques Duclos, laquelle était fort importante, ne cessait de faire de lui un des boucs émissaires privilégiés de la droite, de l’extrême droite montante et de leur presse. C’était « l’agent de Moscou » tout désigné et, pour certains spécialistes de l’anticommunisme, ça l’est encore aujourd’hui.

Dirigeant du PCF au côté de Maurice Thorez, parfois seul quand ce dernier n’était pas en France, Jacques était également dirigeant de l’Internationale communiste, pour laquelle il assuma nombre de missions auprès d’autres partis de l’IC. Internationaliste convaincu, il avait parfaitement intégré la formule de Jaurès : « Un peu d’internationalisme éloigne de la patrie, beaucoup y ramène. » C’est pourquoi la grande dame que fut Dolores Ibarruri, la « pasionaria », salua sa mémoire au Père-Lachaise, en avril 1975.

La campagne de l’élection présidentielle de 1969

C’était seulement six ans après l’un des plus grands faits d’armes de Jacques : la campagne de l’élection présidentielle de 1969. Le général de Gaulle ayant démissionné à la suite d’un référendum qu’il avait perdu, une élection fut organisée, fixée au 1er juin 1969. Au lendemain de Mai 1968, les conditions d’une alliance à gauche, comme en 1965 avec la candidature de François Mitterrand, n’étaient pas réunies.

Le PCF choisit Jacques Duclos. Les socialistes, Gaston Deferre, appuyé par Pierre Mendès-France, tandis que le jeune Rocard s’alignait lui aussi. Georges Pompidou, l’ancien premier ministre de De Gaulle et Alain Poher, le président du Sénat, se concurrençaient sur la droite. Beaucoup restaient sceptiques, même chez les communistes, face à la candidature d’un homme de 72 ans, certes bien connu des communistes, mais pas beaucoup au-delà, surtout dans les jeunes générations.

La journaliste Michèle Cotta, qui allait suivre Jacques en campagne, faisait part de ses doutes le 5 mai 1969 : « Il n’est pas de prime jeunesse, évidemment. Son apparence physique ne plaide pas en sa faveur. Et, vieux stalinien qu’il est, il est loin d’incarner le renouveau du PC. Defferre et Jean-Jacques Servan-Schreiber ne jugent pas dangereux le candidat communiste. Ils n’en ont nullement peur. » Elle reconnaissait, moins de vingt jours après, le 22 mai 1969 : « Je m’étais trompée en pensant que Duclos était un mauvais choix. Il fait au contraire une campagne formidable : il est partout (…) tout en gardant son énergie intacte pour les enregistrements télévisés. (…) Il rigole tout le temps, avec ses petits yeux pétillants sous ses lunettes ». 

Le 1er juin 1969, Jacques Duclos prenait la troisième place, frôlant de justesse sa qualification pour le second tour (à moins de 500 000 voix près), avec 21,3 % des voix. Defferre atteignit péniblement les 5,0 % et Rocard 3,6 %. Refusant de soutenir Poher face à Pompidou, le PCF appela à l’abstention. Jacques lança son célèbre « Pompidou-Poher, c’est blanc bonnet et bonnet blanc ! ». Michèle Cotta fut séduite : « On ne peut pas mieux trouver : court, compréhensible par tous, impertinent, rigolo. Jacques Duclos aura mis de bout en bout les rieurs de son côté » (14 juin 1969).

Une dernière bataille, on pourrait dire un duel, attendait encore le sénateur de Seine-Saint-Denis. Le 22 octobre 1974, devant l’Association de la presse anglo-américaine, le ministre de l’Intérieur, Michel Poniatowski, avait déclaré que le Parti communiste était « un parti totalitaire et de caractère fascisant ». Le groupe communiste au Sénat déposa aussitôt une « question orale avec débat ».

Son président, Jacques Duclos, y demandait au ministre de l’Intérieur « comment il a pu qualifier de fascisant un parti dont le rôle dans la lutte contre le fascisme et dans la Résistance est historiquement reconnu et qui poursuit aujourd’hui dans la légalité et le respect de la Constitution une activité au service du peuple et de la nation ». La joute eut lieu le 12 novembre 1974. Jacques était déjà fatigué, malade. Ce ne fut pas son meilleur combat. Ce fut le dernier d’une vie faite par et pour l’engagement.

Diego DIAZNombre de pages : 13220 €
Format(s) : Papier EPUB PDF

 

25/04/2017

Élection présidentielle de 1969, Jacques Duclos soutenu par le PCF obtient 21,27 % des suffrages

 

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Le premier Juin 1969, premier tour des élections présidentielles, le candidat présenté par le PCF obtient 21,27 % des suffrages exprimés, jamais depuis un candidat présenté ou soutenu par le PCF n'a obtenu un tel score. Pourtant il est éliminé pour participer au second tout précédé par Georges Pompidou qui obtint 44,47 % et fut élu 15 jours plus tard président de la République, et Alain Poher 23,31 %. Le candidat présenté par le Parti Socialiste (SFIO) s'écroule en obtenant 5,01 % des voix, suivi par Michel Rocard qui obtint 3,61 %, et Alain Krivine pour la Ligue communiste 1,06 %.

Cela n'empêcha pas 12 ans après en 1981 la victoire du Parti socialiste réunifié avec l'élection de François Mitterand à la présidence de la République.

L'élection présidentielle qui s'est tenue lors de la Cinquième République française et la deuxième au suffrage universel direct.

Le premier tour s'est déroulé le 1er juin et le second le 15 du même mois. Elle vit la victoire de Georges Pompidou dans des circonstances assez particulières, aucun candidat de gauche n'accédant au second tour

Le 28 avril 1969, un communiqué laconique tombe de Colombey : « Je cesse d'exercer mes fonctions de président de la République. Cette décision prend effet aujourd'hui à midi. » Charles de Gaulle, premier président de la République de la Ve République, désavoué la veille par 52,41 % des électeurs français à l’occasion du référendum portant sur le transfert de certains pouvoirs aux régions et la transformation du Sénat, quitte ses fonctions comme il l'avait promis en cas de victoire du « non ». Avec le départ du général, une page se tourne : la Cinquième République, désormais, n'est plus dirigée par son inspirateur et c'est à l'électorat de choisir son successeur.

Conformément à la Constitution française, c’est Alain Poher, alors président du Sénat, qui succède à Charles de Gaulle en tant que président de la République par intérim. Une élection présidentielle anticipée doit avoir lieu le 1er juin 1969. À la suite du raz de marée gaulliste de l'élection anticipée qui avait suivi Mai 68, le courant politique majoritaire de la France est la droite : l’Union pour la défense de la République (UDR), formation gaulliste, soutenue par les Républicains indépendants, libéraux menés par le populaire Valéry Giscard d'Estaing, détient la majorité absolue au Parlement (60 % des sièges de l’Assemblée nationale après sa dissolution par de Gaulle en réponse à la crise de mai 68 durant laquelle les partis de gauche, tenus pour partiellement responsables des événements, avaient essuyé leur plus sévère défaite depuis le scrutin de 1958).

La majorité en place ne tarde guère à trouver son candidat : Georges Pompidou, ancien premier ministre de de Gaulle a su, depuis son éviction au profit de Couve de Murville, se faire soutenir par l’ensemble de la majorité parlementaire (avec, notamment, le soutien indéfectible de Giscard d’Estaing).

En l’absence de la droite nationaliste1, Pompidou est alors concurrencé dans les sondages par Poher, qui, soutenu par la formation de centre droit Progrès et démocratie moderne, ne semble pas décidé à lui abandonner l’Élysée. La gauche, qui avait pourtant réussi à se rassembler derrière la candidature de François Mitterrand en 1965, est quant à elle victime des divisions en son sein, les socialistes de la SFIO refusant de collaborer avec le Parti communiste français.

Alain Poher ne parvient pas à imposer une crédibilité que l'ancien premier ministre Pompidou possède. Ce dernier sait se montrer habilement à la fois différent et fidèle au Général de Gaulle. Il s'affiche entre Giscard d'Estaing, libéral, moderne et les gaullistes historiques, promettant une certaine libéralisation économique, dans le maintien de l'ordre national. La campagne de Gaston Deferre, qui s'affiche dans un duo avec Pierre Mendès France qui serait son premier ministre, tourne vite à l'échec : technique, rappelant la Quatrième République, Pierre Mendès France pourtant populaire un an auparavant, contraste avec Gaston Deferre dont la candidature manque de crédibilité et de charisme. Cet échec contraste avec la faconde et l'accent du candidat communiste, Jacques Duclos, et avec l'agitation brillante de l'innovant PSU, Michel Rocard. Les autres candidats sont le trotskiste Alain Krivine, étudiant d'extrême gauche sous les drapeaux et l'entrepreneur indépendant Louis Ducatel.

La campagne de Gaston Deferre se termine en désastre électoral pour la SFIO, largement distancée par le PCF et presque rattrapée par le PSU. Seul Poher peut désormais vaincre Pompidou. Si Deferre vote pour lui, au soir du premier tour, Duclos indique à ses électeurs que les deux candidats en lice, dont aucun n'est de gauche, sont « bonnet blanc et blanc bonnet » et doivent donc être renvoyés dos à dos par un vote blanc ou une abstention. Dès lors, Poher ne peut plus gagner.

JACQUES DUCLOS (1895-1975)

Duclos.jpgFils d'Antoine Duclos (artisan-charpentier) et d'une mère couturière, Jacques Duclos est apprenti-pâtissier dès l'âge de douze ans. Il reste avide de lecture pendant toute son adolescence.

En 1915, pendant la grande guerre, il sert dans l'armée française et participe à la bataille de Verdun. Blessé, vite soigné, il est redirigé vers le Chemin des Dames où il est fait prisonnier. Son frère aîné Jean laisse sur les champs de bataille son nez et un œil.

Il adhère au Parti communiste dès sa fondation en 1920. Un an plus tard, il devient le secrétaire de la section du 10e arrondissement de Paris tout en prenant des responsabilités à l'Association républicaine des anciens combattants (ARAC). Il exerce son métier de chef-pâtissier jusqu'en 1924

Membre du comité exécutif de l'Internationale communiste. Député de Paris dès 1926, il est vice-président de la Chambre du Front populaire (1936). Sous l'Occupation, il est l'un des organisateurs de l'action clandestine du Parti communiste, et sa tête est mise à prix par les Allemands. De 1946 à 1958, il est réélu à toutes les consultations et préside à l'Assemblée le groupe parlementaire communiste. Le 28 mai 1952, victime d'une manœuvre policière (on l'accuse d'avoir transporté des pigeons voyageurs), il est arrêté au moment des manifestations organisées par la C.G.T. et le P.C.F. contre la venue à Paris du général Ridgway, emprisonné, puis libéré à la suite d'un important mouvement populaire de protestation. Il perd son siège de député en novembre 1958, mais il entre au Sénat en avril 1959 où il préside, jusqu'à sa mort, le groupe communiste.

Candidat du Parti communiste à la présidence de la République en 1969, il recueille 4,8 millions de voix. Tribun redoutable, auteur d'une vingtaine d'ouvrages, parmi lesquels plusieurs tomes de Mémoires, son histoire se confond avec celle de son parti dont il est devenu un leader historique. S'y étant engagé sans défaillance, il a pu déclarer, en juin 1969 : « J'ai autant de raisons d'être communiste qu'à vingt-quatre ans, et c'est ce qui éclaire ma vie. » En 1968, Duclos ne devait finalement pas s'opposer à la condamnation de l'intervention russe en Tchécoslovaquie. Il reçut en octobre 1971, à l'occasion de son soixante-quinzième anniversaire, l'ordre de Lénine « pour les grands services rendus au mouvement communiste et ouvrier international ».

Sources Wikipédia et Universalis

 



 

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