Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

25/06/2015

Les cent dix ans de la création du Parti socialiste

histoireps.jpg

En avril 1905, dans la salle du Globe à Paris, les différentes tendances socialistes sont réunies pour se fondre dans un parti commun à tous. 
Le nouveau parti doit compter moins de trente mille adhérents. 
Jaurès y joue un grand rôle. L’unité se fait autour du combat de classe.

Du 23 au 25 avril 1905 se réunit salle du Globe, 8 boulevard de Strasbourg à Paris, aujourd’hui disparue, le congrès de l’unité socialiste. Les séances se tiennent à huis clos et en tant que telles, elles n’auraient aucune raison de figurer dans les annales de l’histoire du mouvement ouvrier.

Il s’agit simplement de ratifier les décisions prises après plusieurs mois de négociations par les diverses organisations socialistes du pays. L’événement est la création d’une organisation politique commune, le Parti socialiste, section française de l’Internationale ouvrière, qui rassemble les anciens Parti socialiste français de Jaurès, le Parti socialiste de France de Guesde et Vaillant, le Parti ouvrier socialiste révolutionnaire d’Allemane et sept fédérations autonomes.

L’union n’est pas absolument générale. Quelques élus du PSF répugnent à s’éloigner de l’entente parlementaire avec les radicaux et les modérés laïques qui ont fait vivre plusieurs années le Bloc des gauches. Aristide Briand et René Viviani notamment hésitent, et finalement préfèrent s’engager dans une longue (et plutôt brillante) carrière ministérielle, à gauche… ou un peu moins ! Dès mars 1906, Briand devient ministre de l’Instruction publique et en octobre Viviani le rejoint au gouvernement comme ministre du Travail. Socialistes indépendants, ils forment plus tard un Parti républicain socialiste pour servir de lieu d’accueil aux élus socialistes souhaitant rester dans le jeu gouver-
nemental.

Il n’en va pas de même pour Jaurès et nombre de ses amis (Rouanet, Pressensé, Longuet, Renaudel…). Certes, Jaurès est toujours convaincu de la justesse de son soutien à la défense républicaine et à l’action laïque des gouvernements Waldeck-Rousseau (1899-1902) et Combes (1902-1905). Cette politique a obtenu des résultats tangibles : la loi de séparation des Églises et de l’État est en passe d’être votée, bientôt le seront celles du service militaire à deux ans, du repos hebdomadaire le dimanche… Mais ses limites sont visibles.

Le Bloc des gauches s’est dilué. Ses éléments les plus modérés ont pris le dessus avec le gouvernement Rouvier (1905-1906). Le blocage face aux questions économiques et sociales se fait de plus en plus net. Décidément, la réforme fiscale annoncée et attendue, celle de l’impôt sur le revenu, n’est pas pour demain ! Jaurès estime que même pour une stratégie parlementaire et réformiste, il aurait besoin d’une force socialiste organisée et en état de faire pression.

Jaurès est convaincu d’un risque proche de guerre internationale

C’est de plus une condition indispensable au rétablissement du dialogue avec les organisations syndicales de plus en plus déçues, voire ulcérées, par les atermoiements parlementaires face à des revendications élémentaires sur les salaires, la journée de travail (les huit heures six jours sur sept) ou les conditions de sécurité… La Confédération générale du travail (CGT) unie aux bourses du travail tient un langage de plus en plus révolutionnaire. Enfin, n’oublions pas que Jaurès est… socialiste. Pour parvenir à une société où les moyens de production et d’échanges seront une propriété sociale, collective, gérée par les travailleurs eux-mêmes, il est logique de regrouper tous les socialistes.

En outre, et peut-être surtout, Jaurès, mais aussi d’autres dirigeants tel Vaillant ont des préoccupations internationales. Au congrès d’Amsterdam (août 1904), l’Internationale s’est à nouveau prononcée contre la participation ministérielle à des gouvernements bourgeois. Certes, Jaurès a été ménagé. Son rôle dans l’affaire Dreyfus, son prestige impressionnent. Mais Jaurès est de plus en plus convaincu d’un risque proche de guerre internationale, et de toute façon de la nécessité de « penser internationalement » les problèmes.

