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22/10/2015

Raymonde Nédelec, une des premières députées communistes : 100 ans !

Raymonde Nédelec, députée communiste : 100 ans Raymonde Nédelec, née Raymonde Marie Barbé le 22 octobre 1915 à Puteaux (Seine), est une femme politique française, membre du Parti communiste français.

Elle est une des 35 députées  (18 députées communistes sur 35) de l'assemblée constituante, élue des Bouches-du-Rhône entre 1945 et 1946 puis députée du même département jusqu'en 1951, sous la première législature de la IVe République.

Raymonde Barbé est la fille d’un employé métropolitain. Elle adhère au Parti communiste français (PCF) et met en place une section locale de l’Union des jeunes filles de France. Elle se marie en 1935 à Arles avec Charles Nédélec, un militant de la CGTU et du PCF ; ils militent ensemble pour le Front populaire. Ils habitent ensemble à Marseille.

Elle s’engage dans la Résistance, est arrêtée le 31 mars 1941, condamnée par le tribunal maritime de Toulon à vingt ans de travaux forcés. Elle est d’abord incarcérée en France (Marseille, Toulon puis Lyon) et déportée en Allemagne en 1944 (Sarrebruck puis Ravensbrück). Elle travaille ensuite dans une usine de guerre à Leipzig, s'évade le 20 avril 1945 et revient à Marseille. Elle se sépare de son mari pendant la guerre.

Après guerre, elle devient employée à l’union départementale de la CGT des Bouches-du-Rhône, avant d’être nommée responsable de la Commission féminine. En septembre 1945, elle est élue conseillère générale du 6e canton de Marseille.

Source Wikipédia

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Technique : L'Assemblée nationale souhaite un... par LCP

Le député communiste André Chassaigne a souhaité distinguer la dernière députée élue en 1945, encore en vie.

"Raymonde Nédelec-Tillon, dernière députée survivante de ces élues, fêtera demain ses 100 ans et nous lui souhaitons un bon anniversaire !"

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)

 

 

Née le 22 octobre 1915 à Puteaux (Seine)

Membre de la première et de la seconde Assemblée nationale constituante (Bouches-du-Rhône)
Député des Bouches-du-Rhône de 1946 à 1951

Raymonde Barbé, fille d'un employé du TCRP, a épousé à Arles, en 1935, Charles Nédélec, militant de la CGTU et du parti communiste qu'elle avait connu lors d'une tournée de propagande et avec lequel elle vint s'établir à Marseille. Elle avait adhéré elle-même au parti communiste et organisé une section locale de l'Union des jeunes filles de France. Elle mena avec son mari diverses actions en faveur du Front populaire. La guerre les sépara définitivement.

Entrée tôt dans la Résistance, elle fut arrêtée le 31 mars 1941 et condamnée à vingt ans de travaux forcés par le tribunal maritime de Toulon. Emprisonnée tour à tour à Marseille, Toulon et Lyon, elle fut livrée aux Allemands en juin 1944 et déportée d'abord à Sarrebruck puis au camp de Ravensbrück. Affectée dans une usine de guerre de Leipzig, elle parvint à s'évader le 20 avril 1945 et à regagner Marseille.

Employée à l'Union départementale de la CGT des Bouches-du-Rhône, Raymonde Nédélec y fut nommée responsable de la Commission féminine, chargée notamment de défendre les intérêts des femmes syndiquées. En septembre 1945, elle fut élue conseiller général du 6e canton de Marseille, peu avant d'être élue à l'Assemblée constituante, le 21 octobre, en 3e position dans la première circonscription des Bouches-du-Rhône sur la liste communiste conduite par François Billoux. Malgré une déperdition de plus de 16 000 voix, elle est réélue à la seconde Assemblée constituante le 2 juin 1946. Dans ces deux assemblées, elle est inscrite à la Commission de l'intérieur, de l'Algérie et de l'administration. Son activité parlementaire se limite au dépôt de quelques propositions de lois en faveur des enfants adultérins et des veuves de guerre.

Toujours en troisième position, elle retrouve son siège le 10 novembre 1946, la liste communiste conservant ses quatre élus. Elle est nommée à la Commission des affaires économiques puis à la Commission du travail et de la sécurité sociale en 1950. Elle et également désignée comme juré à la Haute cour de justice.

Parlementaire déjà confirmée, son activité est beaucoup plus soutenue que précédemment. Elle dépose de nombreux rapports ou propositions de loi sur des questions relevant parfois des intérêts de son département, plu fréquemment en faveur des personnes âgées, des veuves ou des vieillards. En séance publique, elle intervient dans la discussion budgétaire de plusieurs ministères (économie nationale, intérieur, travail et sécurité sociale), parfois en termes incisifs. Ayant pris une part active aux manifestation organisées à Marseille, le 12 novembre 1947, par la CGT et le PCF, elle voue au ministre de l'intérieur, Jules Moch, un ressentiment qui s'exprime par quelques interpellations vigoureuses (séances des 24 août et 22 novembre 1949). Elle prononce, au nom du groupe parlementaire communiste, un long et violent réquisitoire contre la politique indochinoise du gouvernement, ponctué par les seuls « applaudissements de l'extrême gauche », et auxquels, après avoir laissé passer l'orage, le ministre Jean Letourneau refuse de répondre. Ses votes sont strictement conformes à la discipline de son groupe, c'est-à-dire hostiles à tous les gouvernements de Troisième force.

Sans qu'aucune explication officielle n'ait été avancée, la candidature de Raymonde Nédélec n'est pas retenue par le parti communiste aux élections de juin 1951. Tout laisse à penser cependant que cette omission est intimement liée à la disgrâce toute proche de Charles Tillon dont elle est devenue l'épouse cette même année. Comme lui, elle fut exclue du parti en juillet 1970 après leur ferme condamnation de l'intervention soviétique en Tchécoslovaquie et de la politique de normalisation qui s'ensuivit. Le couple s'est retiré d'abord à Montjustin, dans les Basses-Alpes, puis en Bretagne.

Veuve en 1993, Raymonde Nédélec a publié, en 2002, J'écris ton nom, Liberté, sorte de récit autobiographique.

17/10/2015

Rivesaltes, mémoire des camps français

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Vendredi 16 octobre a été inauguré le mémorial du camp de Rivesaltes, dans les Pyrénées-Orientales, où furent internés réfugiés espagnols républicains, juifs, tziganes en 1941-1942, puis harkis en 1962. Entretien avec l'historien Denis Peschanski, directeur 
du conseil scientifique 
du mémorial.

Quand le camp de Rivesaltes a-t-il été créé ? À quoi devait-il servir ?

Denis Peschanski Les premiers convois d’internés arrivent le 14 janvier 1941. Il était déjà envisagé, depuis quelque temps, de se servir de ce vaste espace de 600 hectares qui n’était encore qu’un camp militaire. La crise des camps français à l’automne 1941, avec une croissance spectaculaire de la mortalité, va pousser les autorités françaises, sous la pression des pays étrangers et des œuvres d’assistance, à trouver cette solution. Le camp était en dur et l’on s’imaginait que des internés affaiblis supporteraient la vie dans cette plaine de Rivesaltes battue par le vent, terrible, le froid l’hiver et la chaleur suffocante l’été. Comme si la pénurie alimentaire allait être réglée parce qu’on changeait de lieu ! Les premiers mois dans le camp ont pourtant montré la dure réalité.

Avec l’arrivée des réfugiés républicains espagnols, le camp a-t-il changé d’échelle et de fonction ?

Denis Peschanski En fait, à la différence de ceux qu’on appelle les « camps de la Retirada », construits ou mobilisés juste après la défaite de la République espagnole en 1939, Rivesaltes ouvre plus tardivement. Pourtant, les Espagnols représentent 53 % de la population internée à Rivesaltes entre janvier 1941 et novembre 1942, soit 9 000 des 17 500 personnes passées par le camp. Ils furent alors internés au nom de la logique d’exclusion qui était au cœur du régime de Vichy. Pour les gouvernants de l’État autoritaire, rien ne servait de lutter contre l’occupant, il fallait régénérer la société française de l’intérieur, et rassembler les éléments dits « purs » autour des valeurs traditionnelles et exclure les éléments dits « impurs » considérés comme responsables de la défaite. Ces figures de « l’anti-France » pour reprendre les mots de Pétain, avaient pour noms : l’étranger, le juif, le communiste et le franc-maçon. En cela, les Espagnols et les juifs étrangers présents à Rivesaltes étaient bien sûr des cibles.

Pendant l’Occupation, Rivesaltes devient l’antichambre 
de la Shoah. Est-il devenu un maillon de l’extermination nazie ?

Denis Peschanski Le camp de Rivesaltes joue en effet un rôle crucial et singulier. Un changement majeur s’opère à l’été 1942 : ce n’est plus la logique d’exclusion de Vichy qui prime mais la logique de déportation pour l’extermination des juifs de France voulue par l’occupant nazi. Au nom de la collaboration, Vichy va accepter de cogérer la mise en œuvre de la solution finale en France. Il faut savoir que, entre août 1942 et novembre 1942, près de 10 000 juifs de zone sud sont livrés aux Allemands 
par Vichy, soit avant l’entrée du premier soldat allemand dans « la zone libre ».

Neuf convois partiront de Rivesaltes jusqu’à sa fermeture. Mais le camp de Rivesaltes devient, début septembre, centre interrégional de déportation : dès lors et jusqu’en novembre, tous les juifs de zone sud livrés aux Allemands seront d’abord rassemblés à Rivesaltes qui, pour reprendre l’expression de Serge Klarsfeld, devient « le Drancy de zone libre ». Au total, près de 2 300 juifs sont déportés du camp. Mais on retiendra aussi qu’ils étaient près de 5 000 à être rassemblés à Rivesaltes durant ces mois terribles.

C’est le camp dont le plus de juifs ont pu échapper à la déportation. Phénomène exceptionnel dû à la mobilisation des œuvres d’assistance (Secours suisse aux enfants, OSE, Cimade, YMCA, etc.) qui ont su associer action légale, qui leur permettait d’être acceptées dans le camp, et action illégale, pour aider au sauvetage. Elles étaient aidées par un personnage étonnant, Paul Corazzi, envoyé par le préfet pour le représenter dans ces opérations, et qui va immédiatement travailler main dans la main avec les œuvres. Ils ont tout fait, en particulier pour sauver les enfants et, effectivement, très peu d’enfants (mais trop) sont partis de Rivesaltes vers les chambres à gaz.

L’un des moyens était simple en apparence : il fallait que les mamans signent un papier par lequel elles abandonnaient leurs enfants qui, dès lors, étaient confiés aux œuvres et exfiltrés immédiatement. Imaginez ce qu’a pu être ce double traumatisme, 
chez la mère et chez l’enfant.

En 1962, 20 000 harkis sont regroupés dans le camp de Rivesaltes... Ce camp a servi à interner des populations très différentes. N’est-il pas difficile aujourd’hui d’en faire un lieu de mémoire commun à tous ces gens ?

Denis Peschanski De fait, l’originalité de ce camp est de rendre compte des deux traumatismes du second XXe siècle français : la Seconde Guerre mondiale et la guerre 
d’Algérie. Plus de 21 000 harkis, ces supplétifs de l’armée française en Algérie, sont passés par ce camp entre 1961 et 1964. Quelques voix se sont alors élevées parmi les anticolonialistes pour dénoncer le sort qui leur était fait, comme Pierre Vidal-Naquet. Au sortir de la guerre d’indépendance, ils étaient rejetés par l’Algérie, non désirés par le gouvernement français, marginalisés par une opinion française. La principale difficulté fut donc de trouver un récit partagé d’histoires et de mémoires si différentes. Pas question de mettre un signe d’égalité entre ces populations. Pourtant, il y a unité de lieu (le camp) et même logique de déplacements forcés de population. Au-delà, cela signe la dimension humaniste revendiquée de ce mémorial : ceux qui viennent comprendre une histoire qui leur est proche vont découvrir d’autres destins passés par le lieu.

L’inauguration du mémorial a lieu alors que, à nouveau, des réfugiés convergent vers l’Europe. L’histoire de Rivesaltes peut-elle aider la population française à trouver les bonnes réponses ?

Denis Peschanski Oui. Profondément oui. Le dernier film que nous présentons dans le parcours a été tourné en juin dernier. Nous avions décidé de mettre en scène un 
dialogue entre Philippe Leclerc, le représentant en France du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), et moi-même. La question était simple : le XXe siècle a été celui des guerres, des camps, des déplacements forcés de population.

Qu’en est-il en ce début 
de XXIe siècle ? Et Philippe Leclerc nous alerte : avec 60 millions de déplacés, singulièrement autour de la guerre de Syrie, le monde connaît un pic inégalé ; et l’Europe ne doit pas rechigner devant l’accueil de quelques centaines de milliers d’entre eux quand on sait, 
par exemple, que ces réfugiés représentent près du cinquième de la population du Liban ! Alors, je n’ajouterai qu’une chose : debout les consciences !

Denis Peschanski est  Historien, directeur 
du conseil scientifique 
du mémorial

Entretien réalisé par Dany Stive, L'Humanité

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18:09 Publié dans Actualité, Guerre d'Espagne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rivesaltes, déportation, camps | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook |

13/10/2015

SALARIES EN COLERE : JAURES, LE DISCOURS DU 19 JUIN 1906

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L’historien Jean-Paul Scot revient sur le discours prononcé par Jean Jaurès lors de la séance du 19 juin 1906 à la Chambre des députés. Lequel fait le tour des réseaux sociaux après l’explosion de colère des salariés d’Air France.

Dans le conflit social qui agite Air France, des journalistes de l’Obs et de Radio France ont accusé des militants politiques et syndicaux de « mettre Jaurès à toutes les sauces » pour comprendre les violences ad hominem que Manuel Valls a qualifiées sans émouvoir lesdits journalistes d’« œuvres de voyous ».

Lors de la séance du 19 juin 1906 à la Chambre des députés, Jaurès résumait ainsi sa démonstration en répliquant à Georges Clemenceau, ministre de l’Intérieur : « Tandis que l’acte de violence de l’ouvrier apparaît toujours et est toujours défini, toujours aisément frappé, la responsabilité profonde et meurtrière des grands patrons, des grands capitalistes, elle se dérobe, elle s’évanouit dans une sorte d’obscurité (…). »

En 1906, l’état de siège décrété 
par Clemenceau en réponse 
à la grève des mineurs

« Le patronat, venait-il de dire, n’a pas besoin, lui, pour exercer une action violente, de gestes désordonnés et de paroles tumultueuses ! Quelques hommes se rassemblent, à huis clos, dans la sécurité, dans l’intimité d’un conseil d’administration, et à quelques-uns, sans violence, sans gestes désordonnés, sans éclats de voix, comme des diplomates causant autour du tapis vert, ils décident que le salaire raisonnable sera refusé aux ouvriers ; ils décident que les ouvriers qui continuent la lutte seront exclus, seront chassés, seront désignés par des marques imperceptibles, mais connues des autres patrons, à l’universelle vindicte patronale. (..). »

En 1906, le climat social était particulièrement tendu au lendemain de la catastrophe minière de Courrières, la plus meurtrière d’Europe, ayant entraîné plus de 1 100 morts le 10 mars. Face à la grève générale des mineurs du Nord et du Pas-de-Calais, reconduisant leur mouvement par référendum en dépit de la division syndicale, Clemenceau avait promis de respecter le droit de grève s’ils s’abstenaient de violences. Mais des incidents entre mineurs survenus le 21 avril lui permirent de décréter l’état de siège, d’arrêter et de traduire en justice les leaders CGT qui dénonçaient les manquements de la compagnie aux règles de sécurité.

Plus largement, la CGT avait lancé une vaste campagne nationale pour réduire la journée de travail à huit heures. Le mouvement devant culminer le 1er mai 1906, la grande presse agita aussitôt le spectre du Grand Soir. Plus de 200 000 grévistes furent recensés à Paris et plus encore en province en dépit des interdictions et de l’arrestation des dirigeants anarcho-syndicalistes. Des heurts très violents opposèrent à Paris chasseurs à cheval et manifestants (650 arrestations). Mais les grèves et les heurts continuèrent en province alors que se préparaient les élections législatives qui virent une percée socialiste.

« Le maintien de l’ordre, c’est seulement (…) la répression de tous les excès de la force ouvrière »

Jaurès n’a jamais approuvé les méthodes d’action directe des minorités agissantes et a toujours cherché à renforcer et à unifier le mouvement ouvrier tout en respectant son autonomie. Le 19 juin à la Chambre, il réplique encore à Clemenceau, posant au gardien suprême de l’ordre social : « Ce que les classes dirigeantes entendent par le maintien de l’ordre, c’est seulement (…) la répression de tous les excès de la force ouvrière ; c’est aussi, sous prétexte d’en réprimer les écarts, de réprimer la force ouvrière elle-même et de laisser le champ libre à la seule violence patronale. »

Jusqu’à sa mort, n’en déplaise à certains, Jaurès a affirmé la réalité de la lutte des classes et de l’exploitation capitaliste. Face aux réformistes qui rêvaient de paix sociale, il répondait que la grève était certes une « méthode barbare » mais qu’elle « s’imposera tant que le capital et le travail seront séparés, tant que les grands moyens de production ne seront pas la propriété commune des travailleurs eux-mêmes et de la nation ». Dès 1901, il avait formulé la stratégie de l’« évolution révolutionnaire » visant à introduire dans la société capitaliste des « formes nouvelles de propriété nationales et sociales, communistes et prolétariennes, qui fassent peu à peu éclater les cadres du capitalisme ». En 1908, il fera adopter par le Parti socialiste un programme visant à « résorber et supprimer tout le capitalisme ».

« Ne tournons pas contre eux, 
mais contre les maîtres, 
notre indignation »

La démocratie politique ne lui suffit donc pas, même si la souveraineté du peuple exige le suffrage à la proportionnelle à tous les niveaux. La « souveraineté du travail », le pouvoir des travailleurs, doit être reconnue par la participation de leurs représentants dans les conseils d’administration des entreprises, privées comme publiques, avec des pouvoirs identiques à ceux des administrateurs et des actionnaires. Tel serait le gage du nouvel ordre social.

En 1912, Jaurès espérait encore contenir les grévistes par la force de l’organisation ouvrière unifiée. Mais, conseillait-il, « lorsque, malgré tout, la violence éclate, ne tournons pas contre eux, mais contre les maîtres, notre indignation ». On comprend que Manuel Valls ait reconnu dès 2006 « applaudir plus facilement le Tigre que le fondateur de l’Humanité ».

Publié par l'Humanité du 13 octobre 2015

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