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07/09/2018

L'histoire vraie du "Cuba libre"

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Michel Taupin
Le Cuba Libre est né juste après la guerre entre les Etats-Unis et l'Espagne lors de la 2e Guerre d’Indépendance (1895 à 1898). Deux ans après la guerre, en 1900, un Capitaine et sa troupe de soldats américains se retrouvent dans un bar du Vieux Quartier de La Havane. Le capitaine avait commandé du rhum et du Coca-Cola (qui venait d'être importé à cuba) sur glace, avec un quartier de citron vert.

Cela éveilla la curiosité des soldats qui l'entouraient. Ils demandèrent au barman de leur servir ce même cocktail. Lorsque les soldats commandèrent une nouvelle tournée, un soldat suggéra de porter un toast "¡Por Cuba Libre!" (À Cuba libre !), pour fêter la libération de Cuba. Le capitaine leva son verre et prononça ce cri de guerre qui avait si bien su motiver les troupes durant la guerre d'Indépendance : Le Cuba Libre était né.

La recette fut gardée par quelques barmen mais ne connut un véritable succès que plus tard, pendant la prohibition aux USA entre 1919 et 1933. La fabrication, le transport, l'importation, l'exportation et la vente de boissons alcoolisées étaient prohibés. Cette loi anti-alcool fut un vecteur de croissance pour la mafia italo-américaine qui s'est rapidement aperçue que Cuba était un endroit stratégique pour faire entrer et exploiter de l'alcool aux USA et ce pour deux simples raisons : Cuba produisait du rhum et les côtes américaines n'étaient qu'à 200 km.

Le trafic de cuves de rhum commença, mais sur les ports américains il y avait souvent des contrôles par les autorités et le rhum était vite décelé, transformant certaines importations en fusillades. Les parrains mafieux avaient des ressources et ils entreprirent d'importer des cuves pleines de "Cuba Libre", coupant ainsi l'odeur et le goût du rhum, passant plus facilement les contrôles.

Dans les bars américains contrôlés par la mafia, on buvait donc beaucoup de "Cuba Libre", l'origine de la recette et même son nom y ont laissé des plumes car aussi bien la mafia que les consommateurs clandestins, inspirés par quelques Cocktails, aimaient jouer à des jeux de mots et raconter des blagues, jouant sur le fait que phonétiquement "Cuba libre" voulait aussi dire "cuve libre" en Cubain, narguant par la même occasion les autorités trompées sur les importations des cuves clandestines.

Le succès du "Cuba Libre" commença.

cuba libreRECETTE DE LA BOISSON

  1. Etape 1

    Réalisez la recette "Cuba libre" directement dans le verre.
  2. Etape 2

    Verser citron et rhum sur des glaçons. Compléter avec le coca cola. Remuer lentement.
  3. Etape 3

    Servir dans un verre de type "tumbler".
  4. Etape 4

    Décorer avec une tranche de citron vert.

Note de l'auteur

Très en vogue. Simple et prestigieux.

18:19 Publié dans Culture, Histoire insolite, Monde, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cuba libre | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook |

22/08/2018

Le tabou du viol des femmes pendant la guerre d’Algérie commence à être levé

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De toutes les exactions commises par l’armée française pendant la guerre d’Algérie, le viol est la plus cachée, la plus obstinément tue depuis quarante ans. Il n’y eut jamais d’ordres explicites de viol, et encore moins d’ordres écrits. Mais, loin d’avoir constitué de simples "dépassements", les viols sur les femmes ont eu un caractère massif en Algérie entre 1954 et 1962.

par Florence Beaugé [Le Monde, 11 octobre 2001]

