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11/07/2014

VAINQUEURS DU TOUR DE FRANCE, ET MORTS POUR LA FRANCE

tffaber1.jpg11 Heures, le clairon sonne, c’est la fin de 4 années horribles de combats, la fin de la première guerre mondiale et de ce qui aurait du être la der des der. Le 11 novembre 1918 laisse derrière elle plus de 8 millions de morts, plus de 21 millions de blessés, et des Milliers de disparus.

Cette guerre 14-18 aura aussi, mis fin et détruit la carrière de nombreux sportifs, parmi eux une centaine de coureurs cyclistes, tombés et morts pour la France.

Ils ont écrit l’histoire du vélo cette pourquoi en cette semaine du 11 Novembre si vous flâner, dans l’Artois, la Marne, ou la Somme pensez à eux, ils étaient les pionniers du cyclisme, ne les oublions pas.

Petit Breton, Faber, Lapize. Ces héros du Tour de France

tfmazan.jpgLucien Mazant dit Lucien Petit Breton né le 18 octobre 1882 à Pléssé (Loire).Vainqueur de Paris-Tours 1906, Milan San Remo 1907, Paris-Bruxelles et du Tour de Belgique 1908, mais surtout vainqueur des Tour de France 1907 et 1908. Lucien Petit Breton décédera le 20 décembre 1917 sur le front dans l’Aube.

tour de france,champions,morts,françois faber,octave lapizeFrançois Faber Né le 26 Janvier 1887 à Aulnay sur Iton dans l’Eure. Vainqueur du Tour de Lombardie 1908, de Paris-Tours 1909 et 1910, de Bordeaux-Paris 1911, de Paris-Roubaix 1913 et du Tour de France 1909, il décédera le 9 Mai 1915 à Carency au lieu dit Berthonval. Une plaque lui rend hommage dans la nécropole de Notre Dame de Lorette sur la colline de Ablain St Nazaire. Son corps malheureusement ne fût jamais retrouver.

tour de france,champions,morts,françois faber,octave lapizeOctave Lapize Né le 24 Octobre 1887 à Montrouge (Iles de France) 3 fois champion de France sur route en 1911-12-13 en 1907 il fut champion de France Des 100 km et de cyclo-cross, vainqueur de Paris-Roubaix 1909-1911, de Paris-Tours 1911, de Paris-Bruxelles 1911-12 et 13. Vainqueur du Tour de France 1910 et l’histoire retiendra qu’il fût le premier à avoir franchi les Pyrénées. Il décédera le 14 Juillet 1917 lors d’un combat aérien dans la région de Noviont aux Près (Meurthe/Moselle). Son corps repose au cimetière de Villiers sur Marne.

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Emile Quaissard né le 30 aout 1886 à Bourg en Bresserejoindra comme bon nombre de cycliste passionné de vitesse, l’aviation militaire, Emile Quissard il tombera le 15 Avril 1917 à bord de son Splad, près de Montivilliers lors d’un combat aérien situé au dessus des lignes allemandes.

Emile Friol né le 6 Mars 1881 à Tain-l’Hermitage. Deux fois champions du Monde de vitesse 1907 et 1910, 4 fois champion de France de vitesse en 1904-1906-1907-1910, Deux fois champions d’Europe en 1907 et 1910, plus de 50 Victoires décédera le 6 Novembre 1916 à Dury.

Sources Echos du Vélo

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LEGENDES DU TOUR : CHRONIQUES DE JEAN EMMANUEL DUCOIN POUR L'HUMANITE

Il y a cent ans, des hommes, dont beaucoup de cyclistes, allaient entrer dans la Grande Guerre. 
Du Chemin des Dames hier à Verdun aujourd’hui, le Tour leur rend hommage.

Traces éternelles des martyrs cyclistes
Si le Tour s’enorgueillit de sa fièvre romantique, il a surtout de la mémoire et n’hésite jamais à la procession historique monumentale. De terribles carnages se sont tenus autrefois sur ces lieux, dont il n’est pas sûr que les coureurs entendissent jamais parler.

Pourtant devraient-ils aimer les boursouflures de cette tragédie. Car elles les concernent, sinon par goût ou curiosité du passé, du moins par la généalogique cycliste. Les géants de la route, en effet, ne furent pas épargnés par ces chemins de tous les drames qui entamèrent l’esprit des hommes durant quatre ans. Ils payèrent même un lourd tribut, en particulier quelques anciens vainqueurs de la Grande Boucle.

François Faber, «le géant de Colombes», qui, malgré sa nationalité luxembourgeoise, avait choisi de combattre pour la France, fut tué en 1915, d’une balle de shrapnell en plein front.