Il lui faut donc donner de la force au mouvement ouvrier français pour qu’il puisse parler au sein de l’Internationale et prendre des initiatives, engager une action forte pour la paix. De son côté, Guesde estime à coup sûr que les conditions objectives ne peuvent que confirmer sa stratégie : parti de classe, le Parti socialiste entraînera avec lui les individualités et préparera la transformation révolutionnaire qui suppose auparavant organisation, propagande et travail de masse, notamment par la conquête des municipalités.

Les débuts de l’unité sont difficiles. Les méfiances, les divergences demeurent. Le nouveau parti doit compter moins de trente mille adhérents et ne pas peser plus de 8 % des suffrages. L’unité est peut-être un combat, mais aussi un chemin… À Paris et dans de nombreuses villes, elle est aidée par un soutien très large à la cause des révolutionnaires russes de 1905 qui se battent contre le tsarisme. Dans le Midi, l’unité se fait aussi autour de la lutte des vignerons et leurs premières coopératives, comme à Maraussan dans l’Hérault… C’est bien progressivement que se construit l’unité. 

La politique selon Jaurès. « Voilà comment, dans la vie de l’organisme socialiste, c’est-à-dire de la classe ouvrière constituée à l’état de parti, il y a nécessairement une double force de concentration et d’expansion, un double rythme de contraction et de détente, analogue à la systole et à la diastole du cœur, c’est-à-dire une double politique d’exclusivisme de classe 
et d’action démocratique, mais celle-ci, dominée toujours par la vigueur interne de la pensée communiste. Politique complexe à coup sûr, politique difficile et vaste qui exige du prolétariat, non pas un sec automatisme 
de pensée, mais une grande richesse de facultés diverses et harmonieuses : 
une politique au fond, 
et qui n’est ni équivoque 
ni hybride. »

Jean Jaurès, 
« Tout le socialisme », l’Humanité, 28 avril 1905.

Gilles Candar, président de la Société d’études jaurésiennes., L'Humanité

Repères 

1871 Le mouvement socialiste est durement réprimé. 
1878 Création de la Fédération du Parti des travailleurs socialistes de France (FPTSF). 
1880 La désunion s’installe. 
1882 Cinq partis représentant cinq grandes tendances sont créés. 
1902 Regroupement autour de deux partis : le Parti socialiste français (Jaurès) et le Parti socialiste de France (Guesde). 
1904 Au congrès d’Amsterdam, l’internationale se prononce contre la participation aux gouvernements bourgeois.

Google-Translate-English to French Traduire français en German  Traduire français en Italian Google-Translate-English to Japanese BETA  Traduire français en Portuguese  Traduire français en Russian  Traduire français en Spanish Traduire français en Arabic  Traduire français en danish Traduire français en Greek

09:32 Publié dans L'Humanité, Politique, Révolution | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire, ps, naissance, jaurès | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook |

30/04/2015

Lucy Parsons, la veuve des martyrs de Chicago

maichicago.jpg

Le 1er mai 1886, la grève est lancée à Chicago. Le 4 mai s’abat la répression. Jugés, quatre hommes sont pendus dont Albert Parsons. Sa femme, Lucy, poursuivra la lutte jusqu’à sa mort. À 88 ans, la police la considère toujours comme une menace « plus dangereuse que mille insurgés ».

En hommage aux cinq martyrs de Chicago, le Congrès des ouvriers socialistes qui se tenait à Paris en 1889 instaura le 1er mai comme la Journée internationale des travailleurs et des travailleuses. L’année suivante, cette journée fut commémorée pour la première fois. Lucy Parsons était déjà connue comme la « veuve mexicaine des martyrs de Chicago ». Fille d’un Indien de l’Alabama et d’une Mexicaine noire, Lucy Gonzalez naquit esclave en 1853, dans un hameau du Texas, un territoire qui, cinq ans plus tôt, faisait partie du Mexique. Orpheline à trois ans, on l’envoya dans les champs de coton dès qu’elle fut en mesure de travailler.

lucy parson,premier mai,chicagoÀ dix-neuf ans, elle épousa Albert Parsons. Quasiment considérés comme un couple illégal, car la mixité raciale était pratiquement interdite dans les États du Sud, ils faisaient partie du petit nombre d’activistes pour le droit des Noirs. Pour ces deux raisons, les menaces de mort à leur encontre les obligèrent à partir pour Chicago en 1873. Pour survivre, Lucy confectionnait des vêtements pour femmes et il travaillait dans une imprimerie. Elle se mit à écrire pour des journaux syndicaux, sur des sujets tels que le chômage, le racisme, ou le rôle des femmes dans les organisations politiques.