femme algérienne viol4.jpgLes anciens appelés interrogés par "Le Monde" témoignent du caractère massif de l’humiliation des femmes entre 1954 et 1962. Selon l’un d’eux, les détenues subissaient ce sort "en moyenne neuf fois sur dix". Un homme né en 1960 du viol d’une Algérienne par des soldats français demande aujourd’hui réparation.
De toutes les exactions commises par l’armée française pendant la guerre d’Algérie, le viol est la plus cachée, la plus obstinément tue depuis quarante ans, par les auteurs autant que par les victimes. Certains commencent pourtant à lever ce tabou, confirmant peu à peu ce que l’écrivain Mouloud Feraoun dénonçait autrefois dans son journal comme étant une pratique courante, du moins en Kabylie. Il apparaît que, loin d’avoir constitué de simples "dépassements", les viols sur les femmes ont eu un caractère massif en Algérie entre 1954 et 1962, dans les villes mais surtout dans les campagnes, et plus encore vers la fin de la guerre, en particulier au cours de "l’opération Challe", menée en 1959 et 1960 sur le territoire algérien pour venir à bout de l’Armée de libération nationale (ALN). L’ouverture de la totalité des archives et la lecture de tous les "journaux de marche" des soldats ne donneraient sans doute qu’une très petite idée de l’ampleur du phénomène, parce qu’il n’y eut jamais d’ordres explicites de viol, et encore moins d’ordres écrits. En outre, rares sont les hommes qui se seront vantés, dans leurs carnets personnels, de tels comportements.

Tous les appelés interrogés le disent : "Tout dépendait du chef." Si l’officier, ou le sous-officier, affichait des positions morales sans équivoque, il n’y avait ni viol ni torture, quel que soit le sexe des détenus, et quand une "bavure" se produisait la sanction était exemplaire. D’une compagnie à l’autre, on passait donc du "tout au rien". "Donner l’ordre, comme cela a été fait, de toucher le sexe des femmes pour vérifier leur identité, c’était déjà ouvrir la porte au viol", souligne l’historienne Claire Mauss-Copeaux, pour qui deux facteurs au moins expliquent que ce phénomène ait pris de l’ampleur. D’une part, l’ambiance d’extrême racisme à l’encontre de la population musulmane. D’autre part, le type de guerre que menait l’armée française, confrontée à une guérilla qui l’obligeait à se disperser et à laisser une grande marge de manœuvre aux "petits chefs", lesquels, isolés sur le terrain, pouvaient s’attribuer droit de vie et de mort sur la population.

"PIRE QUE DES CHIENS"

femme algérienne viol3.jpg"Dans mon commando, les viols étaient tout à fait courants. Avant les descentes dans les mechtas (maisons en torchis), l’officier nous disait : "Violez, mais faites cela discrètement"", raconte Benoît Rey, appelé comme infirmier dans le Nord constantinois à partir de septembre1959, et qui a relaté son expérience dans un livre, Les Egorgeurs. "Cela faisait partie de nos "avantages" et était considéré en quelque sorte comme un dû. On ne se posait aucune question morale sur ce sujet. La mentalité qui régnait, c’est que, d’abord, il s’agissait de femmes et, ensuite, de femmes arabes, alors vous imaginez..." Sur la centaine d’hommes de son commando, "parmi lesquels des harkis redoutables", précise-t-il, une vingtaine profitait régulièrement des occasions offertes par les opérations de contrôle ou de ratissage. A l’exception de deux ou trois, les autres se taisaient, même si ces violences les mettaient mal à l’aise. La peur d’être accusé de soutenir le Front de libération nationale (FLN) en s’opposant à ces pratiques était si vive que le mutisme était la règle.

"Les prisonniers qu’on torturait dans ma compagnie, c’étaient presque toujours des femmes, raconte de son côté l’ancien sergent Jean Vuillez, appelé en octobre 1960 dans le secteur de Constantine. Les hommes, eux, étaient partis au maquis, ou bien avaient été envoyés dans un camp de regroupement entouré de barbelés électrifiés à El Milia. Vous n’imaginez pas les traitements qui étaient réservés aux femmes. Trois adjudants les "interrogeaient" régulièrement dans leurs chambres. En mars 1961, j’en ai vu quatre agoniser dans une cave pendant huit jours, torturées quotidiennement à l’eau salée et à coups de pioche dans les seins. Les cadavres nus de trois d’entre elles ont ensuite été balancés sur un talus, au bord de la route de Collo."

Affecté comme appelé en 1961 à la villa Sesini (nommée aussi par erreur Susini), Henri Pouillot révèle avoir assisté à une centaine de viols en l’espace de dix mois, dans ce qui était le plus célèbre des centres d’interrogatoire et de torture de l’armée française à Alger. De ses souvenirs, il vient de faire un livre douloureux mais au ton juste, La Villa Susini (Ed. Tirésias). "Les femmes étaient violées en moyenne neuf fois sur dix, en fonction de leur âge et de leur physique, raconte-t-il. On s’arrangeait, lors des rafles dans Alger, pour en capturer une ou deux uniquement pour les besoins de la troupe. Elles pouvaient rester un, deux, ou trois jours, parfois plus." Pour Henri Pouillot, il y avait deux catégories de viols : "Ceux qui étaient destinés à faire parler, et les viols "de confort", de défoulement, les plus nombreux, qui avaient lieu en général dans les chambrées, pour des raisons de commodité." Il se souvient que la quinzaine d’hommes affectés à la villa Sesini avait "une liberté totale" dans ce domaine. "Il n’y avait aucun interdit. Les viols étaient une torture comme une autre, c’était juste un complément qu’offraient les femmes, à la différence des hommes."

"UN ANÉANTISSEMENT"

femme algérienne viol2.jpgMesuraient-ils alors la gravité de leurs actes ? La plupart n’ont pas de réponse très tranchée. "On savait que ce que nous faisions n’était pas bien, mais nous n’avions pas conscience que nous détruisions psychologiquement ces femmes pour la vie, résume l’un d’eux. Il faut bien vous remettre dans le contexte de l’époque : nous avions dans les vingt ans. Les Algériens étaient considérés comme des sous-hommes, et les femmes tombaient dans la catégorie encore en dessous, pire que des chiens... Outre le racisme ambiant, il y avait l’isolement, l’ennui à devenir fou, les beuveries et l’effet de groupe." Certains ne se sont jamais remis d’avoir commis ou laissé faire ce qu’ils qualifient avec le recul de "summum de l’horreur". La psychologue Marie-Odile Godard en a écouté quatorze pour faire une thèse de doctorat sur les traumatismes psychiques de guerre. "Ils m’ont parlé des viols comme quelque chose de systématique dans les mechtas, et c’est souvent à l’occasion de telles scènes d’extrême violence que leur équilibre psychique a basculé", raconte-t-elle.

L’avocate Gisèle Halimi, l’une des premières à avoir dénoncé, pendant la guerre d’Algérie, les multiples viols en cours - en particulier dans un livre écrit avec Simone de Beauvoir, Djamila Boupacha -, estime elle aussi que neuf femmes sur dix étaient violées quand elles étaient interrogées par l’armée française. Dans les campagnes, dit-elle, les viols avaient pour objectif principal "le défoulement de la soldatesque". Mais, lors des interrogatoires au siège des compagnies, c’est surtout l’anéantissement de la personne qui était visé. L’avocate rejoint ainsi l’idée exprimée par l’historienne Raphaëlle Branche, dans son livre La Torture et l’armée (Gallimard), à savoir que la torture avait moins pour objet de faire parler que de faire entendre qui avait le pouvoir. "Ça commençait par des insultes et des obscénités : "Salope, putain, ça te fait jouir d’aller dans le maquis avec tes moudjahidins ?", rapporte-t-elle. Et puis ça continuait par la gégène, et la baignoire, et là, quand la femme était ruisselante, hagarde, anéantie, on la violait avec un objet, une bouteille par exemple, tandis que se poursuivait le torrent d’injures. Après ce premier stade d’excitation et de défoulement, les tortionnaires passaient au second : le viol partouze, chacun son tour."

Contrairement à l’idée répandue, les viols ne se sont presque jamais limités aux objets, ce qui achève de détruire l’argument selon lequel les sévices sexuels visaient à faire parler les suspectes. Gisèle Halimi révèle aujourd’hui que, neuf fois sur dix, les femmes qu’elle a interrogées avaient subi successivement tous les types de viols, jusqu’aux plus "classiques", mais que leur honte était telle qu’elles l’avaient suppliée de cacher la vérité : "Avouer une pénétration avec une bouteille, c’était déjà pour elles un anéantissement, mais reconnaître qu’il y avait eu ensuite un ou plusieurs hommes, cela revenait à dire qu’elles étaient bonnes pour la poubelle."

Saura-t-on un jour combien de viols ont eu lieu ? Combien de suicides ces drames ont provoqués ? Combien d’autres victimes, souvent encore des enfants, ont subi des agressions sexuelles (fellations, masturbations, etc.) devant leurs proches pour augmenter encore le traumatisme des uns et des autres ? Il faudra aussi se pencher sur la question des "Français par le crime", comme se définit Mohamed Garne, né d’un viol collectif de sa mère, Khéira, par des soldats français, alors qu’elle était âgée de quinze ans. Il reste de nombreuses pistes à explorer, et tout d’abord à écouter la parole qui se libère d’un côté comme de l’autre de la Méditerranée. "Il faudrait aussi travailler sur l’imaginaire des anciens d’Algérie, souffle l’historien Benjamin Stora. Ils ont écrit plus de trois cents romans, où presque tous "se lâchent" et relatent des scènes de viols terrifiantes. C’est alors qu’on prend la mesure de ce qu’a dû être l’horreur."


Mohamed Garne

  • Reconnu comme victime, Mohamed Garne touchera une pension car sa mère, enceinte, a été torturée par les soldats français. Par Franck Johannès, Le Monde, 24 novembre 2001 : http://www.algeria-watch.org/fartic...
viol,algérie,colonieLa poétesse Algérienne Keltoum Deffous primée à plusieurs reprises pour son œuvre dédie ici un de ces plus beau poème « à toutes les algériennes qui ont payé de leur sang, leur honneur pour que vive l'Algérie libre et indépendante !
À ma tante qui ne se reconnaîtra jamais, elle ne sait ni lire ni écrire mais elle a connu l'enfer du viol par les soldats de la France coloniale et continue à taire sa honte! »

 

Ma liberté en sang

Mes petites jambes frêles, tremblant
De peur et de honte je fais semblant
De braver ma tempête de sentiments
Et ma colère qui me brûle ardemment

Dans ma béance, mon âme à l'horizon
Quitta ce petit corps tailladé à fond
Martyrisée, insensible et sans présent
Debout sans jamais perdre ma raison

Même, soldats armés jusqu'aux dents
Un roc, je suis, avec un courage d'enfant
Votre bestialité, me dégoûte cependant

Vous oubliez que de vos attouchements
Je chemine vers ma gloire, espoir naissant
De vos actes barbares, ma liberté est en sang.

Keltoum Deffous, Constantine, le 15 /08/2016

 

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16/07/2018

LA FABULEUSE HISTOIRE DE LA COUPE DU MONDE DE FOOT

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La Fédération internationale de football association (FIFA) est créée en 1904 par le journaliste français Robert Guérin et 7 pays membres. Lors d'un premier congrès, il est décidé d'organiser une compétition internationale en Suisse, refusé par les britanniques. Ce n'est que 26 ans plus tard, sous l'impulsion d'un autre français alors président de la FIFA, le haut-saônois Jules Rimet, que celle-ci organisera sa compétition internationale, la Coupe du monde de football.

1930 EN URUGUAY, L'URUGUAY EMPORTE LA PREMIERE COUPE DU MONDE

coupe du monde 1930.jpgLa première coupe du monde de football se déroule en Uruguay. Bien que plusieurs pays européens en avaient fait la demande, la FIFA confiera l'organisation au pays champion olympique. Treize pays participent à cette première édition dont seulement 4 pays européens : Mexique, Chili, Argentine, Brésil, Bolivie, Pérou, Uruguay, Paraguay, États-Unis, France, Yougoslavie, Roumanie, Belgique. Beaucoup de pays ne voulaient pas faire la traversée, à l'époque en bateau.

Au stade Centenaire (100 000 places), eu lieu la première finale de la coupe du monde. L'Uruguay triomphant 4-2 de l'Argentine. Le capitaine uruguayen José Nasazzi se voit remettre par Jules Rimet la petite statuette.

1934 EN ITALIE, L'ITALIE L'EMPORTE

coupe du monde 1934.jpgC'est en Italie, candidat malheureux de l'élection de 1930, que se déroule la seconde coupe du monde de football. Dans un contexte politique tendu, avec l'ouverture deux ans après des Jeux olympiques d'été de 1936 à Berlin, cette coupe du monde devient un outil de propagande politique puissant pour l'Italie fasciste de Mussolini.

C'est aussi la première coupe du monde médiatique, avec la présence sur le sol italien de 249 journaux du monde entier dont 65 italiens, 27 français, 23 allemands... et un anglais, en rappelant que les Britanniques ne participent toujours pas à cette compétition. Le tenant du titre, l'Uruguay, ne participe pas non plus, pour les mêmes raisons que certaines équipes européennes quatre ans plus tôt.

Et l'Italie remporte la coupe du monde de football de 1934 chez elle à Rome face à la Tchécoslovaquie.

1938 EN FRANCE L'ITALIE GAGNE SA DEUXIEME ETOILE

En 1938 c'est la France qui organise la coupe du monde. À l'aube de la Seconde Guerre mondiale, de nombreuses nations ne prennent pas part à la compétition (l'Autriche est contrainte par l'Allemagne de ne pas participer). Le Brésil répondra présent, à la suite d'une tombola organisée pour financer le voyage. L'Italie conserve son titre.

coupe du monde 1950.jpg1950 AU BRESIL L'URUGUAY GAGNE AUSSI SA DEUXIEME ETOILE

Après la deuxième guerre mondiale, la coupe du monde reprend et c'est le Brésil qui est le pays organisateur.

Le 16 juillet 1950 au stade Maracanã, le plus grand stade de football de la planète. L'Uruguay bat sur le score de 2 à 1 le Brésil et remporte le mini-championnat qui faisait office de tournoi final.

1954 EN SUISSE L'ALLEMAGNE DE L'OUEST CHAMPIONNE DU MONDE

coupe du monde 1954.jpgC'est la Suisse qui se voit confier l'organisation de la 5e coupe du monde de football en 1954. L'année suivante débutera la Ligue des champions en Europe et le football s'internationalise encore plus, avec l'avènement de pays comme la Hongrie et l'Allemagne de l'ouest privée de participation par la FIFA quatre ans plus tôt. C'est d'ailleurs elle qui s'imposera à Berne devant 65 000 spectateurs face à la Hongrie emmenée par Ferenc Puskás. Cette coupe du monde est marquée par une nouvelle ère médiatique : les premiers téléspectateurs ont pu suivre huit matches en direct.

1958 EN SUEDE LE BRESIL POUR LA PREMIERE FOIS GAGNE SA PREMIERE ETOILE

En partant pour la Suède, Just Fontaine ignore qu'il sera à l'issue de la compétition sacré meilleur buteur de la Coupe du monde de football 1958 avec 13 réalisations, record encore d'actualité.

Un jeune brésilien fait une apparition qui va marquer les mémoires. Le football ne sera plus le même après que son génie se sera exprimé. Edson Arantes do Nascimento dit Pelé ne savait pas encore au début de la compétition qu'il serait le plus jeune joueur à jamais avoir soulevé la Coupe. En demi-finale à lui seul, il inscrivit 3 buts à la France de Raymond Kopa.

1962 AU CHILI LE BRESIL GAGNE SA DEUXIEME ETOILE

coupe du monde 1962.jpgAu Chili, Pelé se blesse dès le match d'ouverture. Cela n'empêchera pas ses coéquipiers de s'imposer une seconde fois consécutive, face à la Tchécoslovaquie.

Le match Italie - Chili à Santiago, connu comme la « Bataille de Santiago », dégénère en une bataille rangée : deux joueurs italiens seront expulsés et un troisième aura le nez cassé.

1966 EN ANGLETERRE, L'ANGLETERRE L'EMPORTE

Lors d'une exposition à Londres, la coupe Jules Rimet est volée. Un chien appelé Pickles la retrouve dans un buisson au cœur d'un jardin de banlieue du sud de Londres5.

Pelé ne jouera pas plus de deux matchs durant cette compétition et c'est un autre lusophone qui fera parler de lui : Eusébio, avec 9 réalisations il deviendra le meilleur buteur de cette édition. L'Angleterre à domicile s'imposera face à l'Allemagne de l'Ouest .

1970 AU MEXIQUE LE BRESIL GAGNE SA TROISIEME ETOILE ET LE DROIT DE GARDER DEFINITIVEMENT LA COUPE DU MONDE

Au Mexique, ce sont les attaquants qui ont triomphé : 2,97 buts par match en moyenne. Cette édition fut également marquée par les dix buts de Gerd Müller, dont deux triplés, ainsi que par la demi-finale Italie-RFA qui se termina sur le score de 4 buts à 3 après prolongation.

Le jeu l'emporte aussi : aucun joueur ne sera expulsé du terrain lors de la Coupe du monde de la FIFA 1970. Bien qu'après ses deux blessures lors des précédentes éditions, Pelé avait dit plus jamais. Il est revenu sur sa décision, le Brésil l'en remercie. L'Italie est surclassée dès la 18e minute. Un score final de 4-1, et le Brésil remporte son troisième trophée, gardant ainsi le droit de le conserver.

