Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

17/09/2014

LE DESTIN HORS DU COMMUN, D'UNE PRINCESSE, RESISTANTE ET DEPORTEE

princesse.jpg

Princesse- Indienne-musulmane-musicienne-Anglaise-espionne-héroïne de la 2 ème guerre-victime des camps Nazis... C'est Noor Inayat Khan, au destin hors du commun!

"Alors que les Allemands procèdent à des arrestations massives, elle refuse de rentrer en Angleterre sur le conseil de ses supérieurs afin de ne pas laisser ses camarades français sans communications."

Elle est passée de "la cour du tsar de Russie aux services secrets britanniques, en passant par le Paris des années folles, avant de mourir dans le camp d’extermination nazi de Dachau."

noor.jpg" La Grande-Bretagne a rendu hommage à cette héroïne de la 2e guerre mondiale, le 8 novembre, en érigeant sa statue à Londres." janvier 1914, naissance de Noor-Un-Nisa Inayat Khan à Moscou, par son ascendance paternelle, elle est une princesse musulmane soufie, morte le 13 mars 1944 au camp de Dachau, elle fut, pendant la Seconde Guerre mondiale, un agent secret britannique du Spécial Opération Excutive (SOE), et premier agent féminin à être envoyé en France comme opérateur radio, elle rejoignit le réseau PHONO en juin 1943.

Pendant ses quatre mois d’activité dans la région parisienne, elle maintint le contact radiotélégraphique avec Londres, l’informant sur les terrains de parachutage et sur les réseaux. Elle réussit à transmettre vingt messages, malgré l’environnement particulièrement dangereux et aux moyens de détection radiogoniométriques que l’ennemi concentra sur son émetteur.

Mais elle fut finalement trahie, arrêtée, emprisonnée, reprise deux fois à l’occasion de tentatives d’évasion, déportée, maintenue à l’isolement et enchaînée pendant neuf mois à Pfozheim et exécutée à Dachau sans avoir jamais parlé ni coopéré avec l’ennemi.

Noor Inayat Khan fut la troisième femme à qui le Royaume-Uni ait décerné la George Cross, Elle fut également décorée par la France de la Croix de guerre.

LA MORT TRAGIQUE D'UNE HEROINE

noor1.jpgLe 13 mars 1944, au matin, à Dachau, quatre femmes sont emmenées jusqu’à un mur situé derrière le four crématoire. Leurs vêtements sont arrachés, elles sont violemment battues. Selon un témoin oculaire qui écrivit 14 ans après les faits, « Noor est rouée de coups par l’officier SS qui dirige le camp. Il s’est acharné sur elle avec une violence inouïe.

Elle n’a pas pleuré et elle n’a rien dit. Quand il a été à bout de souffle et que la jeune femme n’était plus qu’un tas de chairs ensanglantées, il lui a dit qu’il allait la tuer. Le seul mot qu’elle ait dit avant qu’il ne lui tire une balle dans la nuque, c’est "Liberté !" ». Mortes ou mourantes, les quatre femmes sont brûlées dans le four crématoire. L’officier SS, Friedrich Wilhelm Rupert, sera condamné pour d’autres crimes et exécuté en mai 1946.

Document utilisé Wikipédia

10/09/2014

L'HISTOIRE INSOLITE / L'ARME SECRETE DE L'ARMEE ROUGE

mulot,russie,allemands,tanks

Petite histoire drole... Mais rigoureusement authentique...(rapportée entre autre par le grand historien britanique A Beevor dans son livre sur la bataille de Stalingrad...)

En fin Octobre, début Novembre 1942 alerté par les troupes roumaines du flanc gauche le de VI eme Armée de Paulus les allemands décident en soutien l’envoie du 48eme corps blindé en soutien...

Mais après a peine quelques kilomètres de route un, deux, dix et finalement la moitié des blindés stoppèrent ...

Ces pannes furent longtemps inexpliquées... Les mécaniciens du corps d'Armée découvrirent horrifiés les raisons de ces pannes.  Ils découvrirent que des des centaines de mulots et de rats des champs et de souris avaient nidifié dans les blindés allemand, et avaient pris la bonne habitude de grignoter les gaines d’alimentations électriques, d'alimentation etc....

Cela empêcha ainsi plus de la moitié du 48 eme corps blindé de rejoindre le flanc gauche de la VI eme Armée et contribua à la victoire de l'armée rouge et des alliés....

Jean Michel Gleyze

01/09/2014

JEAN JAURES : LETTRE AUX ENSEIGNANTS DE FRANCE !

ecole1901.jpg

Jean Jaurès (3 septembre 1859 - 31 juillet 1914) s’est engagé en politique afin de suivre les traces des principes républicains défendus par Jules Ferry. Fervent admirateur et défenseur de l’école publique et de ses « hussards noirs » de la République, il considère l’éducation des citoyens comme le socle de la consolidation républicaine ainsi qu’une valeur essentielle au socialisme. Lui qui fut également professeur rend de nombreux hommages à cette profession – rouage, à ses yeux, d’une société future plus juste et plus égalitaire.

La Dépêche de Toulouse, 15 janvier 1888.

ecole1902.jpgVous tenez en vos mains l'intelligence et l'âme des enfants ; vous êtes responsables de la patrie.

Les enfants qui vous sont confiés n'auront pas seulement à écrire, à déchiffrer une lettre, à lire une enseigne au coin d'une rue, à faire une addition et une multiplication. Ils sont Français et ils doivent connaître la France, sa géographie et son histoire : son corps et son âme. Ils seront citoyens et ils doivent savoir ce qu'est une démocratie libre, quels droits leur confèrent, quels devoirs leur impose la souveraineté de la nation. Enfin ils seront hommes, et il faut qu'ils aient une idée de l'homme, il faut qu'ils sachent quelle est la racine de nos misères : l'égoïsme aux formes multiples ; quel est le principe de notre grandeur : la fermeté unie à la tendresse.

Il faut qu'ils puissent se représenter à grands traits l'espèce humaine domptant peu à peu les brutalités de la nature et les brutalités de l'instinct, et qu'ils démêlent les éléments principaux de cette oeuvre extraordinaire qui s'appelle la civilisation. Il faut leur montrer la grandeur de la pensée ; il faut leur enseigner le respect et le culte de l'âme en éveillant en eux le sentiment de l'infini qui est notre joie, et aussi notre force, car c'est par lui que nous triompherons du mal, de l'obscurité et de la mort.

Eh ! Quoi ? Tout cela à des enfants ! - Oui, tout cela, si vous ne voulez pas fabriquer simplement des machines à épeler... J'entends dire : « À quoi bon exiger tant de l'école ? Est-ce que la vie elle-même n'est pas une grande institutrice ? Est-ce que, par exemple, au contact d'une démocratie ardente, l'enfant devenu adulte, ne comprendra pas de lui-même les idées de travail, d'égalité, de justice, de dignité humaine qui sont la démocratie elle-même ? » - Je le veux bien, quoiqu'il y ait encore dans notre société, qu'on dit agitée, bien des épaisseurs dormantes où croupissent les esprits. Mais autre chose est de faire, tout d'abord, amitié avec la démocratie par l'intelligence ou par la passion. La vie peut mêler, dans l'âme de l'homme, à l'idée de justice tardivement éveillée, une saveur amère d'orgueil blessé ou de misère subie, un ressentiment ou une souffrance. Pourquoi ne pas offrir la justice à nos cœurs tout neufs ? Il faut que toutes nos idées soient comme imprégnées d'enfance, c'est-à-dire de générosité pure et de sérénité.

Comment donnerez-vous à l'école primaire l'éducation si haute que j'ai indiquée ? Il y a deux moyens. Tout d'abord que vous appreniez aux enfants à lire avec une facilité absolue, de telle sorte qu'ils ne puissent plus l'oublier de la vie, et que dans n'importe quel livre leur oeil ne s'arrête à aucun obstacle. Savoir lire vraiment sans hésitation, comme nous lisons vous et moi, c'est la clef de tout....Sachant bien lire, l'écolier, qui est très curieux, aurait bien vite, avec sept ou huit livres choisis, une idée très haute de l'histoire de l'espèce humaine, de la structure du monde, de l'histoire propre de la terre dans le monde, du rôle propre de la France dans l'humanité. Le maître doit intervenir pour aider ce premier travail de l'esprit ; il n'est pas nécessaire qu'il dise beaucoup, qu'il fasse de longues leçons ; il suffit que tous les détails qu'il leur donnera concourent nettement à un tableau d'ensemble.

De ce que l'on sait de l'homme primitif à l'homme d'aujourd'hui, quelle prodigieuse transformation ! Et comme il est aisé à l'instituteur, en quelques traits, de faire, sentir à l'enfant l'effort inouï de la pensée humaine ! Seulement, pour cela, il faut que le maître lui-même soit tout pénétré de ce qu'il enseigne. Il ne faut pas qu'il récite le soir ce qu'il a appris le matin ; il faut, par exemple, qu'il se soit fait en silence une idée claire du ciel, du mouvement des astres ; il faut qu'il se soit émerveillé tout bas de l'esprit humain qui, trompé par les yeux, a pris tout d'abord le ciel pour une voûte solide et basse, puis a deviné l'infini de l'espace et a suivi dans cet infini la route précise des planètes et des soleils ; alors, et alors seulement, lorsque par la lecture solitaire et la méditation, il sera tout plein d'une grande idée et tout éclairé intérieurement, il communiquera sans peine aux enfants, à la première occasion, la lumière et l'émotion de son esprit. Ah ! Sans doute, avec la fatigue écrasante de l'école, il est malaisé de vous ressaisir ; mais il suffit d'une demi-heure par jour pour maintenir la pensée à sa hauteur et pour ne pas verser dans l'ornière du métier. Vous serez plus que payés de votre peine, car vous sentirez la vie de l'intelligence s'éveiller autour de vous.

Il ne faut pas croire que ce soit proportionner l'enseignement aux enfants que de le rapetisser. Les enfants ont une curiosité illimitée, et vous pouvez tout doucement les mener au bout du monde. Il y a un fait que les philosophes expliquent différemment suivant les systèmes, mais qui est indéniable : « Les enfants ont en eux des germes de commencements d'idées. » Voyez avec quelle facilité ils distinguent le bien du mal, touchant ainsi aux deux pôles du monde ; leur âme recèle des trésors à fleur de terre ; il suffit de gratter un peu pour les mettre à jour. Il ne faut donc pas craindre de leur parler avec sérieux, simplicité et grandeur.

Je dis donc aux maîtres pour me résumer : lorsque d'une part vous aurez appris aux enfants à lire à fond, et lorsque, d'autre part, en quelques causeries familières et graves, vous leur aurez parlé des grandes choses qui intéressent la pensée et la conscience humaine, vous aurez fait sans peine en quelques années œuvre complète d'éducateurs. Dans chaque intelligence il y aura un sommet, et, ce jour-là, bien des choses changeront.

10:43 Publié dans Culture, Livre, Sciences, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : école, jean jaurès, enseignants | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook |