18/07/2025
Il y a 50 ans Apollo-Soyouz, la poignée de main dans les étoiles
Le 17 juillet 1975, en pleine guerre froide, un Américain et un Soviétique se serrent la main à 220 km d’altitude. Cette rencontre historique entre les commandants des missions Apollo et Soyouz inaugure un bref moment de coopération entre l’Est et l’Ouest. Cinquante ans plus tard, alors que le programme de l’ISS marque le pas, il faut mesurer la portée d’un tel évènement.
Une mission plus politique que technique
La compétition dans l’espace était l’une des formes de cet affrontement idéologique. Les Soviétiques avaient remporté la première manche avec le premier satellite (Spoutnik) en 1957, le premier vol d’un homme dans l’espace avec Youri Gagarine en 1961 ou la première sortie extravéhiculaire d’Alexeï Leonov en 1965. Les Américains avaient pris leur revanche et atteint les premiers la Lune en 1969 avec les premiers pas de Neil Armstrong (Apollo XI).
Avec la détente, les deux grands voulurent prouver qu’il était aussi possible de travailler pacifiquement. À l’été 1975, les astronautes américains Stafford, Brand et Slayton rejoignaient en orbite les cosmonautes soviétiques Leonov et Kubasov, grâce à un module d’amarrage permettant le contact entre deux vaisseaux jusqu’alors incompatibles. Le message était clair : même dans les cieux, il était possible de coopérer. Pour les peuples, ce geste symbolique offrait un espoir d’un monde moins divisé.
Le symbole d’un espoir commun
Cette poignée de main entre Leonov et Stafford fut longuement mise en scène, traduite dans les deux langues, filmée et retransmise sur toute la planète. Elle représentait une vision pacifiste de la conquête spatiale, à rebours de la logique de compétition. Bien que les tensions entre les États-Unis et l’URSS aient vite repris après 1975, la mission Apollo-Soyouz a semé les graines d’une collaboration durable, qui mènera à la Station spatiale internationale (ISS) dans les années 2000, la guerre froide s’étant achevée.
Avec une volonté de rendre compatible les systèmes d’amarrages, l’ISS est équipée de colliers d’amarrage multiples. Ce rêve d’une humanité unie dans l’exploration scientifique a animé pendant deux décennies une coopération fragile, mais réelle. Comme pour l’exploration de l’Antarctique, c’est une volonté multilatérale qui anima les concepteurs de l’ISS.
De la station commune à la fracture
Aujourd’hui, la guerre en Ukraine a replongé la coopération spatiale dans l’incertitude. Au-delà, la fébrilité des États-Unis, en perte de vitesse face aux BRICS et particulièrement face à la Chine, remet tout en cause. Si les Soyouz russes continuent de participer aux opérations de l’ISS, les tensions politiques rendent toute collaboration difficile. Washington se tourne vers d’autres projets spatiaux avec Elon Musk, Moscou annonce vouloir construire sa propre station comme la Chine le fait actuellement, et Washington se tourne vers de nouveaux partenaires. Cinquante ans après Apollo-Soyouz, l’espace redevient un terrain de rivalités.
Pourtant, à l’heure des défis planétaires - climat, paix, ressources, intelligence artificielle - le souvenir de cette poignée de main dans les étoiles nous rappelle que le dialogue reste possible, même quand tout semble nous opposer.
par Stéphane Bailanger pour Liberté Actus
11:47 Publié dans Actualité, Etats Unis, International | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : appolo soyouz | |
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19/04/2023
80 ans du soulèvement du ghetto de Varsovie : hommage à la résistance juive
GHETTO DE VARSOVIE. Il y a 80 ans, les Juifs du ghetto de Varsovie se sont soulevés contre l'oppression nazie, espérant ainsi échapper à la déportation. Résumé de cet épisode tragique de la Seconde Guerre mondiale.
Ce 19 avril marque le 80e anniversaire de l'insurrection du ghetto de Varsovie qui a débuté le 19 avril 1943. Une cérémonie officielle est organisée en Pologne pour commémorer cet événement qui est resté gravé dans les mémoires comme l'un des actes les plus courageux de la résistance juive pendant la Seconde Guerre mondiale. Durant près d'un mois, les Juifs du ghetto se sont battus avec acharnement contre les forces nazies, malgré leur infériorité en termes d'armement et de moyens. Cette révolte a été une réponse à la politique de déportation et d'extermination menée par les Allemands à l'encontre de la population juive de Varsovie. Elle a également été un symbole de la résistance face à l'oppression nazie. Aujourd'hui, 80 ans après ce soulèvement, découvrez l'histoire du ghetto de Varsovie, où des milliers de personnes ont vécu dans des conditions déplorables.
Le ghetto de Varsovie en résumé
Erigé en 1940 sous l'occupation nazie, le ghetto de Varsovie regroupe la population juive de la capitale polonaise, ainsi que des villes voisines. Dans un premier temps, il comprend près de 138 000 personnes et atteint jusqu'à 439 000 habitants. Les conditions de vie sont déplorables. En plus de la surpopulation, les logements sont insalubres et mal chauffés. A cela s'ajoutent la malnutrition et les problèmes d'approvisionnement en nourriture, ainsi qu'en combustible. Tuberculose, typhus… des épidémies ne tardent pas à se déclarer. Afin d'éviter une contamination aggravée, il est alors nécessaire de ramasser les corps dans les rues pour les regrouper dans des fosses communes. A la mi-1942, les nazis commencent à déporter les Juifs vers les camps de concentration. Le 19 avril 1943, l'OJC (Organisation juive de combat) mène l'insurrection contre les soldats allemands. Malgré la défaite des insurgés, le mouvement a eu un impact notable sur la résistance face à l'occupation nazie.
10:48 Publié dans Actualité, Déportation, Deuxième guerre mondiale, International | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gettho de varsovie | |
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23/12/2020
BOLIVAR SIMON : EL LIBERTADOR
« Celui qui sert une révolution laboure la mer. »
Général et homme d'État sud-américain, Simón José Antonio de la Santísima Trinidad Bolívar y Palacios, plus connu sous le nom de Simón Bolívar et surnommé le Libertador, né le 24 juillet 1783 à Caracas au Venezuela, et mort le 17 décembre 1830 à Santa Marta en Colombie, artisan de l'émancipation des pays d'Amérique Latine.
Simon Bolivar étant considéré comme un véritable héros, son nom se trouve rattaché à bien des lieux dans toute l'Amérique latine.
Il restera célèbre dans l'histoire pour avoir, le premier, tenté d'unifier les pays d'Amérique latine afin d'en faire une seule et même nation.
El Libertador (titre qu'il reçut lors de la libération de Caracas) ne réussira pas à maintenir l'unité de ces pays et, désespéré, s'éteindra en 1830. Devant l'anarchie qui règne dans les pays qu'il a fondés, il gémit sur son lit de mort : "Celui qui sert une révolution ne fait que labourer la mer."
Homme d’une grande intégrité, la légende dit qu’à sa mort, ne possédant même pas une chemise convenable c’est une vieille Indienne qui lui met une camisole de grosse toile dans laquelle on l'enterrera.
L’homme, sa vie, son histoire
Issu d'une famille de l'aristocratie créole, il adhère aux idéaux démocratiques et républicains à l'occasion de voyages d'études en Europe (1799-1805). Visitant l'Europe Simon Bolivar découvre les grands principes de la Révolution française pour lesquels il s'enflamme.
Le 26 Mars 1812, alors qu'un tremblement de terre cause d'énormes dégâts à Caracas il déclare : "Si la nature s'oppose à nos desseins nous lutterons et ferons en sorte qu'elle nous obéisse". C'est l'attitude d'un homme de volonté, de conviction et de projet.
LES GRANDES DATES
- 1813, 8 août, entré à Caracas, proclamé Libertador, il doit cependant s'enfuir devant les troupes espagnoles (octobre 1814).
- 1817, Bolívar se fait élire président par les députés vénézuéliens et lance une nouvelle campagne contre les Espagnols.
- 1819, août, il les bat à Boyacá, s'empare de la Nouvelle-Grenade (Colombie) et de Caracas - 1821, réélu à la présidence de la Grande-Colombie (Colombie, Venezuela, Panamá).
- 1826, au congrès de Panamá, il ne parvient pas à mener à bien son projet confédéral.
Il rêve de créer les "Etats-Unis d'Amérique du Sud", certains l'accusent alors de vouloir instaurer une dictature privilégiant le pouvoir personnel en morcelant ce continent.
Il prononça alors cette phrase prophétique : "Ces pays tomberont infailliblement dans les mains de petits tyrans".
D'après le livre "100 vies pour l'humanité" Diaz Diego édition Bookelis.
18:21 Publié dans Biographie, International, L'Humanité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bolivar simon, biographie, amérique latine | |
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