Le Français Octave Lapize, pilote de chasse, fut abattu au-dessus de Verdun en juillet 1917. Quant à Lucien Petit-Breton, héros de cette France républicaine du début du siècle qui cherchait par le Tour à se consolider par l’appropriation de sa géographie, il tomba à son tour en décembre 1917, fauché dans sa jeune vie…

Les noms des autres martyrs cyclistes, moins connus, pourraient s’égrener au rythme des sanglots. Émile Engel, Frank Henry, mais aussi Marceau Narcy, tué pendant la bataille de la Marne; Jean Perreard, Victor Millagou, François Cordier, Pierre-Gonzague Privat, tué deux jours après la chute d’Hourlier et de Comès. Ou encore le plus jeune frère de Louis Trousselier, Auguste Trousselier, lui aussi coureur. Camille Fily, mort en Belgique en mai 1918. Ou Albert Niepceron, tué avec toute sa compagnie dans une attaque aussi imbécile qu’inutile, le 23 octobre 1918.

Autant de champs d’honneur visibles sur les routes du Tour. Autant de traces que l’on sent éternelles, immuablement enracinées dans la terre martelée, là où résonnent les mots de Céline: « La raison est morte en 14… après c’est fini, tout déconne. » Achevons le décompte macabre. D’autant que le cyclisme ne fut pas, et de loin, le sport qui compta le plus de morts. Le football et surtout le rugby arrivent largement en tête de cette sanglante énumération.

Sauf que le legs d’amour du Tour, qui reste la seule épreuve sportive à dominer ceux qui l’incarnent, ne se départit jamais de sa mythologie. Ils compteront donc, ces jours, à arpenter pas à pas ces vestiges de fer, de sang et de corps mêlés, là où de temps à autre un casque ou un os émerge d’une glaise presque stérilisée, dans les vapeurs des restes d’ypérite qui teignent le sol d’un jaune hideux.

Comme si le Tour soudain se mettait à déclamer Aragon: « Déjà la pierre pense où votre nom s’inscrit / Déjà vous n’êtes plus qu’un mot d’or sur nos places / Déjà le souvenir de vos amours s’efface / Déjà vous n’êtes plus que pour avoir péri.» "


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08/05/2014

LE BLEUET DE FRANCE, SYMBOLE DU SOUVENIR ET DE LA SOLIDARITE

bleuet de france,solidarité,geurre 14-18L’origine du bleuet comme fleur symbole du Souvenir trouve son origine directement dans la guerre de 1914-1918.

Tout comme les coquelicots, les bleuets continuaient à pousser dans la terre ravagée des tranchées de la grande guerre. Pour les poilus, ces fleurs étaient le seul témoignage de la vie qui continuait, au milieu des bombardements et des gaz de combat, et elles étaient aussi la seule note de couleur dans la boue uniforme des tranchées.

Les Anglais ont choisi le coquelicot comme fleur du Souvenir, les poilus français ont choisi le bleuet comme symbole de leur guerre.

Spontanément, les soldats vétérans de la mobilisation, en uniforme bleu et rouge, ont nommé «bleuets» les jeunes recrues qui arrivaient au front courant 1915, vêtues du nouvel uniforme bleu horizon de l’armée française. Cette appellation perdura pendant toute la guerre, quand bien même dès 1915, toute l’armée française fut équipée du nouvel uniforme. En effet, la qualité de la teinture ne résistait pas aux conditions de vie et de combat des tranchées et l’uniforme avait tendance à prendre la couleur de la boue environnante. Tout homme de renfort avec son uniforme flambant neuf contrastait avec les tenues pitoyables des anciens. La popularité du bleuet fut telle pendant le conflit, qu’il servit à des fins de propagande : affiches, chants, poèmes.

 

Poème d’Alphonse Bourgoin, 1916

 

Bleuets de France

 

Les voici les p’tits « Bleuets »

Les Bleuets couleur des cieux

Ils vont jolis, gais et coquets,

Car ils n’ont pas froid aux yeux.

En avant partez joyeux ;

Partez, amis, au revoir !

Salut à vous, les petits « bleus »,

Petits « bleuets », vous notre espoir !

 

Comme le coquelicot britannique, c’est après guerre que le bleuet fut utilisé comme fleur du souvenir en faveur des mutilés de la guerre. Deux femmes sont à l’origine du bleuet de France : Mme Charlotte Maleterre (fille du général Niox) et Mme Suzanne Lenhardt (infirmière et veuve de guerre). Toutes deux travaillaient à l’Hôtel des Invalides de Paris et face à l’afflux des blessés de guerre dans toutes les structures hospitalières de Paris, elles prennent l’initiative de créer un atelier de confection de fleurs en tissu, fleurs qui seraient réalisées par les invalides eux-mêmes. La vente de cette production permettrait aux mutilés de disposer d’un revenu de substitution.

Louis Fontenaille, président des mutilés de France, a présenté le projet du bleuet comme fleur symbolique des « Morts pour la France », fabriquée par les victimes de guerre à la fédération interalliée des anciens combattants à Bruxelles. La fabrication est donc devenue aussitôt le symbole de la réinsertion par le travail.Les premiers bleuets sont vendus de façon « familiale » dans certains lieux de Paris.

