15/04/2024
Archéologie : de nouvelles fresques découvertes dans un état exceptionnel à Pompéi
De magnifiques fresques, en parfait état, ont été mises au jour sur le site de la cité ensevelie sous les cendres volcaniques du Vésuve, en Italie, en 79 après JC.
La cité antique de Pompéi, près de Naples, détruite et ensevelie sous les cendres volcaniques en l’an 79 par l’éruption du Vésuve, ne cesse de restituer des trésors artistiques enfouis. De splendides fresques en parfait état de conservation, inspirées de la guerre de Troie, viennent d’être découvertes dans une salle de banquet longue de 15 mètres et large de 6.
Parmi les personnages représentés figurent Hélène, l’épouse du roi de Sparte, Ménélas, et Pâris, le fils de Priam, roi de Troie, qui enleva cette dernière, déclenchant la guerre. On identifie aussi Cassandre, la sœur de Pâris, avec le dieu Apollon. Ce magnifique ensemble est un nouveau témoignage du mode de vie luxueux qui régnait dans la cité antique.
Une fresque place dans la salle des banquets
Ces décorations de récits mythologiques ainsi que des mosaïques ont été réalisées sur des murs peints en noir… pour éviter que l’on ne voie les traces de fumée des lanternes. Dans cette pièce, « on se réunissait pour des banquets après le coucher du soleil, la lumière tremblante des lanternes donnait l’impression que les images peintes s’animaient, surtout après quelques verres de bon vin », a commenté, non sans humour, le directeur de Pompéi, Gabriel Zuchtriegel.
D'autres fresques de grande valeur découvertes aussi à Pompéi
La célèbre cité antique de Pompéi, ensevelie en Italie sous les cendres du Vésuve, il y a deux mille ans, n’a pas fini de nous surprendre. Les fouilles et les travaux de restauration en cours ont permis d’exhumer plusieurs fresques, splendides, selon les termes des spécialistes.
Elles appartiennent à la maison de Léda, l’une des demeures de la ville détruite en l’an 79 par l’éruption volcanique. La plus remarquable de ces fresques représente une scène mythologique. On y voit Phrixos et sa jumelle Hellé fuyant leur belle-mère Ino sur le bélier à la toison d’or. Phrixos, juché sur le bélier cabré, assiste impuissant à la chute de sa malheureuse sœur Hellé dans les eaux qu’ils survolent sur leur monture. La fresque se présente comme un tableau avec son cadre sur un mur à dominante jaune d’or orné de décorations.
20:00 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pompéi | |
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24/03/2024
CENT VINGT CINQ VIES POUR L'HUMANITE, UN LIVRE D'ESPOIR DEDIE A LA MEMOIRE ET AU FUTUR
"Bonheur à tous", dans sa dernière lettre, quelques heures avant d'être fusillé par les allemands, c'est ce que le résistant communiste Missak Manouchian a souhaité à toutes et tous. Dans ce livre édité par Bookelis et produit par Mosaik Radios ce mot historique est rappelé dans la dernière biographie consacré à un des 125 personnages cité dans cet ouvrage.
Cent vingt-cinq biographies consacrées à des femmes, des hommes qui ont marqué l'histoire dans leurs diversités, leurs talents, où leurs bons mots, cent vingt-cinq vies pour l'humanité dans leurs diversités. Parmi eux vous pourrez trouver par exemple : Simon Bolivar, Jean Ferrat, Pablo Picasso, Nelson Mandela, Etorre Scola, Ho Chi Minh, Claude Monet, Beethoven, Nina Simone, Albert Camus, Molière, Louis Amstrong, Jules Verne, l'Abbé Pierre, Jean de la Fontaine, Vincent Van Gogh, le Général de Gaulle, Bertolt Bretch, Jean Jaurès, Ambroise Croizat, Shakeaspeare, Marc Chagall, Missak Manouchian...personnages connus et reconnus, mais aussi d'autres plus anonymes qui ont marqué ou marquent aussi notre société, comme la photographe Gerda Taro Fiche, la savante Hypatie, la résistante berbère Kahina, la chanteuse Lynda Lemay, la navigatrice Florence Arthaud, l'alpiniste Meriem Borja, la cuisinière Fatema Hal, la scientifique Ada Lovelace, la chef d'orchestre Zahia Ziouani, la peintre Maud Lewis...
L'idée comme l'a rappelé l'auteur de ce livre Diego Diaz Maire adjoint honoraire de la ville d'Evry et qui avait comme délégation le travail de mémoire, animateur du groupe Mosaik Radios, et auteur d'autres ouvrages notamment un consacré à la Commune de Paris, n'est pas de développer des biographies complètes que tous peuvent retrouver par ailleurs en particulier sur les réseaux sociaux, mais d'éveiller la curiosité en particulier des plus jeunes. Il dédie d'ailleurs ce livre à ses petits enfants, et à tous les enfants du monde.
Il reconnait par ailleurs que cette liste biographique est partielle, et que bien d'autres personnages auraient mérité d'y figurer.
Un livre de mémoire, instructif à mettre entre les mains de toutes les familles curieuses et qui trace des repères historiques passionnants.
A commander chez Bookelis en cliquant sur le lien suivant. Il existe en trois versions avec couverture cartonnée au prix de 20 Euros, avec couverture souple au prix de 12,50 Euros, ou à télécharger gratuitement.
11:35 Publié dans Biographie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : livre, 125 vies pour l'humanité | |
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22/02/2024
22 février 1944 : le poète Robert Desnos est arrêté, avant d'être déporté vers « Nuit et brouillard »
Il y a 80 ans, le résistant a été emmené pour un interrogatoire rue des Saussaies, à Paris, avant d’intégrer la prison de Fresnes. Ensuite le camp de Compiègne avant Auschwitz, puis Buchenwald, et encore les marches de la mort… pour finir à Terezin.
Par Olivier Barbarant, poète pour l'Humanité
Le téléphone est alors chose rare. Il vient d’être installé au 19, rue Mazarine. Il sonne fort tôt au matin de ce 22 février 1944, et une voix féminine put prévenir que la Gestapo sortait de la rédaction d’Aujourd’hui où elle pensait trouver Robert Desnos. Le poète contribue alors au journal depuis sa fondation, en septembre 1940, par Henri Jeanson, lequel a trouvé durant un bref automne le moyen d’y faire régner un esprit de liberté.
Jeanson vite écarté, Desnos a fait le choix d’y rester, glissant dans des chroniques apparemment anodines sur le cinéma, la musique ou la chanson un air plus pur que celui de la propagande, et souvent parfumé d’allusions. Il publie, anime des émissions de radio, travaille pour le cinéma, trouvant ainsi les moyens de subvenir aux besoins de sa compagne, Youki, mais aussi d’Alain Brieux, que le couple cache comme réfractaire à la loi du service du travail obligatoire (STO).
Desnos, le résistant
Ce 22 février, Desnos lui ordonne de s’enfuir en lui confiant un paquet à jeter à l’égout. Brieux racontera plus tard qu’il croise dans l’escalier les trois agents en civil. Après la fouille mettant à sac une bibliothèque que Desnos a pris soin d’expurger en janvier, il est interrogé rue des Saussaies, puis expédié à la prison de Fresnes.
Les motifs de l’arrestation ne manquent pas. Matricule P2 du réseau de résistance Agir, ajoutant des publications interdites sous pseudonyme aux contributions autorisées, hébergeant des clandestins, Desnos a parfois mêlé à l’action une certaine imprudence verbale. Une vieille polémique avec Céline dans Aujourd’hui en mars 1941, une plus violente querelle avec le secrétaire du collaborateur Alain Laubreaux avec lequel il en est venu aux mains au Harry’s Bar en 1942 ne sont que la part la plus parisienne d’autres audaces.
Il semble par exemple que les fusils cachés dans la cour, rue Mazarine, n’aient pas été trouvés par la Gestapo. Mais la suractivité artistique, militante et combattante de ces mois brouille les cartes. On peine à savoir ce que savaient les Allemands.
Il fallait l’aveuglement vitupérant des émules surréalistes de la Main à plume pour prétendre condamner en août 1943 « M. Desnos, collaborateur d’Aujourd’hui », quand le journal lui permettait d’accéder à des informations dont il glissait les transcriptions à son réseau…
Malgré ses incartades furieuses, la discrétion de Desnos lui fait taire aussi sa participation à la destruction d’un train de munitions en gare de Maintenon le 18 février 1944, où son camarade André Verdet affirme qu’il se trouvait. C’est le résistant Desnos qui est arrêté, peu après son chef Michel Hollard, torturé début février sans avoir lâché le moindre nom.
Commence alors un terrible chemin de croix. Transféré le 20 mars à Compiègne où il composera l’admirable poème Sol de Compiègne, comme un oratorio en amont des autres camps (« Craie et silex et herbe et craie et silex/Et silex et poussière et craie et silex »…), Desnos aurait pu être maintenu à Royallieu. Cette faveur arrachée par Youki auprès du responsable du camp est annulée par Laubreaux, qui a appris la nouvelle le 1er avril chez Maxim’s : « Pas déporté ! Vous devriez le fusiller. C’est un homme dangereux, un terroriste, un communiste. » L’assassin finira, lui, des jours tranquilles en 1968 dans l’Espagne de Franco…
Auschwitz et les marches de la mort
Arrivé le 30 avril à Auschwitz, réexpédié à Buchenwald le 12 mai, où l’on ajoute au tatouage d’identification le triangle rouge des politiques, transféré le 25 à Flossenbürg, Desnos trouve enfin le 2 juin sa destination dans la bureaucratie nazie tournant à plein régime : Flöha, où les détenus valides sont employés dans une usine d’armement. Par maladresse d’intellectuel ou sabotage (ils sont nombreux), Desnos est éloigné des machines et cantonné au balayage.
Tous les survivants racontent comment le poète, à chacune de ces destinations, est pour ses compagnons de malheur un soleil. Chansons, improvisations poétiques, organisation des séances d’épouillage sont opposées à l’enfer, tant qu’il en eut la force, la voix « chaude et joyeuse et résolue » du Veilleur du Pont-au-Change. Mais c’est roué de coups, les lunettes brisées après un conflit avec le kapo cuisinier que Desnos, épuisé, sera jeté sur les routes de l’évacuation des camps devant l’avancée des troupes alliées, du 14 avril au 7 mai 1945.
À Terezín enfin rejoint, où il est identifié par deux étudiants en médecine tchèques qui l’accompagneront jusqu’à sa fin, Desnos figure sur une photographie datée du 8 mai 1945. Celui qui peut donc apprendre la victoire, crâne rasé, maigre à faire peur, offre pout tout sourire à l’objectif qu’il peine à discerner une douloureuse grimace. Le typhus aura raison de ce qui lui reste de forces le 8 juin, à 5 h 30 du matin. Le Bain avec Andromède, publié clandestinement en 1944, avait su prédire le dernier mot : « Plus loin le monstre fuit./ Le ciel est dépassé ».
20:17 Publié dans Actualité, Biographie, Culture, Déportation, Deuxième guerre mondiale, Guerre, L'Humanité, Résistance | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : desnos, poete | |
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