1974 EN ALLEMAGNE L'ALLEMAGNE NOUVEAU CHAMPION DU MONDE

Avec l'avènement du football total, l'Allemagne de l'Ouest remporte à domicile son second trophée, qui pour l'occasion est devenue une coupe en or, en s'imposant face aux Pays-Bas, emmenés par Johan Cruyff.

1978 EN ARGENTINE L'ARGENTINE L'EMPORTE A DOMICILE

Le pays organisateur remporte la compétition. L'Argentine s'impose en finale face à des néerlandais. L'Argentine entre dans l'histoire et Mario Kempes son buteur en fait de même en devenant meilleur buteur de la compétition.

Le contexte lourd est celui de la dictature militaire, deux ans après le coup d'état du 24 mars 1976. C'est d'ailleurs le général Videla, chef de la junte militaire, qui remet la coupe au capitaine argentin, Daniel Passarella, « El Pistolero ».

1982 EN ESPAGNE L'ITALIE GAGNE SA TROISIEME ETOILE

En Espagne, pendant le tour préliminaire, lors du match France - Koweït, un émir du Koweït descend sur le terrain pour faire annuler un but, une première à laquelle l'arbitre cède. Lors de la demi-finale contre l'Allemagne de l'Ouest, l'équipe de France se fait éliminer lors des prolongations. En finale, l'Italie remporte la coupe du monde à Madrid au Stade Santiago Bernabéu 3 buts à 1. Dino Zoff devient ainsi le plus vieux joueur à remporter la Coupe du monde de football, à 40 ans.

1986 AU MEXIQUE L'ARGENTINE GAGNE SA DEUXIEME ETOILE

Cette compétition aurait dû se dérouler en Colombie. Mais dès 1983, l'organisation fut confiée au Mexique, la Colombie ayant subi des catastrophes naturelles.

Les tirs aux buts ont fait leur première apparition pendant la Coupe du monde de football de 1982 lors de la demi-finale France - RFA. Quatre ans plus tard, la France rencontre le Brésil en quart de finale de la coupe du monde. Un match connu essentiellement parce que ce sont les meilleurs joueurs qui ont manqué leurs penaltys et pour la qualité du jeu pratiqué.

Diego Armando Maradona est déjà une personnalité controversée du milieu du football. Le 22 juin 1986, lors du quart de finale Argentine - Angleterre, les tensions sont fortes entre les deux pays depuis la Guerre des Malouines.

À la 51e minute, Maradona inscrit un but de la main. Pour se justifier, Diego ne dira que cette phrase quasi provocatrice : « c'était la Main de Dieu ». Cinq minutes plus tard, « Dieu » se manifeste de la plus belle des manières, en inscrivant un but resté dans toutes les mémoires des contemporains. Partant de son camp, il dribble toute la défense anglaise, y compris le gardien, et marque. L'Argentine remportera une nouvelle fois la Coupe du monde quelques jours plus tard, face à l'Allemagne qui égale le record des Pays-Bas en atteignant la finale deux fois de suite et en la perdant.

1990 EN ITALIE L'ALLEMAGNE L'EMPORTE

Bien peu sont ceux qui pouvaient prédire aux Camerounais qu'ils seraient les héros d'une Coupe du monde qualifiée d'ennuyeuse. À 38 ans, Roger Milla, qui avait pourtant posé ses crampons sur l'île de La Réunion, est rappelé par son équipe nationale. Le spectacle qu'il offrira durant cette compétition en aura bien valu la peine. Il inscrira 4 buts durant la phase finale, dont un mémorable contre la Colombie où il viendra prendre le ballon au fantasque gardien colombien René Higuita.

L'Allemagne triomphe en Italie des Argentins après avoir entre autres sorti les Pays-Bas en huitième de finale et l'Angleterre en demi, en finale sur un penalty à la 85e minute, transformé par Andreas Brehme.

1994 AU ETATS UNIS LE BRESIL GAGNE SA QUATRIEME ETOILE

La Coupe du monde de football de 1994 est organisée pour la première fois aux États-Unis. Du 17 juin au 17 juillet la FIFA espère ainsi y implanter durablement le soccer. Dans la foulée, il est d'ailleurs prévu de relancer un championnat professionnel aux États-Unis. Ce sera la Major League Soccer qui a eu du succès à ses débuts.