La militante Lucy fut très bien accueillie par les ouvrières, notamment dans les fabriques textiles, là où l’exploitation était la plus féroce. Avec le soutien d’Albert, elle participa à la création de l’Union des femmes ouvrières de Chicago, reconnue en 1882 par l’Ordre des nobles chevaliers du travail. Un grand triomphe : jusqu’alors, le militantisme féminin n’était pas admis.

La lutte pour la journée de huit heures devint la principale revendication nationale. Les travailleurs appelèrent à une grève pour le 1er mai 1886. Lucy et Albert défilèrent avec leurs enfants. Ils étaient tendus et prudents : dans l’éditorial du Chicago Mail, Albert et un autre compagnon de lutte étaient taxés de « dangereux voyous en liberté ». Et le journal exigeait : « Dénoncez-les aujourd’hui. Ne les perdez pas de vue. Signalez-les comme personnellement responsables de toute difficulté qui pourrait survenir. » À Chicago, où les conditions de travail étaient pires que dans d’autres villes, les grèves et les mobilisations se poursuivirent.

Le 4 mai, lors du rassemblement organisé au Haymarket Square, Albert prit la parole. Il restait quelque deux cents manifestants sur la place lorsque la police chargea. Une bombe de fabrication artisanale explosa, tuant un officier. Les forces de l’ordre ouvrirent le feu. On ne connut jamais le nombre exact de morts. L’état d’urgence et le couvre-feu furent décrétés. Les jours suivants, des centaines d’ouvriers furent arrêtés. Certains furent torturés. Sur les trente et une personnes mises en examen pour l’affaire de la bombe, huit furent incriminées.

Le 21 juin, le procès débuta. Après s’être entretenu avec Lucy, Albert se présenta face à la cour pour déclarer : « Vos honneurs, je suis venu afin que vous me jugiez avec tous mes compagnons innocents. » Le procès ne fut qu’une mascarade, aggravée par la campagne de diffamation lancée par la presse. Ce fut un véritable lynchage. Le jury déclara les huit accusés coupables. Cinq, dont Parsons, furent condamnés à mort par pendaison.

José Marti, futur apôtre de l’indépendance de Cuba, assistait au procès. Le 21 octobre, dans un article publié par le quotidien argentin la Nacion, il décrivit le comportement de Lucy lorsque la sentence fut prononcée : « La mulâtresse de Parsons est là, inflexible et intelligente comme lui, celle qui ne cille pas des yeux même dans les pires situations, qui parle avec une vibrante énergie dans les rassemblements publics, qui ne s’évanouit pas comme les autres, qui ne laisse apparaître aucun mouvement sur son visage lorsqu’elle entend la condamnation féroce (…). Elle appuie une joue contre son poing fermé. Elle ne regarde pas, ne répond pas ; on remarque un tremblement croissant de son poing… »

Pendant presque un an, Lucy, accompagnée de ses enfants, parcourut le pays pour faire connaître la vérité, suscitant un immense mouvement de solidarité. Mais le 11 novembre 1887, la sentence fut exécutée. « Tu es une femme du peuple, et je te confie au peuple… » lui a écrit Albert avant de mourir. Les patrons appliquèrent la journée de huit heures. Le sacrifice des martyrs ne fut pas vain. Après la mort de son époux, Lucy continua à organiser les ouvrières.

En juin 1905, lors de la création de l’Organisation des travailleurs ouvriers du monde, à Chicago, parmi les douze femmes présentes, Lucy fut la seule à prendre la parole. « Nous autres, les femmes de ce pays, nous n’avons aucun droit de vote. Le seul moyen est de prendre un homme pour nous représenter (…) et cela me paraîtrait étrange de demander à un homme de me représenter (…). Nous sommes les esclaves des esclaves… » Elle répétait que la libération des femmes n’aurait lieu qu’en luttant avec les hommes pour l’émancipation de la classe ouvrière. À quatre-vingts ans, elle continuait à conseiller, à former.

En février 1941, à quatre-vingt-huit ans, elle fit sa dernière apparition publique et l’année suivante, déjà aveugle, elle fut surprise par la mort dans l’incendie de sa maison. Même morte, la police la considérait encore comme une menace, « plus dangereuse que mille insurgés » : ses milliers de documents et livres furent saisis.

Hernando Calvo Ospina Auteur de Latines, belles et rebelles, aux Éditions 
le Temps des Cerises. 2015, 200 pages, 15 euros.

À l'origine du 1er Mai
Hernando Calvo Ospina
Mercredi, 29 Avril, 2015
L'Humanité
 
Google-Translate-English to French Traduire français en German  Traduire français en Italian Google-Translate-English to Japanese BETA  Traduire français en Portuguese  Traduire français en Russian  Traduire français en Spanish Traduire français en Arabic  Traduire français en danish Traduire français en Greek

19/12/2014

Depuis 1959, les États-Unis ont multiplié les actions contre Cuba

cubahuma.jpgDès les premières victoires de la révolution cubaine, les États-Unis et leur représentant dans l’île, l’ambassadeur Earl T. Smith, manœuvrèrent pour la faire échouer. Depuis, la CIA a multiplié
les attentats, les tentatives d’assassinats, les bombardements et les interventions militaires.

Il est difficile de rencontrer quelqu’un qui ne connaisse pas l’image de Che Guevara portant son béret et l’étoile, et qui semble regarder vers l’infini. Très peu de personnes savent que ce regard est celui de l’impuissance et de la douleur. La photographie fut prise le 5 mars 1960, un an et deux mois seulement après le triomphe de la révolution cubaine. Le Che assistait aux funérailles des victimes de l’explosion du navire de guerre français, La Coubre.

Le bateau était arrivé avec 76 tonnes d’armes belges pour défendre la révolution des attaques terroristes qui étaient organisées depuis le territoire états-unien. Le cargo avait été saboté en pleine baie de La Havane. Plus d’une centaine de personnes moururent et environ deux cents furent blessées. Tout indique que cet acte fut préparé par la CIA. Le gouvernement français n’a jamais voulu déclassifier l’information existant sur cet acte terroriste.

On était en pleine guerre froide. Les États-Unis virent dans la révolution cubaine un satellite de l’Union soviétique à 90 kilomètres seulement de leurs côtes. Peu leur importait de constater que Fidel Castro et ses « barbus » avaient triomphé sans aide extérieure. Washington repoussait toute idée de rapprochement politique car désormais, il lui fallait respecter la souveraineté de Cuba. C’est pour cela que le président Eisenhower demanda à la CIA de préparer une stratégie intégrale pour en finir avec la révolution. Le 17 mars 1960, il signa la proposition et nomma le vice-président, Richard Nixon, responsable de son déroulement. Les attaques armées et terroristes s’intensifièrent car il y en avait déjà en cours. Depuis lors, et jusqu’à aujourd’hui, l’agression contre Cuba n’a jamais cessé.

avionamericaincuba.jpg

La tentative d’invasion par la baie des Cochons, le 17 avril 1961, est très connue. Presque deux mille mercenaires entraînés, armés et conseillés par l’armée états-unienne et la CIA furent mis en déroute en 70 heures. Ce fut la première défaite militaire de l’histoire des États-Unis (viendra ensuite celle du Vietnam). Cette « humiliation », ainsi que la définira le président John F. Kennedy, transforma en obsession l’agression contre la révolution. Washington a fait payer au peuple cubain son droit à l’indépendance par des milliers de morts et des milliards de pertes économiques.

Ces actions passaient par la pose de bombes dans des magasins, des théâtres et des centres d’éducation. Elles passaient aussi par des bombardements à base de phosphore blanc sur les raffineries de sucre et les plantations de canne à sucre, pour empêcher l’exportation de ce produit et l’entrée de devises. Des virus furent introduits, qui propagèrent des maladies étranges, laissant invalides des enfants et aveugles des adultes. L’ONU réussit à prouver que des maladies comme la méningite, la conjonctivite et la dengue hémorragique avaient été introduites depuis l’extérieur.

