06/04/2014
Dans la nuit noire, la lumière des Jours heureux
Le 15 mars 1944, les représentants de toutes les organisations de la Résistance signent un programme pour hâter la Libération et définir le visage de la démocratie à venir.
Un texte puissant et audacieux, qui reste d’une brûlante actualité. Depuis soixante-dix ans, le patronat rêve de s’en débarrasser.
«Outre sa formidable modernité, le plus bel enseignement que l’on peut tirer du programme du CNR, c’est l’extraordinaire message d’espoir qu’il laisse aux militants du futur. Une utopie devenue réalité. En effet, comment ces 16 jeunes, issus de tous les courants de résistance, réunis au péril de leur vie, pouvaient-ils imaginer que le programme d’invention sociale qu’ils allaient forger deviendrait réalité deux ans seulement plus tard dans une France qu’ils allaient libérer ? » Ces mots de Stéphane Hessel soulignent la portée révolutionnaire du programme du Conseil national de la Résistance, né il y a exactement soixante-dix ans, le 15 mars 1944.
Une plate-forme conçue comme une éclaircie de dignité qui marquera profondément de son empreinte l’identité sociale française. Le texte sera le fruit de neuf mois d’âpres négociations entre les différentes parties, débattues à Alger et au sein du CNR, dirigé par Georges Bidault à la suite de l’arrestation de Jean Moulin, le 21 juin 1943, puis par Louis Saillant (CGT), qui poussera la réflexion vers l’innovation sociale. C’est Pierre Villon, représentant le Front national (communiste), qui mettra un point final à sa rédaction après cinq moutures successives.
On imagine les oppositions violentes de la droite à un ensemble de mesures qui va conjuguer invention sociale et couleur révolutionnaire. C’est le rapport de forces qui fera pencher la balance vers un programme fortement ancré à gauche. Il convient de rappeler l’implantation profonde du Parti communiste dans les maquis, son poids au cœur de la Résistance et le rôle héroïque joué par la classe ouvrière. « La seule, dira François Mauriac, à être restée fidèle à la France profanée. » Ainsi que le soulignent Daniel Cordier et l’historien Laurent Douzou dans le film de Gilles Perret les Jours heureux : « La droite, très faible au sein du CNR, a été contrainte d’accepter le programme. Elle ne pouvait pas faire autrement… » Adopté à l’unanimité, le 15 mars 1944, et paru ensuite sous le titre « les Jours heureux », le programme développe « un plan d’action immédiate » qui croise appel à l’insurrection (fortement impulsée par Pierre Villon) et développement de la lutte pour hâter la Libération. Une seconde partie, plus politique, décline liberté, démocratie économique et sociale, et solidarité.
S’affine ainsi au fil des articles le visage d’une démocratie nouvelle où l’humain est la pierre angulaire de l’avenir, où tout développement économique de qualité à la mesure des besoins d’une nation ne peut qu’être lié à un statut social fort à la hauteur des besoins des hommes. « Tout au long de son parcours de vie, nous mettrons définitivement l’homme en “sécurité sociale”. Les mots esquissent les réformes à entreprendre, socle d’une république citoyenne où l’homme est à la fois acteur et gestionnaire de son pays, de son entreprise et de sa propre vie. »
Comment résister à la relecture d’un programme où s’affiche la volonté de placer le futur sous le signe de l’innovation sociale : « Instaurer une véritable démocratie sociale impliquant l’éviction des féodalités économiques et financières de la direction de l’économie… Droit d’accès aux fonctions de direction et d’administration pour les ouvriers et leur participation à la direction de l’économie… Association des travailleurs à la gestion des entreprises… Retour à la nation des grands moyens de production monopolisés, fruits du travail commun, des sources d’énergie, des Cies d’assurances et des grandes banques… Droit au travail… Presse indépendante… »
L’audace au service d’un peuple qui entend prendre son avenir en main loin des trusts ou des féodalités bancaires. La France de 1793 revisitée. Le programme, dont la force fut de substituer l’intérêt général à l’intérêt particulier, va féconder l’ambition des réformes de la Libération, de 1945 à 1947 : reprise en main de la finance par la nationalisation du crédit, fonction publique, Sécurité sociale, comités d’entreprise, généralisation des retraites, statut des mineurs, des électriciens, médecine du travail, éducation populaire…
Un visage de dignité rendu possible par le rapport de forces de l’époque : 5 millions d’adhérents à la CGT, 28,6 % des voix au PCF, et des ministres ouvriers tels Ambroise Croizat ou Marcel Paul, une classe ouvrière grandie par sa résistance, un patronat sali par sa collaboration. Soixante-dix ans après, ce programme est toujours d’une fabuleuse modernité à l’heure de tous les reculs sociaux et d’une finance triomphante.
Un résistant du plateau des Glières nous confiait récemment : « La force de ce programme tient surtout au fait qu’il a été réalisé. Et cela dans une France pourtant ruinée. Bel exemple de courage politique adressé à ceux qui ne cessent de nous gaver de promesses non tenues. » Un candidat à la présidence de la République ne déclarait-il pas : « Mon ennemi c’est la finance ! »
Ambroise Croizat et la sécurité sociale « Nous, combattants de l’ombre, réclamons un plan complet de Sécurité sociale visant à donner des moyens d’existence à tous ceux qui ne peuvent se le procurer par le travail avec gestion des intéressés et de l’État. » Cet article lumineux du programme du CNR va guider toute l’œuvre d’Ambroise Croizat, futur ministre communiste du Travail, dans la conception et la mise en place de la Sécurité sociale.
L’ordonnance du 5 octobre 1945, qui l’institue, donnera lieu à un immense chantier sous la maîtrise d’œuvre de celui que l’on baptisa « le ministre des Travailleurs ». Elle aboutira en moins de sept mois à la création de 138 caisses de Sécurité sociale. Des travailleurs anonymes, essentiellement, les bâtiront sur leurs congés ou hors de leur temps de travail. « Une œuvre réalisée dans un enthousiasme indescriptible, dira Roger Petit, président de la caisse primaire de Savoie, tant ceux qui se mettaient à l’ouvrage avaient conscience de construire leur avenir et de garantir la dignité du droit à la santé et au repos pour tous. »
(*) Auteur d’Ambroise Croizat ou l’invention sociale. Commandes : Michel Etiévent, 520, avenue des Thermes, 73600 Salins-les-Thermes. 25 euros + 5 euros de port.
10:57 Publié dans Cinéma, Guerre, Libération, Occupation, Résistance | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sécurité sociale, 2ème guerre mondiale, résistance, stéphane hessel, ambroise croizat, marcel paul, michel Étiévent, solidarité nationale, programme du cnr, les jours heureux, georges bidault | |
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29/03/2014
Exposition. Jean Jaurès, une vie d’humanité
Inaugurée
le 4 mars dernier (1), l’importante exposition «Jaurès», proposée jusqu’au 2 juin aux Archives nationales, hôtel
de Soubise à Paris (2), donne le coup d’envoi des commémorations du centenaire
de l’assassinat
de l’homme politique français, fondateur
et directeur
de l’Humanité.
«JAURÈS ASSASSINÉ ». Le titre en lettres capitales barre les cinq colonnes à la Une de l’Humanité du 1er août 1914. C’est «le choc» après l’assassinat du grand dirigeant socialiste, combattant de la paix jusqu’à y mettre ses dernières forces.
L’exposition débute par une évocation visuelle et sonore sous la forme panoramique, à 360 degrés, d’une projection d’images des derniers jours de sa vie et de la dernière semaine avant le déclenchement du premier conflit mondial. L’animation s’arrête lorsque les premiers défilés de poilus apparaissent telle une ombre sur le grand écran de l’actualité, celle annonçant la mort brutale de l’homme politique et journaliste français, attablé au café du Croissant, à deux pas du siège du journal qu’il a fondé et dirige depuis dix ans, et celle laissant présager l’hécatombe de millions d’hommes et de femmes.
Comme le confirme Romain Ducoulombier, l’un des trois commissaires de l’exposition, « le choc de l’assassinat de Jaurès reste dans la mémoire collective » si fortement que les concepteurs de l’exposition ont souhaité que les visiteurs se trouvent immédiatement plongés au cœur de cette tragédie. On découvre alors la table sur laquelle Jaurès chuta, assassiné ce 31 juillet 1914, à 21 h 40, d’un tir en pleine tête par ce « trouble » Raoul Villain. Des obsèques de Jaurès à l’ordre de mobilisation générale, la France plonge en quelques jours dans le tourbillon guerrier de « l’union sacrée ». Face à cette destruction meurtrière, la vie et l’humain doivent reprendre leurs droits. Pour Jaurès, « quel que soit l’être de chair et de sang qui vient à la vie, s’il a figure d’homme, il porte en lui le droit humain ».
C’est d’ailleurs cette humanité que l’exposition proposée par la Fondation Jean-Jaurès et les Archives nationales retrace au travers de l’existence du député du Tarn. Jaurès : une vie pour l’humanité est le titre du catalogue de cette importante exposition. Son humanité entoure directement le visiteur : ses derniers habits sont ainsi présentés.
Des portraits, des photos, des manuscrits. Ou encore son testament, un document des plus intimes, jamais présenté au public, écrit à l’orée de ses cinquante ans. « En exposant non seulement des archives, mais aussi certains de ses objets, nous avons voulu insister sur l’homme », confirme Magali Lacousse, conservatrice en chef du patrimoine aux Archives nationales, commissaire de l’exposition. Il n’y a plus qu’à suivre alors le couloir qui arpente la vie « des humanités à l’Humanité » de Jaurès. L’humanité qu’il déploie dans son premier éditorial, « Notre but », du journal éponyme ; l’humanité encore dont il fait preuve « sur le terrain », en tant qu’élu, aux côtés des mineurs de Carmaux, de « sa » France, de la classe ouvrière et de la paysannerie, des esprits des Lumières, des arts et de la littérature. L’humanité qui le conduit à avancer une conception rassembleuse d’un socialisme basé sur la justice, la fraternité, la démocratie et la paix.
Né le 3 septembre 1859, à Castres (Tarn), Jaurès est issu d’une famille bourgeoise appauvrie. Brillant, studieux et travailleur, le jeune homme, « paysan cultivé », incarne tout ce que signifie alors la « méritocratie républicaine ». Reçu premier au concours de l’École normale supérieure, il devient agrégé de philosophie. D’abord professeur de philosophie au lycée d’Albi, le jeune républicain fait son entrée au Palais Bourbon en 1885, devenant le plus jeune député de France. Battu en 1889, il retrouve un siège en 1893, en devenant député socialiste de Carmaux, ville minière du Tarn. Convaincu de l’importance de la presse, il écrit très tôt des articles dans plusieurs journaux, notamment la Petite République ou encore la Dépêche, de Toulouse, où il publiera un billet éditorial durant de longues années. En 1904, il décide de fonder son propre journal.
Il pense à l’appeler la Lumière puis XXe siècle, avant de choisir l’Humanité. Grâce au concours du musée d’Histoire vivante de Montreuil, on peut découvrir son bureau au journal, alors situé rue Montmartre, et son encrier en forme d’oiseau. Et puis, deuxième centre de gravité de cette exposition, sans doute la plus étoffée jamais présentée, « la France de Jaurès » prend la forme d’un hémicycle. Toutes les facettes de l’action de l’homme politique y apparaissent. À l’Assemblée, Jaurès, regard clair et barbe fournie, est un tribun remarquable. Un film en témoigne. Aucun son de sa voix n’a malheureusement été conservé. Les images animées de sa gestuelle et des réactions de ses collègues semblent attester de son éloquence. On le voit encore filmé à Berlin en novembre 1912, lors d’un voyage et meeting contre la guerre. Car c’est un « homme de terrain », qui n’hésite pas à se rendre aux côtés des gens, pas seulement pour les rencontrer mais aussi pour être acteur, apporter des éléments de compréhension et intervenir.
En France, il accompagne les luttes sociales très dures face à un patronat brutal. Il prend position en faveur du capitaine Albert Dreyfus. Ouvert sur le monde, il se rend en Amérique latine, etc. Dirigeant politique, il obtient l’unification du socialisme français autour du concept d’« évolution révolutionnaire », qu’il reprend de Marx : le 17 octobre 1908, après huit heures de discours, il parvient à faire adopter la motion proposée par sa fédération du Tarn au congrès de Toulouse de la SFIO. Un moment historique, matérialisé par la présentation du document inédit, jamais présenté dans une exposition publique, racheté il y a peu par les archives départementales du Tarn. Il s’agit du manuscrit « largement raturé, ce qui est rare chez Jaurès, preuve que le texte a été collectivement amendé », précise Gilles Candar, troisième commissaire de l’exposition et président de la Société d’études jaurésiennes. Après être passé devant le buste sculpté par Gabriel Pech, on accède à la dernière salle « épilogue », toute petite, chapelle toujours ardente. Jaurès au Panthéon. Résonne alors la voix de Brel : Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?
(1) Étaient notamment présents Jean-Marc Ayrault, premier ministre, Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication, Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de gauche, etc. L’Humanité était représentée par son secrétaire général, Silvère Magnon, Patrick Le Hyaric était excusé.
(2) Au 60, rue des Francs-Bourgeois à Paris 3e (Métro Rambuteau). Jusqu’au 2 juin, du lundi au vendredi de 10 heures à 17 h 30, samedi et dimanche de 14 h 30 à 17 h 30, fermée le mardi et les jours fériés. Entrée : 6 euros.
Illustrations : documents de l'exposition Jaurès aux Archives nationales
Documents à télécharger : Le livret de l'exposition -
Lire aussi :
15:12 Publié dans Biographie, International, L'Humanité, Photos | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean-luc mélenchon, exposition, jean jaurès, archives nationales, aurélie filippetti, gilles candar, romain ducoulombier, magali lacousse | |
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21/03/2014
Le Constellation de la Flying Tiger : l’autre avion disparu dans le Pacifique !
52 ans avant la disparition encore inexpliquée du vol MH370 de la Malaysian Airlines, un autre avion se volatilisait déjà au-dessus du Pacifique, quelque part à l’ouest des côtes philippines. Retour sur l’une des dernières grandes catastrophes aériennes toujours inexpliquée, un demi-siècle plus tard.
Vol 739 pour Saigon
Parti de Californie, le vol 739 de la Flying Tiger Line transportait une centaine de militaires américains et 11 membres d’équipage vers le sud du Vietnam. Compagnie civile, la Flying Tiger avait été fondée en 46 par un ancien de la célèbre unité aérienne des Tigres Volants, chère au cœur des amateurs de Buck Danny. Un arrière-plan militaire qui explique sans doute en partie que l’US Army ait fait appel en 1962 à la compagnie pour envoyer une centaine d’hommes à Saigon (Ho Chi Minh Ville aujourd’hui), dans le contexte un tantinet bordélique que l’on sait. En l’occurrence, ces GI’s partent relever des camarades occupés à former les militaires vietnamiens du sud-Vietnam, en pleine guérilla contre leurs compatriotes du nord-Vietnam.
L’appareil, un Super Constellation sorti des usines Lockheed totalise plus de 17 000 heures de vol. Le trajet prévoit quatre escales, la première à Guam où l’avion se pose à 11h14. Il redécolle de Guam à 12h57 en direction des Philippines où il est censé se poser un peu après 19 heures. Ses réservoirs contiennent pour 9 heures de carburant. Le temps est clair et la mer est calme.
80 minutes après son décollage, le pilote envoie un message de routine – ce sera le dernier contact entre le sol et l’appareil, qui survole à peu près l'emplacement de la fosse des Mariannes à ce moment-là. A 15h39, l'opérateur radio de Guam tente de joindre le vol 739, sans succès. Quelques heures plus tard, l’avion n’arrivant pas, les opérations de recherches sont lancées par l’état-major. Elle reste comme l’une des plus vastes de l’histoire de l’aviation.
Le premier jour, les recherches se poursuivent tout la nuit et implique l’ensemble des forces américaines présentes dans la zone – et en pleine guerre froide, le moins qu’on puisse dire est qu’elles sont nombreuses. Les avions partent de Guam et de Clark Field, les bateaux de la 7ème flotte américaine sillonnent la zone et l’armée de l’air y ajoute ses forces stationnées à Okinawa. Tous les navires du secteur se lancent à la recherche de la moindre piste, dans une zone maritime qui couvre près de 200 000 km². Les capitaines des avions et des bateaux civils sont contactés. Rien et rien encore, quatre jours plus tard.
Les communiqués d’abord volontaristes de l’état-major laissent la place à des déclarations bien moins optimistes. La zone de recherche, rapidement élargie, dépassait 500 000 km² quand après 8 jours d’effort, les Etats-Unis annoncèrent leur intention d’abandonner les recherches.
Que s’est-il passé ?
Comme aujourd’hui, ce ne sont pas les hypothèses qui manquent. Le contexte international plus que tendu à cette époque où l’intervention américaine au Vietnam ne dit pas encore son nom est dans toutes les têtes. Les journaux ne tardent à pas à remarquer que deux autres avions de la Flying Tiger ont été sabotés le même jour, alors qu’ils transportaient du matériel militaire vers le sud-Vietnam. Bien entendu, l’opacité des réponses de l’état-major ne fait strictement rien pour calmer les médias.
La Compagnie aérienne en rajoute encore une couche en reconnaissant dans un communiqué qu’aucune thèse ne peut être écartée, y compris celle d’une forme particulièrement originale de kidnapping. En laissant entendre que ses appareils ont été sabotés ou détournés, la Flying Tiger semble surtout chercher à se défendre de toute faute humaine ou technique dans l’entretien de ses appareils – tous d’occasion.
Le hic, c’est qu’aucun élément ne peut venir infirmer ou confirmer ces hypothèses : les avions de 1962 ne sont pas truffés d’électronique et n’envoient pas d données de navigation un rythme aussi régulier qu’aujourd’hui. Aucun satellite n’est susceptible d’apporter la moindre image aux enquêteurs.
Il y a bien ce pétrolier dont l’équipage dit avoir détecté un flash brillant dans le ciel puis aperçu deux boules de feu tombant dans l’océan, mais rien de concluant : sur la zone en question, aucun débris n’est retrouvé, aucune trace de carburant, rien.Quant aux traces de condensation, elles évoquent les traînées que laissent des moteurs à réaction, ce qui n'est pas le cas des Constellation dotés de modèles à hélice.
L’épave ne sera jamais retrouvée. La conclusion du Civil Aeronautic Board ne pourra que constater « qu’en raison de l'absence de toute preuve, le Conseil n'est pas en mesure d'affirmer avec certitude le sort exact du vol 739 ». La disparition des 104 hommes et des 3 femmes présents à bord est à ce jour la plus grande des catastrophes aériennes restées inexpliquées.
14:15 Publié dans Espace, Société, Voyage | Lien permanent | Commentaires (1) | |
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