Plusieurs grandes nations de football sont absentes de cette Coupe du monde. Citons notamment l'Angleterre, la France, l'Uruguay, la République tchèque et l’équipe championne d'Europe en titre, le Danemark, qui ne sont pas parvenus à se qualifier.

C'est une Coupe du monde avec beaucoup de buts, qui s'achève par un match où il y en eut trop peu. C'est la première finale de l'histoire qui se termine aux penaltys. Le Brésil renaît et remporte un trophée qu'il aime bien. L'Italie n'avait jamais accepté son élimination aux tirs au but 4 ans plus tôt, il en sera de même 4 ans plus tard.

Roger Milla devient à 42 ans le plus vieux buteur de l'histoire de la Coupe du monde. Diego Maradona contrôlé positif à l'éphédrine sort humilié de la Coupe du monde.

1998 EN FRANCE LA FRANCE ACCEDE A LA PREMIERE ETOILE

coupe foot 98.jpgLe 12 juillet 1998, bien peu sont les Brésiliens à connaître Zizou le magicien. De deux buts de la tête, il fait basculer la France dans une fête multiculturelle qu'elle n'avait pas prévue. Emmanuel Petit achève le tableau par un but à la dernière minute. La France complète la liste des pays ayant organisé la Coupe du monde et l'ayant gagnée à domicile.

La Croatie fait son apparition dans le dernier carré et Davor Suker finit meilleur buteur de la compétition.

Le parcours de l'équipe de France, vers le titre à domicile n'est pas des plus aisés : Les Bleus, premiers de leur groupe du premier tour avec trois victoires, battent le Paraguay 1-0 en huitièmes de finale sur un but en or marqué en prolongations par Laurent Blanc, ils éliminent ensuite l'Italie aux tirs au but 4-3 au terme d'un match au score vierge, puis viennent à bout de la Croatie en demi-finale grâce au plus improbable des buteurs : le défenseur Lilian Thuram qui marque à deux reprises pour la seule fois de sa longue carrière internationale et envoie son équipe en finale (2-1). Dans le match face aux tenants du titre brésiliens, arrivés en finale grâce à leur victoire aux tirs au but devant les Pays-Bas (1-1 après prolongations, 4-2), Zinédine Zidane marque deux buts de la tête sur corner en première-mi temps, puis Emmanuel Petit parachève le score en fin de match alors que la France joue à dix après l'expulsion de Marcel Desailly. Le soir, sur les Champs-Elysées, environ 1,5 million de personnes fêtent la victoire des Bleus.

2002 EN COREE DU SUD ET AU JAPON LE BRESIL ACCROCHE SA CINQUIEME ETOILE

Fait unique dans l'histoire de la Coupe du monde, deux pays coorganisent la coupe du monde de football de 2002, la Corée du Sud et le Japon. Le tenant du titre, la France, est battu en match d'ouverture par les Lions du Sénégal (1 - 0, but de Papa Bouba DIOP) et est sorti dès le premier tour sans même avoir inscrit un but, tout comme l'Argentine.

La Corée du Sud brillera jusqu'en demi-finale, c'est la première nation asiatique à atteindre ce niveau.

Le Brésil présente une équipe mémorable emmenée par le capitaine Cafu et comptant dans ses rangs les attaquants Ronaldinho, Rivaldo et Ronaldo. Ce dernier marque huit buts au cours de la compétition, et termine sur un doublé en finale face à l'Allemagne le 30 juin 2002 à Yokohama (2-0). La formation sud-américaine accroche ainsi une cinquième étoile à son maillot, record qui attend encore d'être battu.

2006 EN ALLEMAGNE L'ITALIE GAGNE SA QUATRIEME ETOILE

L'édition 2006 s'est déroulée en Allemagne. Le pays organisateur brilla une nouvelle fois dans cette compétition, mais l'Italie mit fin au rêve allemand pendant la demi-finale en remportant la victoire par 2 - 0 après la prolongation. L'issue de la finale face à la France penche en faveur de l'Italie ; l'Italie bat la France aux pénalties (5 - 3) 1 - 1 après prolongation. L'Italie décroche ainsi son quatrième titre de champion du monde et se rapproche du record actuel, détenu par le Brésil, qui est de cinq victoires. Il faut également noter la très bonne performance du Portugal, demi-finaliste de la coupe du monde.