Tout cela fut dénoncé par le gouvernement cubain, qui montrait le responsable et apportait des preuves. Washington a toujours nié, et presque tout le monde le croyait, à commencer par les gouvernements d’Europe occidentale. Les États-Unis se turent même lorsque, en septembre 1984, un agent de la CIA d’origine cubaine reconnut devant un tribunal états-unien qu’il avait introduit des substances biologiques pour propager des maladies parmi la population sur ordre de l’Agence.

Plusieurs fonctionnaires diplomatiques furent blessés ou assassinés dans différents pays. En Argentine, par exemple, deux fonctionnaires ont été torturés, assassinés et leurs corps coulés dans le béton. Ricardo Alarcon, qui fut président du Parlement de Cuba, a échappé à un attentat à la bombe aux États-Unis quand il était diplomate dans ce pays. Les missions diplomatiques ont aussi été l’objectif des terroristes dans plusieurs pays.

C’est l’ambassade au Canada qui en souffrit le plus. La délégation de Paris a failli être détruite, mais la bombe explosa dans les mains de l’homme de la CIA, dans un hôtel d’Avrainville. C’était le 3 août 1973. L’action terroriste la plus infâme contre Cuba est sans doute celle du 6 octobre 1976. Deux agents vénézuéliens de l’Agence posèrent une bombe dans un avion de Cubana de Aviacion. Les 73 passagers moururent sur les côtes de la Barbade.

Grâce à toute l’information présentée par Cuba aux Nations unies et recueillie auprès de plusieurs gouvernements, on sait que même le Département d’État était au courant que cet acte terroriste se préparait. Les auteurs intellectuels, Luis Posada Carriles et Orlando Bosch, officiers de l’Agence, firent quelques années de prison et revinrent ensuite aux États-Unis. Bien qu’ayant des dettes envers la justice de ce pays et étant recherchés internationalement, ils furent « pardonnés » sur décision présidentielle.

Avec l’effondrement du bloc socialiste, les États-Unis et l’Europe en profitèrent pour resserrer le blocus. Cuba dirigea son économie vers le tourisme et c’est vers ce secteur que se produisirent des attentats terroristes dès 1993. Le 4 septembre 1997, cela déboucha sur l’assassinat, par bombe, du jeune Italien Fabio di Celmo. Plusieurs Centraméricains furent arrêtés. Ceux-ci ont avoué que Luis Posada Carriles les avait recrutés. Quand le New York Times a interviewé Posada, celui-ci ne l’a pas nié, et a de plus déclaré que la Fondation nationale cubano-américaine avait donné l’argent. La Fondation avait été créée par le Conseil national de sécurité de Ronald Reagan…

En décembre 2011, Fidel Castro est entré dans le livre Guinness des records comme « la personne qu’on a le plus souvent tenté d’assassiner ». De 1959 à l’année 2000, il a subi 638 projets et tentatives d’assassinat, en grande partie menés par la CIA. Et… le 6 mai 2014, les autorités cubaines ont annoncé l’arrestation de quatre résidents aux États-Unis. Ils ont reconnu qu’ils cherchaient à attaquer des installations militaires dans l’objectif de provoquer des actions violentes. Ces personnes étaient sous les ordres de Cubano-Américains, hommes de la CIA… N’oublions pas que la CIA est sous 
commandement direct du président des États-Unis.

Journaliste et écrivain Hernando Calvo Ospina, l'Humanité
 
Repères
  • 2 décembre 1956. Le bateau Granma, transportant 82 guérilleros du Mouvement du 26 juillet, aborde Cuba.
  • 31 décembre 1958. Batista s’enfuit à Saint-Domingue.
  • 4 mars 1960. Le bateau français La Coubre est saboté dans le port de La Havane.
  • 17 avril 1961. Tentative d’invasion par la baie des Cochons.
  • 6 octobre 1976. Une bombe dans un avion de Cubana de Aviacion provoque la mort des 73 passagers à La Barbade.
Google-Translate-English to French Traduire français en German  Traduire français en Italian Google-Translate-English to Japanese BETA  Traduire français en Portuguese  Traduire français en Russian  Traduire français en Spanish Traduire français en Arabic  Traduire français en danish Traduire français en Greek