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02/06/2015

Le Vatican et la Croix-rouge ont aidé des milliers de Nazis à s'échapper

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Gerald Steinacher, un chercheur à l’Université de Harvard, vient de publier un ouvrage : « How Hitler's henchmen fled justice » (Comment les hommes de main d'Hitler sont parvenus à fuir la justice). Ayant eu accès aux archives du Comité international de la Croix Rouge (CICR), il a découvert comment des criminels comme Adolf Eichmann, Josef Mengele et Klaus Barbie ont pu échapper aux alliés.

Ce serait le Haut Commissariat aux Réfugiés du Vatican qui aurait sciemment procuré des sauf-conduits aux nazis. Pourquoi ? Steinacher pense que le Vatican était motivé par son espoir de faire renaître la Chrétienté Européenne, et sa crainte de l’Union Soviétique.

Munis de ces papiers, les criminels de guerre pouvaient se présenter aux contrôles de la Croix Rouge. Celle-ci, dépassée par les millions de réfugiés, faisait confiance aux références du Vatican. Il est également probable que certains de ses employés aient sympathisé, humainement ou politiquement, pour ces individus. La Croix-Rouge aurait ainsi émis 120.000 des formulaires de voyage et permis à 90% des anciens nazis de fuir par l’Italie, et d’aller en Espagne, ou en Amérique du Nord ou du Sud, en particulier en Argentine. A certains points de passages, ils devaient être mêlés à des Juifs qui tentaient de gagner la Palestine en passant par l’Italie…

Steinacher estime qu’environ 8.000 Waffen-SS auraient pu trouver refuge en Angleterre et au Canada en 1947.

La Croix Rouge a refusé de commenter directement l’ouvrage de Steinacher, mais on peut lire sur son site qu’elle regrette que des criminels nazis aient abusivement utilisé les papiers qu’elle a pu leur fournir.

L’ouvrage de Steinacher est également intéressant parce qu’il permet de faire une importante incursion dans la pensée du Vatican. Les archives du Saint Siège sont toujours interdites d’accès depuis 1939, et pour l'instant le Vatican a refusé de commenter.

source http://www.express.be/joker/fr/platdujour/le-vatican-et-la-croix-rouge-ont-aide-des-milliers-de-nazis-a-sechapper/146982.htm

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06/05/2015

Martha Desrumaux, une vie d’engagements

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Fille du Nord, fille du peuple, ouvrière, syndicaliste, militante politique, Martha Desrumeaux fut la seule femme à participer aux négociations des accords Matignon qui mirent un terme aux grandes grèves de 1936, celles qui suivirent la victoire électorale du Front Populaire. Elle fut également déportée à Ravensbruck en 1942.

Professeur agrégé d’histoire et de géographie, Pierre Outteryck vient de consacrer un ouvrage à Martha Desrumaux, ouvrage intitulé : « Martha Desrumaux, Une femme du Nord, Ouvrière, Syndicaliste, Déportée, Féministe » et publié aux Editions du Geai Bleu, une maison d’édition indépendante que ce professeur non-voyant a créée il y a quelques années.

Les femmes sont souvent été oubliées des historiens, et plus encore les femmes issues des milieux populaires. Les militants savent bien pourtant le rôle essentiel joué par les femmes dans un grand nombre de conflits.

Martha Desrumaux fut une pionnière et son parcours, qui est celui d’une autodidacte, illustre le double combat des femmes pour leur émancipation et des syndicalistes pour lutter contre l’exploitation du monde ouvrier.

Dans sa préface, comme lors de la présentation de cet ouvrage à l’initiative du comité régional CGT, Maryse Dumas, secrétaire de la CGT, souligne d’ailleurs le parcours exceptionnel de cette femme qui était bonne d’enfants à 10 ans et accéda bientôt à des responsabilités nationales sur le plan syndical avant de s’engager dans la Résistance et d’être déportée à Ravensbruck.

Ne jamais se laisser faire

Née dans un milieu modeste en 1897 à Comines, en bordure de la Lys, Martha Desrumaux est très vite orpheline de son père, pompier volontaire qui décède en 1906 des suites d’un accident survenu à l’occasion d’un incendie. La sécurité sociale n’exiiste pas encore et la vie est difficile au foyer Desrumaux : la maman de Matha est handicapée et son frère aîné très malade. Bientôt Martha se retrouve à 9 ans placée comme bonne à tout faire dans une maison bourgeoise de Faches-Thumesnil. A 10 ans, elle fuit ses patrons, revient à Comines et décide qu’elle sera ouvrière dans le textile.

Puis à 12 ans, elle se syndique à la CGT… En 1912, elle adhère à la Section Socialiste de Comines. Puis la Première mondiale éclate après l’assassinat de Jean-Jaurès. C’est l’exode. Martha est évacuée à Lyon où elle travaille dans une usine textile. C’est en 1917 qu’elle organise sa première grève victorieuse aux usines Hassebroucq. Elle n’a que 20 ans et est alors illettrée mais c’est elle qui signe le protocole d’accord qui met un terme à ce conflit qui se solde par une victoire des ouvrières en lutte. C’est là alors sa première grande expérience de syndicaliste.

Elle en retient une leçon : la lutte peut payer lorsque l’on est organisé. La lutte contre l’exploitation de la classe ouvrière et pour son émancipation passe donc par un renforcement de l’organisation syndicale et politique qui défend les intérêts de la classe ouvrière. Et c’est tout naturellement que Martha participe au comité pour l’adhésion à la Troisième Internationale et devient membre du Parti Communiste naissant dès 1921.

Un engagement durable

Revenue dans le Nord à partir de 1921, avec les usines Hassebroucq qui se sont réinstallées dans la vallée de la Lys, elle participe activement à de nombreuses luttes et prend très vite des responsabilités au sein de la CGTU et du Parti Communiste. En 1925, Maurice Thorez lui confit la rédaction d’un télégramme au Président de la République, dénonçant la guerre coloniale faite au Maroc et les sur-impôts Caillaux.

En 1928, elle entre à la Direction de l’Union Régionale Unitaire de la CGTU. Avec une délégation de femmes, elle se rend à Moscou en 1927 bien que le gouvernement français de l’époque lui ait refusé le passeport qui devait lui permettre de sortir du territoire. Dans la foulée, elle est élue au Comité Central du Parti Communiste en 1929.

Comme dirigeante de la CGTU, elle joue un rôle important dans l’agglomération lilloise et est au cœur de l’action lors de la grève des dix sous qui secoue Halluin en 1928. Un an plus tard, elle est au cœur d’une grève qui agite Bailleul. Puis en 1931 dans la lutte contre le Consortium, l’organisation patronale qui a décidé d’une baisse des salaires de 5 % pour toutes les entreprises qui font partie du syndical patronal. Durant toute la période de l’entre-deux guerres, elle organise la lutte des travailleurs du Nord du Textile et en particulier celle des ouvrières.

Une ouvrière féministe

Le combat de Martha s’inscrit dans les luttes pour l’émancipation des ouvrières et des femmes qu’elle n’oppose pas à celles de l’ensemble des travailleurs : Combat pour les revendications des femmes ouvrières : à travail égal, salaire égal – droit concernant le travail pénible. Combat pour le respect dû aux Femmes sur le lieu de travail, dans la vie domestique. Combat pour que les femmes puissent accéder, comme les hommes, à des postes à responsabilités au sein des organisations politiques et syndicales. Combat pour que les femmes puissent avoir toute leur place dans les assemblées délibératives.

Puis pendant deux ans elle part à Moscou se former dans l’une des écoles internationales du mouvement communiste. C’est à cette occasion qu’elle retrouve Louis Marguine, un métallo, comme elle originaire du Nord, de huit ans son cadet et dont elle a pu apprécier le dévouement militant à Roubaix quelques années plus tôt. De retour en France elle participe activement à la grève des quatre métiers des ouvriers à Armentières qui a lieu en 1933. Obligation était faite aux ouvriers et ouvrières « de travailler à la fois sur quatre métiers au lieu de deux. Double technique pour accroître les profits, baisse des salaires et augmentation des cadences. L’année suivante, elle organise la grève de Waziers et à la marche des chômeurs car depuis 1931, le chômage ne cesse de progresser. . Rien d’étonnant donc à ce que Martha Desrumaux joue un rôle central dans les grands mouvements sociaux de mai – juin1936. Elle sera d’ailleurs la seule femme présente lors de la signature des accords de Matignon en 1936 aux côtés de Benoît Frachon et de Léon Jouhaud. Elle a alors des responsabilités confédérales au sein de la CGT qui vient d’opérer sa réunification. Premiers congés payés. Martha et Louis iront passer quelques jours au bord de la mer. Neuf mois plus tard, en avril 1937, Martha donnera naissance à Luis., leur fils.

Déportée à Ravensbrück

pantheonsesrumeaux.jpgDe 1936 à 1938, elle organise la solidarité avec l’Espagne Républicaine. 1939 : du fait de le déclaration de guerre, elle entre déjà la clandestinité. Sous l’occupation elle sera un des fers de lance de la Résistance dans le Nord - Pas-de-Calais et organisera plusieurs grèves patriotiques, celles qui permettent de manifester le mécontentement et la colère. Elle verra malheureusement nombre de ses camarades massacrés par les nazis.

De 1939 à 1941, elle réorganisera le Parti Communiste dans le Nord - Pas-de-Calais et la liaison entre Bruxelles et Paris. Arrêtée en août 1941, sur dénonciation du Préfet Carles qui avait fourni une liste de plusieurs dizaines de dirigeants communistes, elle est déportée à Ravensbrück où elle participe à la direction de la Résistance dans le camp au côté de Marie-Claude Vaillant - Couturier et de Geneviève Antonioz de Gaulle. Elle les aidera à assurer la survie et la lutte de toutes les déportées. Elle a raconté par la suite la violence et l’enfer de ce qu’elle a vécu à Ravensbruck.

Revenue à Lille à la Libération, et affaiblie par le typhus, une maladie contractée dans les camps, elle reprend des responsabilités au sein de l’UD du Nord. Et elle entre en 1945 au conseil municipal de Lille où elle devient très vite adjointe au maire. Puis elle sera élue Députée du Nord. Au lendemain de la guerre, le mouvement syndical vit une période de difficultés avec notamment, en 1948, la scission au sein de la CGT entre la majorité et entre la fraction Force ouvrière. En 1954, elle quitte ses responsabilités syndicales et s’occupe en particulier, au sein de la FNIDRP (Fédération nationale des internés, déportés, résistants et patriotes) de la défense des déportés.

Elle meurt le 30 novembre 1982, le même jour que son compagnon et époux, Louis Manguine, qui fut un dirigeant important de la métallurgie et de l’UD du Nord

Une vie solidaire

L’histoire de Martha Desrumaux est une histoire à bien des égards exemplaire. Rien de disposait cette petite fille qui fut bonne d’enfants à dix ans à ce parcours engagé, militant, un, parcours dans lequel au cours duquel elle a fait sans cesse des choix, de dignité humaine et de justice sociale.

Pour Martha, c’est par la lutte, la solidarité et l’entraide que l’on finit par avancer et à faire céder ceux qui s’opposent à l’émancipation du plus grand nombre. Martha a toujours eu la solidarité chevillée au corps, y compris dans les camps lorsque l’adversité est la plus dure et la plus violente et à un moment où la maladie l’avait considérablement affaiblie.

Biographie publiée dans Aria

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26/01/2015

Auschwitz: 70 ans après, un libérateur de l’Armée rouge se souvient de l’horreur

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libérateurarmeerouge.jpgCe qui frappa Ivan Martynouchkine, c’est le silence, une odeur ..

Ivan Martynouchkine, 91 ans, partage ses souvenirs de guerre chez lui à Moscou, le 23 janvier 2015, près de 70 ans après la libération d’Auschwitz –

Ce qui frappa Ivan Martynouchkine, c’est le silence, une odeur de cendres et cet immense camp de plusieurs kilomètres de long, comme il n’en avait jamais vu. Mais jusqu’aux derniers instants, ce soldat soviétique ne se doutait pas de l’horreur qu’il découvrirait derrière les barbelés d’Auschwitz.

«J’ai d’abord pensé que nous étions devant un camp allemand», se souvient ce vétéran de l’Armée rouge, encore alerte malgré ses 91 ans, qui commandait une unité de la 60e armée soviétique et reçut l’ordre de pénétrer dans ce qui devint plus tard le symbole de la Shoah, du génocide perpétré par les Nazis.

«Personne ne savait, à l’époque. Ni les soldats, ni les officiers. Seuls les plus haut gradés de l’état-major en avaient peut-être entendu parlé», rappelle-t-il. Entre 1940 et 1945, 1,1 million de déportés, dont une immense majorité de juifs, périrent dans le camp de la mort.

Ivan Martynouchkine avait alors 21 ans, et se battait depuis deux ans déjà sur le front de l’est, participant à la reconquête de l’Ukraine avec le «Premier front ukrainien» au sein d’une division d’infanterie.

Le 27 janvier 1945 devait être une journée comme les autres. La veille, les canons tonnaient quelques kilomètres au loin et Ivan, comme ses camarades, imaginait qu’une nouvelle bataille s’annonçait.

A Auschwitz, ordre fut donné de d’abord fouiller les lieux et ses environs, maison par maison, par peur d’une résistance nazie. «Puis nous avons commencé à apercevoir des gens derrière les barbelés. C’était dur de les regarder. Je me souviens de leurs visages, de leurs yeux surtout, qui trahissaient ce qu’ils avaient vécu. Mais en même temps, ils réalisaient qu’on était là pour les libérer.»

Quand les soldats pénètrent dans le camp, il ne reste que 7.000 déportés, les plus faibles. Les autres ont été évacués vers Loslau (aujourd’hui Wodzislaw Slaski, en Pologne), une «marche de la mort» qui restera dans les mémoires des détenus y ayant survécu comme pire encore que ce qu’ils avaient enduré dans les camps.

– Libérateurs «ukrainiens» ou «soviétiques» ? –

Mais en 1945, l’armée soviétique devait poursuivre sa marche en avant. Ivan Martynouchkin apprendra la fin de la guerre depuis un hôpital tchèque, après avoir été blessé à deux reprises. Et ce n’est qu’après des mois de travail des autorités soviétiques et polonaises, fouillant les archives d’Auschwitz, qu’il ne prendra réellement conscience de la réalité du camp qu’il avait libéré.

Il y retournera ensuite à plusieurs reprises, notamment à l’occasion des commémorations de libération d’Auscwhitz. En 2010, il fait même le voyage à bord de l’avion présidentiel de Vladimir Poutine, un souvenir dont il garde précieusement la photo dans son salon.

Mais Ivan Martynouchkine garde aussi le souvenir du discours du président du Parlement européen de l’époque, le Polonais Jerzy Buzek. «Il nous avait presque comparés à une armée d’occupation, alors que nous étions venus libérer la Pologne», répète-t-il, preuve supplémentaire que deux décennies ans après la chute du mur de Berlin, le fossé entre la Russie et les anciens pays du bloc socialiste reste toujours aussi profond.

Mercredi, le ministère polonais des Affaires étrangères Grzegorz Schetyna a lancé une nouvelle polémique, en affirmant qu’Auschwitz a été libéré par des Ukrainiens. Une affirmation qui, dans son agréable salon des faubourgs de Moscou, fait bondir le vétéran.

«Un de mes camarades le plus proche était Géorgien. Il y avait des Kazakhs, des Arméniens et bien sûr des Ukrainiens, mais nous étions avant tout une armée internationale. Nous étions tous unis, nous appartenions au peuple soviétique», réagit l’ancien soldat qui, après la guerre, travailla comme ingénieur à la conception de la bombe atomique soviétique.

«Je ne veux pas lui répondre. A vrai dire, j’ai honte pour lui», répète encore Ivan qui, malgré tout, participera cette année encore aux commémorations de la libération d’Auschwitz, le 27 janvier.

http://www.20minutes.fr/monde/russie/1525158-auschwitz-70...

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