Lorsqu’en 1928, le Président de la République, Gaston Doumergue, accorde son Haut Patronage au Bleuet, les ventes s’étendent progressivement à l’ensemble du pays.

En octobre 1934, l’association « Le Bleuet de France » est officiellement créée. Elle organise une collecte sur la voie publique, le 11 novembre 1934, jour de la commémoration de l’armistice. Le bleuet est définitivement consacré lorsqu’il entre dans la composition des gerbes de fleurs déposées sur la tombe du Soldat Inconnu.

bleuet de france,solidarité,geurre 14-18En 1935, la vente des bleuets s’étend à l’ensemble de la France à l’occasion du 11 novembre. En 1939, en raison des circonstances particulières liées à la seconde guerre mondiale, la vente des bleuets est associée avec celle des coquelicots (poppies) en bouquet jumelé, symbole de l’alliance entre la France et la Grande-Bretagne.

Depuis 1957, la petite fleur est proposée sous la forme d’un autocollant mis en vente dans toutes les communes de France les 8 mai et 11 novembre. En 1991, le Bleuet de France passe sous la responsabilité complète de l’ONAC (Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerres).

Source de l'article : AU FIL DES MOTS DE L'HISTOIRE

11/11/2013

GUERRE 1914 - 1918 : LES PREMIERS CHARS !

charchamond2.jpgLa première guerre mondiale de par sa dimension mondiale a apporté tout un lot de " progrès" en matière d'armement.

L'avion fut sans nul doute le premier outil qui montra son utilité et cela dès le début de la guerre. C'est grâce aux observations des aviateurs que la bataille de la Marne eut lieu en septembre 1914. avec l'enlisement de la guerre, les scientifiques et les combattants rivalisèrent d'ingéniosité pour inventer.

En passant par le casque d'acier, la modification de l'uniforme, les gaz, les plaques de blindage, l'artillerie de tranchée et le canon à longue portée…. Parmi toutes les inventions nées de la guerre des tranchées, la création d'engins blindés, armés et capables de franchir des obstacles chez l'envahisseur, fut une des plus importantes.

Certes l'idée de se mouvoir chez l'ennemi n'était pas nouvelle, mais la création et la mise en pratique d'unités de blindés destinées à combattre au côté de l'infanterie au point de lui devenir indispensable, était une vraie nouveauté.

En France, le général Estienne fut le premier dès le début de la guerre à le comprendre et à solliciter les autorités militaires pour la création de la nouvelle arme. Les britanniques le comprirent rapidement eux aussi. Dès 1915, ils créent un prototype de char surnommé " little willie " qui ne sera pas utilisé. Ils seront également les premiers en 1916 à engager des chars de type " mark " sur le champ de bataille.

La guerre éclatant, et en quelques semaines, l'armée française perd plusieurs centaines de milliers d'hommes. Estienne est effaré devant un tel massacre. Dès le mois de septembre 1914 en pleine retraite vers Paris, longeant un chemin boueux en tenant son cheval par la bride, il déclare à ses camarades : " celui qui le premier, pourra faire rouler là-dessus des cuirassés, armés et équipés, aura gagné la guerre ".


Au début de l'hiver 1915 dans la somme, il aperçoit un engin de terrassement anglais monté sur chenilles. Aussitôt, son idée d'engin blindé refait surface.
Convoqué par le général JOFFRE (commandant en chef des forces françaises) à Chantilly en décembre 1914, il y expose ses thèses, celles-ci sont acceptées.

Peu-après il rentre en contact avec des industriels dont ceux de Schneider du Creusot. Ils se laissent convaincre et accepte de construire le char " SCHNEIDER ".

Parallèlement et en concurrence avec ceux-ci, les Forges et aciéries de la Marine à St Chamond travaille sur un autre type de char, celui-ci se nommera " ST CHAMOND ". A partir d'octobre 1916 sortiront les premiers engins.

Les essais eurent lieu au camp de Champlieu dans l'Oise célèbre auparavant par des ruines gallo-romaines. L'endroit est propice à ces mouvements car la forêt de Compiègne, naissante en cet endroit, est un camouflage idéal.

 Les premiers combats se déroulèrent dans l'Aisne en avril 1917, sur le trop fameux Chemin des dames, une grosse partie des engins ne revinrent jamais de cette aventure, suivant le sort des pauvres fantassins dans ces lieux tragiques. D'autres actions suivirent, souvent les chars tombaient en panne ou étaient détruits par l'artillerie allemande. Il fallut l'intervention des petits chars Renault plus fiables et rapides pour décider du sort de la guerre favorable aux alliés. Mais ceci est une autre histoire.


Pour toute information complémentaire le livre " les chars de la victoire " est disponible chez l'auteur au prix de 20 € : Bruno JURKIEWICZ, 2 rue des pastoureaux, 60600 Clermont de l'Oise.