2010 EN AFRIQUE DU SUD L'ESPAGNE GAGNE SA PREMIERE ETOILE

coupe du monde 2010.pngL'édition 2010 se déroule en Afrique du Sud, qui devient ainsi le premier pays africain à accueillir l'épreuve. L'Afrique du Sud devient également le premier pays organisateur à ne pas dépasser les poules. Pour le match pour la troisième place entre l'Allemagne et l'Uruguay, Paul le poulpe aura encore réussi son pronostic en prédisant l'Allemagne vainqueur (3-2). La finale oppose l'Espagne et les Pays-Bas sachant que notre ami poulpe cité ci-dessus prédit l'Espagne vainqueur... Et l'Espagne est effectivement championne du monde (1-0), d'un seul but de Iniesta à la 117e minute (3 minutes avant les tirs au but).

2014 AU BRESIL L'ALLEMAGNE GAGNE SA QUATRIEME ETOILE ET REJOINT L'ITALIE

L'édition 2014, qui est la 20e, se déroule au Brésil. Toutes les équipes championnes du monde depuis 1930 sont qualifiées. La demi-finale du Brésil face à l'Allemagne est marquée par le score historique de 7-1 en faveur de la Mannschaft. La finale a lieu le 13 juillet au stade Maracanã. L'Allemagne s'impose 1-0 en prolongation sur un but de Mario Götze, et remporte sa quatrième Coupe du monde.

2018 EN RUSSIE LA FRANCE GAGNE SA DEUXIEME ETOILE

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Vingt ans après le sacre de 1998 à la maison, l’équipe de France a achevé sa campagne de Moscou en soulevant la Coupe du monde aux dépens de valeureux Croates à la science du jeu sans égale, mais laissés en plan par leur bonne étoile, pour gravir la dernière marche.

Les Bleus montent d’un rang et se retrouvent avec une seconde étoile sur leur jersey, en compagnie de l’Argentine et de l’Uruguay, deux sélections qu’ils ont, ironie du sort, vaincues aux tours précédents.

LE SYMBOLE DES ETOILES

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Le vainqueur de la Coupe du monde a une étoile par trophée gagné. Ces étoiles font leur apparition sur le maillot du Brésil en 19701. L'Italie adopte les étoiles à la suite de sa troisième victoire en Coupe du monde en 19821. L'Allemagne le fait lorsqu'elle remporte son troisième titre en 19904. Les autres anciens vainqueurs adoptent ce système au début des années 2000 (Angleterre, Argentine, Uruguay) tandis que la France arbore son étoile depuis sa première victoire en 1998.

L'Uruguay arbore quatre étoiles : deux pour les Jeux olympiques gagnés en 1924 et 1928 et deux autres pour les Coupes du monde de 1930 et 1950. L'Espagne gagne sa première Coupe du monde en 2010 et arbore son étoile sur le maillot dès la remise de la coupe le soir de la finale le 11 juillet 2010. Les joueurs ont échangé leur maillot bleu du match contre un maillot rouge à étoile dès le coup de sifflet final.

L'Égypte, le Cameroun, le Ghana, la Tunisie, la Côte d'Ivoire et l'Algérie ont mis des étoiles pour symboliser leurs victoires en Coupe d'Afrique des nations. La Tunisie n'ayant pas d'étoile sur le maillot, l'étoile apparait uniquement sur certains maillots vendus dans le commerce.

Le maillot de l'équipe du Danemark est orné d'une étoile d'argent pour rappeler la victoire lors de l'Euro 1992. À ce jour, le Danemark est la seule sélection à avoir adopté ce symbole pour une victoire à l'Euro.

Le maillot de l'équipe d'Uruguay arbore 4 étoiles. 2 pour les victoires en coupe du monde ainsi que 2 pour les victoires dans le tournoi olympique. L'Uruguay est la seule sélection à avoir adopté ce symbole pour une victoire dans le tournoi olympique, considérant qu'étant donné que ces victoires aux JO eurent lieu alors que la Coupe du monde n'existait pas, le tournoi olympique équivalait à une Coupe du monde.

Sources Wikipédia et l'Humanité

19:44 Publié dans Société, Sport | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : coupe du monde de foot, histoire | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook |