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04/04/2015

QUAND LES USA RECRUTAIENT LES NAZIS

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Après la Seconde Guerre mondiale, en échange d'une généreuse récompense et de perspectives de carrière, d'anciens nazis étaient recrutés par la CIA et le FBI pour combattre l'URSS. Avec le temps, ces liens avec les nazis ont commencé à peser sur les Américains.

Les États-Unis ont activement recruté d'anciens nazis pendant la Guerre froide, révèle le livre Des nazis près de chez vous: comment les États-Unis sont devenus un refuge sûr pour les hommes de Hitler (The Nazis Next Door: How America Became a Safe Haven for Hitler's Men). Son auteur, Eric Lichtblau, se base sur des archives déclassifiées montrant que des milliers de militaires et de chercheurs ayant servi le Troisième Reich sont partis après la Seconde Guerre mondiale de l'autre côté de l'océan à la recherche d'une vie paisible.

En échange d'une généreuse récompense et de perspectives de carrière, la CIA et le FBI exigeaient de leurs "subordonnés" des informations précieuses et une aide pour combattre leur "ennemi juré" – l'URSS.

Le recrutement d'anciens collaborateurs du Troisième Reich a commencé dans les années 1950, à l'aube de la Guerre froide. Cette décision a été prise par les dirigeants des deux principales directions des renseignements américains – Edgar Hoover et Allen Dulles. Selon eux, les ex-nazis pouvaient fournir à Washington toutes les informations nécessaires sur les plans de l'Union soviétique, explique le docteur en histoire Sergueï Bouranok:

"Premièrement, ils avaient de la valeur pour les renseignements qu'ils détenaient sur l'Union soviétique - il était question d'officiers des services secrets - concernant les méthodes de guerre contemporaine. On faisait aussi activement appel aux Biélorusses qui avaient collaboré avec le régime allemand, aux Ukrainiens, aux habitants des pays baltes, aux Hongrois et aux Croates. Le travail avec les Croates était supervisé par Hoover. Il pensait que ces régions – les Balkans, l'Europe de l'est – étaient les mieux placées pour combattre l'Union soviétique, que les informations d'anciens agents allemands aideraient à lutter contre les communistes, et il les recrutait activement. Deuxièmement, il s'agissait d'une extension du réseau d'agents à travers le monde. Parce qu'ils ne travaillaient pas seulement contre l'URSS, mais même contre leurs alliés au Royaume-Uni, ainsi qu'au Moyen-Orient et même en Israël."

Les nazis, eux, n'avaient rien à perdre car la peine de mort les attendait en Europe, ou au mieux la prison. Alors que les Américains leur proposaient une bonne rémunération et des conditions de vie correctes, déclare le docteur en histoire Dmitri Sourjik:

"On promettait la vie aux Allemands. Celle de beaucoup d'entre eux – même des criminels de bureau qui élaboraient des missiles et des armes nucléaires – était pendue à un fil. Deuxièmement, on leur promettait de l'argent. En effet, en arrivant aux USA certains experts en fusées allemands ont intégré l'armée américaine mais signaient également des contrats avec de très grands monopoles. En d'autres termes, on leur promettait la vie, une situation financière et de nouveaux documents: un nouveau départ à partir d'une page blanche."

Les volontaires étaient nombreux. Parmi les principaux informateurs des USA on compte ainsi Otto von Bolschwing, le bras droit d'Adolf Eichmann, responsable logistique de la "solution finale". Grâce à son service dévoué pour Washington Bolschwing a plus tard reçu la citoyenneté américaine. Et les exemples ne manquent pas. Cette "amitié" était profitable aux deux camps car les renseignements des nazis ont considérablement aidé les Américains, souligne l'historien Dmitri Sourjik:

"Les liens avec d'anciens criminels de guerre ont été activement exploités et ont notamment aidé les Américains pour la construction des fusées. Bien que les USA y aient travaillé, la qualité de leurs appareils était alors inférieure à celle des Soviétiques. Les chercheurs nazis ont permis de faire significativement avancer le programme américain de fusées. Puis on établissait le contact avec la clandestinité nationaliste. Et toute une pléiade de nationalistes ukrainiens a été recrutée à titre de consultants dans divers services du département d’État.

Ils étaient chargés des contacts avec la clandestinité nationaliste dans le domaine du renseignement. Ces contacts recueillaient des informations - autrement dit ils avaient construit un réseau d'informateurs sur la situation en Union soviétique."

Avec le temps, ces liens avec les nazis ont commencé à peser sur les Américains. C'est pourquoi au début des années 1980 beaucoup d'entre eux ont été "priés" de quitter leur asile et de revenir en Europe. Bien évidemment moyennant rémunération. Et les ex-nazis ont évidemment accepté.

Par Nika Filimonova, RIA Novosti
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16:24 Publié dans Deuxième guerre mondiale, Etats Unis | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : usa, nazis | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook |

19/03/2015

19 MARS 1962 : ALGERIE, LE CESSEZ LE FEU !

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L'annonce du cessez-le-feu le 19 mars à 12 heures en Algérie fut d'abord, ici, en France, celle d'un immense soulagement. Enfin, cette guerre allait prendre fin. Depuis plusieurs années déjà, le retour de cercueils, l'arrivée de blessés avait mis fin au mythe gouvernemental de simples «opérations de maintien de l'ordre» dans «nos départements français d'Afrique du Nord».

Il n'en avait pas toujours été ainsi. Quand éclata la rébellion algérienne du 1er novembre 1954, combien dans notre pays en étaient encore aux trois départements français enseignés à l'école?

Le premier ministre de l'époque, Pierre Mendès France, son ministre de l'Intérieur, François Mitterrand, affirmaient que l'Algérie était la France et que ces mouvements ne relevaient que de simples opérations de police. Seuls, alors, en tant que parti, les communistes revendiquaient le droit du peuple algérien à disposer de lui-même.

La guerre devait durer près de huit ans. Guerre sans nom mais chaque jour des hommes mouraient: combattants de l'Armée de libération nationale (ALN), soldats français tombés dans une embuscade. La guerre d'Indochine était terminée depuis juillet 1954. L'armée française ne pouvant accepter sa défaite de Diên Biên Phu criait à la trahison sans comprendre que l'ère du colonialisme avait pris fin. Mais la situation en Afrique du Nord était différente. Nous n'étions plus cette fois à des milliers de kilomètres de la métropole mais à une heure d'avion, avec un million de pieds noirs, originaires de France, d'Espagne ou d'Italie. Combien de familles françaises comptaient des leurs de cet autre côté de la Méditerranée?

Il fallut des années pour remonter ce courant colonialiste. Des hommes de progrès, dans la France de 1956, n'avançaient-ils pas l'idée que la France de 1789 était meilleure que l'Islam?

Des batailles ont eu lieu comme en témoigne un film comme celui de Bertrand Tavernier «la Guerre sans nom», rappelés se rassemblant dans une église parisienne pour marquer leur refus, soldats tirant les sonnettes d'alarme des trains pour freiner leur départ, se barricadant dans une caserne de Rouen avec le soutien des communistes de la ville, alors dirigés par Roland Leroy.

Et combien de manifestations, toujours réprimées par la police, se soldant par des heures d'emprisonnement dans les commissariats de Paris et de sa banlieue, notamment.

Manoeuvres sans résultats

Une partie du peuple français crut alors que la venue du général de Gaulle au pouvoir allait achever cette guerre. «Je vous ai compris», avait-il dit aux mutins d'Alger. Mais bientôt, c'est aux combattants algériens qu'il s'adressait en en leur proposant la «paix des braves». Manoeuvres de part et d'autres sans résultats. Le temps des capitulations était passé et le peuple algérien, martyrisé, exigeait l'indépendance.

Il fallut pourtant encore quatre années de guerre, quatre années de luttes. En Algérie d'abord où le peuple, enfermé dans des camps, quadrillé dans les villes, continuait d'affirmer sa confiance dans le FLN. En France où les manifestations se multipliaient.

En 1961, la manifestation pacifique des Algériens de la région parisiennne, violemment réprimée par la police du préfet Papon, marqua le soutien total de ces immigrés envers le FLN de la même façon que les manifestants et manifestantes algérois brandissant le drapeau algérien avaient montré l'échec de la politique colonialiste. Le 17 octobre, des centaines de manifestants pacifiques ont été tués, blessés, jetés dans la Seine, enfermés dans les camps avant d'être envoyés en Algérie d'où beaucoup ont disparu.

Le 8 février 1962, après une nuit terroriste des partisans du colonialisme à Paris où une petite fille fut défigurée par une charge de plastic visant le ministre gaulliste André Malraux, des milliers de Parisiens vinrent manifester à la Bastille, contre les tueurs de l'OAS et pour la paix en Algérie par la reconnaissance du droit à l'indépendance.

La police du ministre Frey et du préfet Papon chargea au métro Charonne un cortège paisible. Sur les neuf morts, huit étaient communistes et tous membres de la CGT.

Les pourparlers de paix, engagés alors à Evian, entre représentants du gouvernement français et des combattants algériens s'accélèrent. Le 18 mars, un accord était signé, le cessez-le-feu proclamé pour le 19 mars à midi. Ce jour est désormais celui de la fin de cette guerre, celui de la fin d'un cauchemar de près de huit années.

Mise à jour 19 mars 2015
CLAUDE LECOMTE
Mercredi, 19 Mars, 1997
L'Humanité
 
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16:00 Publié dans Actualité, Guerre, Libération | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : algérie, cessez-le feu, france | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook |

15/03/2015

LE DESTIN TRAGIQUE DE MONSIEUR FREMINVILLE

Christophe-Paulin_de_la_Poix_de_Fréminville.jpgMonsieur Fréminville était un officier de marine qui avait parcouru le monde entier, ainsi qu'un des grands archéologues de la Bretagne.

C'était également un savant éminent qu'on venait parfois voir de fort loin et on comprend l'étonnement des visiteurs qui n'étaient pas avertis : « Au lieu du vénérable savant à lunettes qu'on imaginait, écrivit G. Lenotre, on voyait paraître une femme mince et minaudière, vêtue d'une robe de soie, coiffée d'un chignon à la maréchale, une mouche sur la joue rasée de près et fardée ; les favoris blancs du vieux loup de mer se dissimulaient sous les rubans roses d'un bonnet à fleurs, pomponné de noeuds de dentelles rares. »

Fréminville était parfaitement conscient de l'étonnement de ses concitoyens et il essayait beaucoup de se justifier. « C'est une simple manie, disait-il, aussi innocente à satisfaire que les autres manies. » Son travestissement n'avait en effet pas de signification spéciale et le Chevalier était absolument normal. C'est là un point important pour comprendre son histoire.

En fait, il était sans doute « traumatisé » par un événement affreux qu'il avait vécu lorsqu'il était jeune et se trouvait lieutenant de vaisseau sur la Néréide. Un jour le bateau séjourna aux Antilles, et plus précisément aux Saintes. Fréminville, passionné d'histoire naturelle, passait ses journées à s'intéresser aux plantes, aux insectes, aux coquillages.

On l'avait surnommé Monsieur Coquille ou Monsieur Papillon. Il ne regardait même pas les jolies créoles de l'île. Il menait une vie qu'il trouvait passionnante jusqu'au jour où, en essayant de cueillir une branche de corail, il manqua se noyer. Après avoir été roulé par les vagues et projeté sur des rochers, il se réveilla dans une jolie chambre. Il avait été recueilli par une jeune et riche veuve qui vivait là avec sa soeur Caroline.

Sa convalescence fut agréable et rapide. Il passa des moments délicieux à se promener,à parler ou à écouter de la musique... et, on s'en doute, était devenu très amoureux de Caroline lorsque brutalement il reçut l'ordre de rembarquer. On était alors en 1822, le Romantisme faisait ses premiers pas et Caroline tomba évanouie en apprenant la nouvelle.

Puis elle passa des jours et des mois sur la plage à guetter le retour du bateau. Un jour, enfin, elle vit la Néréide au loin, mais le navire n'approcha pas de l'île et poursuivit son chemin : il avait encore une certaine mission à remplir.

Lorsqu'un peu plus tard, Fréminville revint aux Saintes, il se dirigea vers la maison de Caroline.

Il entra, mais il n'y avait personne. En passant près du cimetière, il vit une tombe toute fraîche. Sur la dalle se trouvait gravé le nom de celle qu'il aimait. Elle avait cru que le bateau ne reviendrait plus jamais et elle s'était noyée le soir du 3 novembre 1822 en tenant serrées contre elle les lettres qu'il lui avait écrites.

Fréminville tomba malade, il eut une fièvre très violente, il délira plusieurs jours. On eut peur qu'il perde la raison. Une fois guéri, il semblait normal mais, en retournant à Brest, il rapportait avec lui la robe avec laquelle on avait retrouvé Caroline. Et cette robe, il lui arrivait souvent de la vêtir.

Il en arrivait parfois à se croire être la jeune fille qu'il avait aimée, comme s'ils ne formaient plus qu'un. Il signait souvent Caroline et écrira même un petit livre sous ce nom. « Parfaitement raisonnable sur tout ce qui concernait et sa profession et la science, écrira Lenotre, il était devenu fou du seul amour qu'il avait connu. » On le verra même signer ses lettres La chevalière de Fréminville.

France Télévision

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19:25 Publié dans Biographie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : freminville | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook |