17/04/2013
LINCOLN, PRESIDENT DES ETATS UNIS D'AMERIQUE
Né le 12 février 1809 Abraham Lincoln est né de parents pauvres dans une cabane en bois dans le Kentucky pour devenir président des Etats Unis d'Amérique "par le peuple, pour le peuple, avec le peuple". Il a symbolisé ainsi bien "le rêve Américain".
Après bien d'épreuves personnelles, professionnelles, et politiques il est devenu président au début de la guerre civile qui a opposé les états esclavagistes et non esclavagistes, et est mort assassiné le 14 avril 1865, 5 jours avant la fin de la guerre civile.
Abraham Lincoln a évolué dans sa réflexion sur l'esclavagisme et les rapports humains toute sa vie, jusqu'à son dernier soufle, avec courage, honnêteté, et une profonde sincérité parfois empreinte d'ambiguïté.
Il s'est opposé pratiquement seul à l'anexion sauvage de la Californie et du Nouveau Mexique après une guerre injuste et rapide contre le Mexique. Les Etats Unis déjà justifiaient ainsi les conflits pour des intérêts inavoubles.
Toute sa vie Abraham Lincoln a été d'une honnêteté que certains ont même considérée maladive, remboursant l'intégralité des dettes de son père, ou refusant de payer sur les deniers publics les achats de son épouse effectués pourtant pour améliorer le cadre de vie de la Maison Blanche lorsqu'il était président.
Opposé à l'esclavagisme, il n'était pas opposé aux esclavagistes, pour des raisons opportunistes et de compromis, mais à son extension. "Je ne me prétends pas plus exempt d'égoïsme que le commun des mortels, mais j'ai le sentiment que toutes mes opinions devraient, et par conséquent, doivent être placées là où elles sembleraient avoir le plus de chances de faire progesser notre cause, et nulle part s'il le faut".
Ses convictions contre l'intolérance sont restées constantes et profondes "de même que je refuse d'être un esclave, je refuse d'être un maître. Telle est mon idée de la démocratie".
Abraham Lincoln s'est toujours prononcé pour l'idéal américain de la réussite basée sur l'effort et l'individualisme, avec pourtant des nuances qui choqueraient aujourd'hui de nombreux américains et européens. "Le gouvernement a pour objet légitime, de faire ce qui est nécessaire pour le bien des citoyens lorsque ceux-ci ne peuvent le faire eux-mêmes, ou du moins le faire aussi bien, grâce à l'effort individuel".
Bien que Républicain Lincoln a peu de rapport avec Bush., sa politique, son fanatisme religieux (Lincoln était peu croyant), et sa richesse acquise de manière très douteuse.
Le rêve Américain est aujourd'hui brouillé et dévoyé par des individus sans scrupules. Pourtant comme le disait Lincoln "aucun homme n'a assez de mémoire pour réussir dans le mensonge".
16:52 Publié dans Biographie, Etats Unis, Monde | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : abraham lincoln, usa, président | | del.icio.us | Imprimer | | Digg | Facebook |
11/04/2013
THATCHER : UN MONSTRE POLITIQUE !
Margaret Hilda Thatcher,(Royaume-Uni),né le 13 octobre 1925 et morte le 8 avril 2013 à Londres. Premier ministre de 1979 à 1990.
Par José Fort, ancien responsable de la rubrique Monde de l'Humanité.
Nous ne pleurerons pas Mme Thatcher. Cette fille d’épicier a consacré toute sa vie politique à détruire le monde ouvrier, à laisser mourir des patriotes irlandais, à privilégier la caste des riches, à casser les plus pauvres.
La politique atlantiste de cette forcenée de l’ultra libéralisme fabriquée dans le même moule que Reagan restera dans l’Histoire non pas comme "La dame de fer" mais plutôt comme "la préposée aux sales coups".
Renaud avait vu juste lorsque dans un de ses célèbres textes, il écrivait :
"Les assassins sont tous des frères
Pas une femme pour rivaliser
A part peut être madame Thatcher"
Ou encore :
"Moi je me changerai en chien si je peux rester sur terre
Et comme réverbère quotidien
Je m’offrirai madame Thatcher"
Miss Maggy de Renaud
En regardant la photo de l’ancienne Première ministre britannique plusieurs images me viennent à l’esprit. Le film Les Virtuoses de Marc Herman et ces chômeurs devenus musiciens de fanfare. Mme Thatcher au nom du libéralisme économique a cassé l’industrie britannique favorisant la finance. Des régions entières sinistrées, les villes fantômes des mineurs relégués dans l’oubli, les syndicalises pourchassés, les services publics démantelés.
Vous souvenez-vous des patriotes irlandais en lutte ?
De Bobby Sands crevant dans sa cellule après 66 jours de grève de la faim sans un geste d’humanité de Mme Thatcher ?
Vous souvenez-vous de la guerre des Malouines, une expédition coloniale menée malheureusement avec le soutien politique de la France ?
Vous souvenez-vous de sa morgue et de sa haine à peine cachée du monde et des peuples en mouvement ?
On dit que cette dame souffrait de la maladie d’Alzheimer. Cela lui aura au moins permis d’oublier son sinistre parcours politique.
Deux jours avant les funérailles de Margaret Thatcher, la chanson "Ding Dong! The Witch Is Dead" (Ding Dong! La sorcière est morte), s'est hissée en deuxième position du palmarès en Grande-Bretagne. Les démonstrations de joie se sont succédées ce week-end pour fêter la disparition de la Dame de fer.
14:59 Publié dans Actualité, Biographie, L'Humanité, Monde | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : royaume-uni, irlande, margaret thatcher, bobby sands, irlande du nord, ira | | del.icio.us | Imprimer | | Digg | Facebook |
10/04/2013
DIDEROT : L'OMBRE DE LA REVOLUTION
Diderot Denis, Philosophe et écrivain français (Langres 1713 - Paris 1784).
« Je permets à chacun de penser à sa manière, pourvu qu’on me laisse penser à la mienne »
Issu de la bourgeoisie provinciale et destiné à une carrière ecclésiastique, il étudie la théologie chez les Jésuites et reçoit la tonsure. Il abandonne cependant bientôt cette voie pour mener à Paris une vie de bohème et suivre des cours de droit et de philosophie. Maître ès arts de l'université de Paris, c'est par des travaux de traduction qu'il entre en contact avec les milieux littéraires, et en 1746 le libraire Le Breton lui confie la traduction et l'adaptation de la Cyclopaedia de l'Anglais Chambers.
Diderot en propose, avec d'Alembert, une édition originale, plus complète et plus ambitieuse : ce sera L'Encyclopédie, dont il assumera pendant près de vingt ans la direction. Cette tâche de synthèse des connaissances humaines, menée dans l'esprit de la philosophie des Lumières, le placera au centre du débat d'idées qui agite le XVIIIe siècle ; elle lui vaudra également nombre de déboires matériels, des condamnations et d'incessantes tracasseries administratives.
L'œuvre de Diderot sera en grande partie éditée de façon anonyme, diffusée semi-clandestinement et publiée après sa mort. Philosophe, Diderot passe du déisme des Pensées philosophiques (1746), qu'il conçoit comme une réponse aux Pensées de Pascal, au matérialisme athée de la Lettre sur les aveugles à l'usage de ceux qui voient (1749), qui, jugée subversive, lui vaudra quelques mois de détention à Vincennes au cours desquels il recevra la visite de Jean-Jacques Rousseau.
De l'interprétation de la nature (1753) et Le Rêve de d'Alembert (1769) développent ses conceptions sur la physique, opposées au matérialisme mécaniste d'Helvétius, et sur la morale sociale et individuelle.
Homme de théâtre, Diderot est également le créateur d'un nouveau genre, le drame " bourgeois ", théâtre moralisateur et sentimental, illustré par des pièces comme Le Fils naturel (1757) ou Le Père de famille (1758). Il écrit aussi un essai sur le jeu des acteurs : Le Paradoxe sur le comédien (1773). Simultanément, en peinture, admirateur de Greuze, Joseph Vernet, Hubert Robert et Chardin, il mène une bataille tenace pour le renouvellement du goût et des critères esthétiques, tant dans ses Salons (de 1759 à 1781), dans lesquels il jette les bases de la critique moderne, que dans ses Essais sur la peinture (1765).
Romancier, Diderot laisse avec La Religieuse (1760), Le Neveu de Rameau et Jacques le Fataliste (1773) trois romans qui remettent en question la forme narrative - par l'utilisation du dialogue et celle du rapport entre le narrateur et le lecteur - et qui reprennent ses idées philosophiques sur la liberté humaine et la morale naturelle.
L'homme au cœur de l'œuvre
Mais c'est sans doute dans sa participation àL'Encyclopédie que Diderot a le mieux exprimé son génie. C'est à lui que cette œuvre gigantesque, à laquelle participèrent les esprits les mieux informés du temps, doit sa cohésion et sa vigueur.
Diderot nous apparaît ainsi comme le représentant de cette culture nouvelle qui a ouvert les voies à la Révolution française et qui a pour fondement le matérialisme en philosophie et la lutte contre l'absolutisme en politique.
Abandonnant l'esprit de système, le pédantisme et la rhétorique à ses ennemis, il livre une œuvre où les préoccupations sur l'homme, " terme unique auquel il faut tout ramener ", ne sont jamais absentes.
Journaliste, Diderot collabore à la Correspondance littéraire de Grimm. Il travaille également à un ouvrage contre l'esclavage et le colonialisme, l'Histoire des deux Indes, de l'abbé Reynal.
Sa liaison avec Sophie Volland nous a laissé une superbe correspondance et ses liens avec Catherine II de Russie le projet d'une encyclopédie russe abandonné.
REPERES
« Faite que le bien des particuliers soit si étroitement lié avec le bien général qu’un citoyen ne puisse presque pas nuire à la société sans se nuire à lui même »
1713 : Naissance le 5 octobre à Langres (Haute-Marne) dans une famille d’artisans aisés.
1726 : Etudes chez les jésuites.
1742 : Diderot se lie avec Jean-Jacques Rousseau et Grimm.
1746 : Le Parlement de Paris condamne l’œuvre de Diderot intitulée Pensées philosophiques à être brûlée en public.
1747 : Diderot, traducteur pour une maison d’édition, et d’Alembert codirigent l’Encyclopédie. Ces travaux l’absorbent pendant vingt ans.
1749 : Diderot est emprisonné à Vincennes pour sa Lettre sur les aveugles à l’usage de ceux qui voient.
1759 : L’Encyclopédie est condamné par Rome et par le Parlement.
1760 : Diderot écrit la Religieuse.
1769 : Publication du rêve d’Alembert.
1784 : Mort à Paris le 31 juillet.
16:25 Publié dans Actualité, Biographie, Révolution | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : diderot, l'encyclopédie, la révolution | | del.icio.us | Imprimer | | Digg | Facebook |