19/02/2015
Paris, asile des crimes coloniaux
Le Colonial Tour 2015, organisé par le réseau Sortir du colonialisme, met en lumière les crimes politiques commis dans la capitale.
France, pays des droits de l’homme. Paris, capitale de la liberté, ville refuge des opprimés. Un havre pour tous ceux dont l’engagement fait planer des menaces sur leurs vies. C’est une réalité reconnue. Au cours de l’histoire, combien de poètes menacés, de militants condamnés, de dirigeants exilés ont-ils trouvé asile sur les rives de la Seine ? Et pourtant…
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03/01/2015
Des enfants dans les mines
3 janvier 1813 : Décret interdisant de faire aller aux mines des enfants de moins de 10 ans.
Pendant longtemps, jusque vers 1880, les enfants ont travaillé dans les mines. Leur petite taille leur permettait de se glisser dans les galeries les plus étroites. Ils poussaient des wagonnets remplis de charbon, au risque de se faire écraser quand, à bout de force, ils ne pouvaient plus retenir la lourde charge.
Ils subissaient les mêmes risques que les adultes et vivaient dans des conditions effroyables, parfois dès l'âge de six ans. C'est ainsi qu'à Béthune, en 1861, lors d'un accident dans la mine, sur dix-huit morts, on compta sept enfants dont certains avaient juste neuf ans.
Des journées de 15 heures
Les conditions de travail sont très pénibles pour tous. Beaucoup d'enfants font partie d'équipes d'adultes ; ils sont soumis aux mêmes horaires et ne sont pas mieux traités.
Dans les mines de charbon, " la durée de travail est habituellement de onze à douze heures ; elle va jusqu'à quatorze heures et, très fréquemment, on fait une double journée, si bien que l'ensemble des travailleurs reste sous terre en activité vingt-quatre, assez souvent même, trente-six heures à la suite."
A l'usine dès l'âge de 8 ans
Au XIX ème siècle, les usines étant de plus en plus mécanisées, de nombreux postes de travail sont occupés par des manœuvres sans qualification. dès l'âge de 8 ou 9 ans, les enfants sont employés à ces travaux qu'aucune machine ne peut exécuter à cette époque. Les patrons encouragent le travail des enfants.
Leur habilité et leur petite taille sont bien utiles pour certaines tâches. Et surtout, un adulte effectuant un travail similaire doit être payé trois à quatre fois plus. Bien souvent, comme leurs salaires ne sont pas suffisant pour vivre, les parents eux-mêmes font embaucher leurs enfants par l'usine.
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19/12/2014
Depuis 1959, les États-Unis ont multiplié les actions contre Cuba
Dès les premières victoires de la révolution cubaine, les États-Unis et leur représentant dans l’île, l’ambassadeur Earl T. Smith, manœuvrèrent pour la faire échouer. Depuis, la CIA a multiplié les attentats, les tentatives d’assassinats, les bombardements et les interventions militaires.
Il est difficile de rencontrer quelqu’un qui ne connaisse pas l’image de Che Guevara portant son béret et l’étoile, et qui semble regarder vers l’infini. Très peu de personnes savent que ce regard est celui de l’impuissance et de la douleur. La photographie fut prise le 5 mars 1960, un an et deux mois seulement après le triomphe de la révolution cubaine. Le Che assistait aux funérailles des victimes de l’explosion du navire de guerre français, La Coubre.
Le bateau était arrivé avec 76 tonnes d’armes belges pour défendre la révolution des attaques terroristes qui étaient organisées depuis le territoire états-unien. Le cargo avait été saboté en pleine baie de La Havane. Plus d’une centaine de personnes moururent et environ deux cents furent blessées. Tout indique que cet acte fut préparé par la CIA. Le gouvernement français n’a jamais voulu déclassifier l’information existant sur cet acte terroriste.
On était en pleine guerre froide. Les États-Unis virent dans la révolution cubaine un satellite de l’Union soviétique à 90 kilomètres seulement de leurs côtes. Peu leur importait de constater que Fidel Castro et ses « barbus » avaient triomphé sans aide extérieure. Washington repoussait toute idée de rapprochement politique car désormais, il lui fallait respecter la souveraineté de Cuba. C’est pour cela que le président Eisenhower demanda à la CIA de préparer une stratégie intégrale pour en finir avec la révolution. Le 17 mars 1960, il signa la proposition et nomma le vice-président, Richard Nixon, responsable de son déroulement. Les attaques armées et terroristes s’intensifièrent car il y en avait déjà en cours. Depuis lors, et jusqu’à aujourd’hui, l’agression contre Cuba n’a jamais cessé.
La tentative d’invasion par la baie des Cochons, le 17 avril 1961, est très connue. Presque deux mille mercenaires entraînés, armés et conseillés par l’armée états-unienne et la CIA furent mis en déroute en 70 heures. Ce fut la première défaite militaire de l’histoire des États-Unis (viendra ensuite celle du Vietnam). Cette « humiliation », ainsi que la définira le président John F. Kennedy, transforma en obsession l’agression contre la révolution. Washington a fait payer au peuple cubain son droit à l’indépendance par des milliers de morts et des milliards de pertes économiques.
Ces actions passaient par la pose de bombes dans des magasins, des théâtres et des centres d’éducation. Elles passaient aussi par des bombardements à base de phosphore blanc sur les raffineries de sucre et les plantations de canne à sucre, pour empêcher l’exportation de ce produit et l’entrée de devises. Des virus furent introduits, qui propagèrent des maladies étranges, laissant invalides des enfants et aveugles des adultes. L’ONU réussit à prouver que des maladies comme la méningite, la conjonctivite et la dengue hémorragique avaient été introduites depuis l’extérieur.
Tout cela fut dénoncé par le gouvernement cubain, qui montrait le responsable et apportait des preuves. Washington a toujours nié, et presque tout le monde le croyait, à commencer par les gouvernements d’Europe occidentale. Les États-Unis se turent même lorsque, en septembre 1984, un agent de la CIA d’origine cubaine reconnut devant un tribunal états-unien qu’il avait introduit des substances biologiques pour propager des maladies parmi la population sur ordre de l’Agence.
Plusieurs fonctionnaires diplomatiques furent blessés ou assassinés dans différents pays. En Argentine, par exemple, deux fonctionnaires ont été torturés, assassinés et leurs corps coulés dans le béton. Ricardo Alarcon, qui fut président du Parlement de Cuba, a échappé à un attentat à la bombe aux États-Unis quand il était diplomate dans ce pays. Les missions diplomatiques ont aussi été l’objectif des terroristes dans plusieurs pays.
C’est l’ambassade au Canada qui en souffrit le plus. La délégation de Paris a failli être détruite, mais la bombe explosa dans les mains de l’homme de la CIA, dans un hôtel d’Avrainville. C’était le 3 août 1973. L’action terroriste la plus infâme contre Cuba est sans doute celle du 6 octobre 1976. Deux agents vénézuéliens de l’Agence posèrent une bombe dans un avion de Cubana de Aviacion. Les 73 passagers moururent sur les côtes de la Barbade.
Grâce à toute l’information présentée par Cuba aux Nations unies et recueillie auprès de plusieurs gouvernements, on sait que même le Département d’État était au courant que cet acte terroriste se préparait. Les auteurs intellectuels, Luis Posada Carriles et Orlando Bosch, officiers de l’Agence, firent quelques années de prison et revinrent ensuite aux États-Unis. Bien qu’ayant des dettes envers la justice de ce pays et étant recherchés internationalement, ils furent « pardonnés » sur décision présidentielle.
Avec l’effondrement du bloc socialiste, les États-Unis et l’Europe en profitèrent pour resserrer le blocus. Cuba dirigea son économie vers le tourisme et c’est vers ce secteur que se produisirent des attentats terroristes dès 1993. Le 4 septembre 1997, cela déboucha sur l’assassinat, par bombe, du jeune Italien Fabio di Celmo. Plusieurs Centraméricains furent arrêtés. Ceux-ci ont avoué que Luis Posada Carriles les avait recrutés. Quand le New York Times a interviewé Posada, celui-ci ne l’a pas nié, et a de plus déclaré que la Fondation nationale cubano-américaine avait donné l’argent. La Fondation avait été créée par le Conseil national de sécurité de Ronald Reagan…
En décembre 2011, Fidel Castro est entré dans le livre Guinness des records comme « la personne qu’on a le plus souvent tenté d’assassiner ». De 1959 à l’année 2000, il a subi 638 projets et tentatives d’assassinat, en grande partie menés par la CIA. Et… le 6 mai 2014, les autorités cubaines ont annoncé l’arrestation de quatre résidents aux États-Unis. Ils ont reconnu qu’ils cherchaient à attaquer des installations militaires dans l’objectif de provoquer des actions violentes. Ces personnes étaient sous les ordres de Cubano-Américains, hommes de la CIA… N’oublions pas que la CIA est sous commandement direct du président des États-Unis.
- 2 décembre 1956. Le bateau Granma, transportant 82 guérilleros du Mouvement du 26 juillet, aborde Cuba.
- 31 décembre 1958. Batista s’enfuit à Saint-Domingue.
- 4 mars 1960. Le bateau français La Coubre est saboté dans le port de La Havane.
- 17 avril 1961. Tentative d’invasion par la baie des Cochons.
- 6 octobre 1976. Une bombe dans un avion de Cubana de Aviacion provoque la mort des 73 passagers à La Barbade.
13:29 Publié dans Actualité, International, L'Humanité, Monde, Révolution | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cuba, agression, histoire | | del.icio.us | Imprimer | | Digg | Facebook |